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Caravane Trip #7 - Dans les terres du centre du Portugal

  • Photo du rédacteur: Adrien Rigaut
    Adrien Rigaut
  • 26 juil. 2023
  • 5 min de lecture

Nous avons enfin franchi la barrière symbolique de Lisbonne… après un périple absolument dantesque depuis Zambujeira do Mar (voir article). Nous voici arrivé dans la région du Tejo reconnu principalement pour son histoire médiévale, ses monastères et sa belle nature verdoyante et vallonnée. Nous aborderons la partie « côte » dans un prochain article.


Des châteaux à tous les villages !

De ruines, des vestiges, des murailles, des donjons, des forteresses… on retrouve un peu toutes ses catégories de château au Portugal et encore plus dans la région du Tejo qui profite, le temps d’un été, de ces nombreux sites historiques, pour proposer des fêtes médiévales pour basculer dans une autre époque. Mais revenons sur les villages médiévaux qui nous ont le plus marqué.


Obidos. Forcément diront ceux qui connaissent un peu la région. C’est LE village médiéval par excellence. Depuis l’autoroute, on ne voit que lui : des maisons blanches entourées par une vaste muraille, le tout surélevé par un massif vallonné. Bienvenue à Obidos ! Ses remparts sont parfaitement conservés tout comme son château. Le village, davantage colonial avec ses maisons blanches et majoritairement piéton, offre une agréable visite le temps d’une demi-journée.



Sur la dernière dizaine de juillet, le château retrouve un air d’antan avec sa féria médiévale. Un accès payant (10€) pour plonger au cœur du XIIIe siècle où se mélange des représentations d’époque (combats d’épées, spectacles burlesques, concerts…), des marchés, restaurants et autres bars. Relativement cher pour le peu proposé. A noter que les résidents d’Obidos et des communes avoisinantes peuvent louer un costume pour l’occasion, ça permet d’entrer encore plus dans cette atmosphère médiévale.



Porto de Mos. Un village sans grand intérêt avec un beau château, bien rénové, qui fait penser davantage à un esprit Disney avec ses toitures en céramique verte qu’à un esprit guerrier et chevaleresque comme peu l’être Obidos par exemple.



Ourém. Ville commerçante dont la partie historique et le château sont isolés au sommet d’une montagne à quelques kilomètres. Ici, on pourrait avoir droit à un Obidos en miniature, mais le tourisme ne s’y est que très peu développé. On traverse donc rapidement ce village fantôme pourtant très joli, en accédant en son sommet au château. Ici, de vastes ruines et quelques restaurations donne un superbe point de vue panoramique sur l’ensemble de la région.



Coimbra. Non, on ne visite pas Coimbra pour sa partie médiévale. Mais quand nous y sommes allés c’était jour de fête, alors je le mets dans cette catégorie. Coimbra c’est avant tout une université historique bâtie sur le site d’un ancien palais en 1290, ce qui en fait la plus vieille du Portugal.



La vieille ville présente tout de même un aspect moyenâgeux avec ses ruelles étroites et ses édifices. On appréciera également flâner dans le jardin botanique qui a conservé certaines espèces d’arbres de plus de 1000 ans et une forêt de bambous totalement dépaysante.



Enfin, c’est de l’autre côté de la rive du Rio Mondego que l’on se rend compte de l’architecture du vieux Coimbra avec des édifices qui semble s’emboîter les uns avec les autres dans un Tetris parfait.



Un tiercé de monastères

Difficile, voire impossible, de traverser la région du Tejo sans s’arrêter sur l’un de ses 3 monastères que sont Alcobaça, Batalha et Tomar, tous classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Avant toute chose, revenons sur la définition d’un monastère : établissement où vivent des religieux appartenant à un ordre. On retrouve donc dans ces monastères une église (accessibles gratuitement), diverses salles (dortoir, salle de bain, salle de classe, etc.) et des espaces extérieurs (cour et/ou jardin).


Commençons par Alcobaça, ville où nous avons fait lieu de résidence pour ces 3 semaines dans le Tejo, et monastère parfaitement rénové. Les deux autres étant en rénovation, c’est le seul visité (6€ l’entrée, 15€ pour visiter les 3 monastères). L’endroit est absolument magnifique avec en point d’orgue une belle cour visible depuis de nombreuses fenêtres et des sculptures çà et là sur toutes les parois. On peut le visiter en une bonne heure comme en une journée tant il y a de détails à voir.



