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Argentine (part 9) - Ushuaïa

Une courte étape au Chili et me voici déjà de retour en Argentine pour atteindre la ville du bout du monde, l’ultime étape officielle (mais pas officieuse) de mon voyage, j’ai nommé USHUAIA !


La découverte de la Tierra del Fuego

Mais avant ça, c’est 12h de bus qui m’attendent pour passer de Punta Arenas (Chili) à Ushuaia (Argentine). 12h qui me permettront d’y voir un peu plus clair sur ce que l’on appelle ici la Terre de Feu.

Si le nom fait rêver, force est de constater que les paysages beaucoup moins. Cette région, partagée entre le Chili et l’Argentine dans l’extrême sud du continent américain, est plate, désertique et pourvue de longues lignes droites. Seuls les Guanacos donnent du relief et un certain charme à la région.


Je ne vais pas dire que je suis déçu, j’avais vu quelques images avant de partir, me faisant hésiter à venir jusqu’ici. J’ai simplement vu ce à quoi je m’attendais, bien que le trajet ne fût pas des plus désagréable (traversée en ferry, route accidentée et, donc, vue de guanacos).



Ushuaia, ville du bout du monde et grosse surprise

En arrivant au point le plus bas de mon voyage et du monde, je m’attendais à une copie conforme du trajet qui m’a amené jusqu’ici. Autant dire, pas grand-chose. Et pourtant…

La surprise est de taille. Déjà parce que la ville est charmante, avec sa rue principale et commerçante ainsi que les nombreux sites touristiques et différents musées (dont celui de la Fin du Monde qui présente l’histoire de la région).


Ensuite, parce que lorsqu’on prend un peu de recul sur la ville, on se rend compte que celle-ci est entourée par un large massif montagneux magnifique. Les meilleurs clichés sont à prendre du port.


En voyant tout ça, je regrette de n’y rester que 2 jours… Une journée pour visiter la ville est suffisante, mais il en faudrait au moins deux supplémentaires pour contempler la région.


Le choix des activités pour mon ultime jour en Patagonie est large : la visite du Parque Nacional Tierra del Fuego et ses courtes randonnées, l’accès au Lago Esmeralda et ses 5km de marche dans la neige, la vue du Lago Escondido depuis la Routa Nacional 3 accessible qu’en voiture, une journée de ski sur le Cerro Castor station la plus basse au monde (300m d’altitude), ou encore une journée en bateau à la découverte des îles et autres manchots.


La saison est haute ici, les prix proposés par les agences sont exorbitants (surtout pour les touristes étrangers), je vais donc suivre les conseils d’un volontaire de mon auberge… faire du « dedo ».


La journée « dedo » pour voir du beau

« Dedo » en espagnol signifie « Doigt » autrement dit faire de l’autostop. La meilleure idée quand on ne sait pas quoi faire, c’est de se mettre au bord d’un axe principal, espérer qu’une voiture s’arrête et aller là où la personne veut bien vous amener. C’est risqué, mais parfois ça paye.


J’ai ainsi rencontré un couple d’argentin, en vacances ici et prenant la direction du Lago Escondido par la Ruta Nacional 3. Parfait pour apprécier la région et la vue spectaculaire du lac depuis un mirador.


Puis ils m’ont amené jusqu’à l’entrée de la randonnée pour le Lago Esmeralda en faisant un arrêt par la station de ski du Cerro Castor. Ça démange, ça donne envie, c’est frustrant, mais le ski attendra.


J’attaque, seul, les 5km qui mènent jusqu’au Lago Esmeralda. Il était recommandé de passer par une agence pour y accéder. La première portion est relativement simple, la deuxième beaucoup moins. Le chemin est de plus en plus gelé et fini par être glacé. Sans crampons, c’est périlleux, mais en avançant doucement et en limitant les chutes (seulement une dizaine sur les 10km aller-retour) on finit par y arriver. Sans surprises, le lac est totalement gelé et couvert par la neige mais l’effet amphithéâtre des montagnes qui l’entourent est extrêmement plaisant.


Sur le retour, je rencontre un couple de brésilien qui envisage de se rendre au Parc National Tierra del Fuego et qui me propose de les suivre. Je me dis alors que la journée ne peut pas être plus parfaite ! Malheureusement, l’heure tardive et la distance ont eu raison de leur volonté (et de la mienne aussi), ils me déposeront à Ushuaia, ce qui est déjà très sympa.


Voilà, j’y suis arrivé, je l’ai fait ! Débuté à Santa Marta au nord de la Colombie, j’ai descendu toute l’Amérique du Sud pour me retrouver à Ushuaia. Plus de 11000 km séparent les deux villes, tout de même. C’était mon itinéraire de base, il est maintenant achevé.

Mais n’en déplaise à ceux qui auraient bien aimé me voir rentrer, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. L’Argentine va très prochainement prendre fin avec les Chutes d’Iguazu, je vais poursuivre ma découverte de l’Amérique du Sud avec un peu d’Uruguay, peut-être Paraguay, et plus largement le Brésil avant de prendre la direction de l’Amérique Centrale, Cuba et un passage en Martinique avec les copains !


Les anecdotes de la semaine

On est en finale !

Quel calvaire cette demi-finale de l’équipe de France. Et je ne parle pas du match, mais plus pour regarder le match. Pour commencer le volontaire (pro-argentin) ne voulait pas regarder la rencontre, encore un qui a mal digéré la défaite contre les français, je négocie pour qu’il la diffuse. La TV était médiocre et la qualité allait avec, ce n’était pas du crypté mais presque. Après sont arrivés plusieurs argentins travaillant sur place, tous anti-français. Et puis le coup de grâce, à 4 minutes du terme, la TV qui fait un arrêt sur image. Le wifi passant très mal, j’ai su 10 minutes après le coup de sifflet final que l’on avait gagné… La finale se fera à Montevideo !


"Ella, elle l’a" pour mon retour en Argentine

En patientant à la douane argentine, je me prends à fredonner la musique qu’écoute les douaniers avant de me rendre compte que celle-ci était en français ! Du France Gall en Patagonie... étonnant, mais ils avaient tous l’air de bien aimer.


Intocable, la version argentine d’Intouchable

Je savais qu’un remake US était en préparation, mais je ne savais pas que les argentins en avaient déjà produit un. Le film Intouchable a donc un homologue en Amérique du Sud : Intocable. Même histoire, mêmes scènes, mêmes personnages… mais malheureusement pour eux, pas les mêmes acteurs ni la même musique et, sans être chauvin, ça change tout !


Pas trop vite chauffeur…

La journée en stop a été marquée par la gentillesse des couples argentins et brésiliens… même si pour les premiers, je n’étais pas tranquille à 100%. Le conducteur était un bon fumeur de Marijuana. Il ne se privait pas de fumer en conduisant et sa vitesse s’en ressentait. Pas plus de 50km/h, des camions qui nous doublent, et aucune pression, on n’est pas pressé. Au final, c’était peut-être plus prudent ainsi.

 
 
 

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