L’église est aussi immense que brute avec cette pierre dominante. Elle abrite les corps du Roi Pierre et de la Reine Inès, plus connue sous le nom de la Reine morte. Cette histoire est suffisamment incroyable pour que je vous en fasse un résumé.

En 1340 le prince Pierre de Portugal, héritier de la couronne portugaise, est promis à Constance de Castille dont la dame de compagnie se nomme Inès de Castro. Les influences des familles de Castille et de Castro sont nombreuses et le père de Pierre, Alphonse IV, roi du Portugal, se rallie à la famille de Castille et uni son fils à Constance. Problème, Pierre tombe amoureux d’Inès et commence une liaison avec elle. Le roi Alphonse IV, pour éviter tout conflit grandissant et mettant en péril la couronne, décide d’exiler Inès. La Reine Constance décède et le Prince Pierre décide rappeler Inès à la cour. Face à l’influence grandissante de la famille de Castro sur le royaume du Portugal, le roi Alphonse IV commandite l’assassinat d’Inès en 1355. Deux ans après, le roi meurt à son tour et Pierre est alors couronné. Il fait alors déterrer le corps d’Inès, le revêt d’un manteau royal et l’assoit sur le trône du Portugal obligeant toute la cour à venir lui baiser la main. C’est le couronnement de la Reine morte. Aujourd’hui les tombes de Pierre et d’Inès sont disposées face à face dans l’église d’Alcobaça.

Je vous passe les détails, mais qu’elle histoire originale et macabre. Il est aussi dit que le roi Pierre, après avoir capturés les assassins d’Inès, a demandé que l’on leur arrache le cœur sous ses yeux. Mais passons…



Le reste de la ville d’Alcobaça est plaisant avec un cours d’eau qui traverse un beau centre piéton et un parc sportif. Les ruines du château permettent d’avoir un beau point de vue sur le monastère.



Beaucoup moins de choses à raconter sur Batalha étant donné que le monastère n’a pas été visité de l’intérieur. Néanmoins, l’aspect extérieur, bien que noirci avec le temps, est spectaculaire avec des sculptures sur l’ensemble de la façade. C’est une architecture admirable dans une ville sans âme et sans intérêt.

L’église, en son intérieur, est similaire à celle d’Alcobaça dans son immensité et sa simplicité.



Si Alcobaça et Batalha sont distancés d’une vingtaine de minutes, il faut faire presque 1 heure de route pour arriver jusqu’à Tomar, sans aucun doute la plus belle ville des trois. Ici, on retrouve un charmant centre piéton, vivant et commerçant avec de beaux parcs, quelques édifices religieux (églises et mosquée), un beau fleuve, de vieux ponts… L’ensemble dominé par le monastère situé au sommet d’un mont.



Il faut donc gravir les nombreuses marches pour arriver face à ce monument encore en rénovation. Mais l’accès sur les jardins extérieurs donne un aperçu de l’immensité et de la qualité du lieu.



Au niveau nature, la région est verdoyante et vallonnée. Elle propose de beaux sentiers de randonnées à travers les nombreuses forêts… Mais ma blessure au genou ne nous permette pas de jouir pleinement de la région.

On sera néanmoins surpris de retrouver, à plus de 30 kilomètres de la mer, des marais salants à Rio Maior. Ceux-ci sont alimentés par des eaux souterraines et dates du paléolithique. Original et curieux mais on fait très rapidement le tour.



Nous sommes également passé par la fameuse ville de Fatima où trois jeunes bergers auraient vus à plusieurs reprises une apparition mariale (apparition de la Vierge Marie). Une immense place vierge (sans mauvais jeu de mot) avec un édifice religieux au fond. Interdit au chien, donc on a juste aperçu l’ensemble, et entouré par les hôtels, les immeubles, les boutiques de souvenirs et un monde affolant.



Voilà ce que l’on peut vous raconter au niveau des terres du Tejo. Très riche en histoire… mais la côte regorge également de quelques merveilles. A découvrir dans un prochain article !

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