Caravane Trip #3 - Cadix et sa région

Départ de Ronda pour rejoindre la dernière étape espagnole avant 2 mois avec la région de Cadix. On devait prendre la direction du sud de la ville où nous avions trouvé un beau camping, mais la responsable du camping de Ronda nous a vivement conseillé un autre lieu plus au nord à El Puerto de Santa Maria… le début d’un court calvaire de 4 jours.

Cadix, beaucoup d’histoire, peu de conservation

La ville portuaire de Cadix, une des plus anciennes villes d’Espagne, est située dans le sud-ouest du pays, presque à la frontière portugaise. C’est une des premières villes espagnoles qui s’ouvrent sur l’océan Atlantique. Elle s’est d’ailleurs construite sur une étroite bande de terre entourée par la mer. Historiquement, la marine espagnole s’est développée ici au XVIe pour l’exportation, le commerce et la découverte de nouvelles terres. Cadix a donc été longtemps connu comme le port d’attache des conquêtes de l’Amérique et l’une des villes les plus riches d’Europe avec les trésors rapportés. Mais ça, c’était avant…

Aujourd’hui, on peut considérer Cadix comme une ville singulière assez déceptive à la vue de son riche passé.

La singularité de la ville passe par son côté hors du temps, j’ai senti une vraie connexion avec Cuba bien au-delà de l’axe maritime. Les bâtiments coloniaux, le rythme de vie des gens, l’aspect « dans son jus » des habitations… tant de choses qui nous font sortir d’Espagne et traverser l’Atlantique.

Dans le centre historique, on retrouve une belle place (San Juan de Dios), l’impressionnante cathédrale Santa Cruz de Cadiz et quelques beaux parcs (Genovés, Almeda de Apodaca).

Le côté déceptif vient de cette conservation quasi-nulle de son histoire et de sa mise en valeur que l’on peut qualifier d’inexistante. Les ruines du théâtre romain Balbi, ainsi que le Castillo de Santa Catalina en sont la preuve. Pour le premier, des bâtiments ont été construit sur ces belles ruines. Pour le second, aucune information n’est donnée sur l’histoire de ce lieu soi-disant emblématique de Cadix.

Ce faible entretien de la ville se ressent de façon plus générale dans ses rues piétonnes : sales, insalubres, odeurs de pissent constantes et un sentiment d’insécurité constant.

Pour résumer, Cadix est une des villes les plus historiques d’Espagne (voir d’Europe) avec une insalubrité à la hauteur de son passé : considérable ! Allons, faire un tour dans la région si c’est mieux.

Baelo Claudia, ruines romaines sur lieu unique

Située à une bonne heure au sud de Cadix, l’ancienne cité romaine de Baelo Claudia ne présente pas un intérêt historique particulier, mais sa situation géographique en fait un lieu unique et magnifique.

En effet, on retrouve les ruines entre les mers et un parc vallonné donnant des images « carte postale » sublimes.

La région est également très belle (et bonne, le thon en spécialité) avec de beaux sentiers de randonnées en bord de mer dont certains points de vue nous permettent d’apercevoir le Maroc. Nous avons entamé une marche depuis le village de Barbate dans le parc naturel de la Breña mais la chaleur nous a fait rebrousser chemin après quelques kilomètres.

El Puerto de Santa María, une ville à l’image de Cadix

Lieu de notre camping, El Puerto de Santa Maria ressemble assez largement à sa grande sœur voisine qu’est Cadix : quelques beaux monuments (Castillo de San Marcos), une longue croisette en bord de mer, des belles plages (Playa de la Muralla), de grands espaces vert (des kilomètres de pinèdes) … mais une sensation générale d’insalubrité et d’insécurité. Des déchets de partout, des murs tagués, des regards envieux, des quartiers pauvres adossés aux quartiers riches, on ne se sent pas à l’aise dans cette ville.

On retiendra quand même les beaux couchés de soleil depuis la croisette.

Le camping : Playa las Dunas S Antón

Très bien accueilli dans ce camping aux infrastructures modernes et globalement très propre. Le camping est situé entre la pinède, la plage, un centre de sport et un quartier pas très bien fréquenté. Forcément, après la présentation de la ville, vous comprendrez que la découverte des alentours n’a pas été un point fort. L’emplacement qui nous a été attribué était ouvert au vent (région très venteuse), proche du centre de sport et d’un point d’eau. Conséquences : prise au vent toute la journée, bruits des sportifs de 7h à 22h et nombre incalculable de moustiques.

Côté négatif, on peut également ajouter le bruit d’une discothèque aux alentours, la pression et la chaleur de l’eau qui ne sont pas réglables.

Côté positif, en plus de l’accueil, le wifi était correct et les équipements propres et complets (laverie, piscine, air de jeu…).

Trop c’est trop, 4 jours, 3 nuits et on plie bagage (et caravane). Direction : Portugal !

Prix de la nuité : 28€.

Note Adrien : 2,5/5 - Note Caroline : 2/5

On aurait pu rester un peu plus longtemps dans la région et simplement changer de camping. Des villes comme Tarifa, Vejer de la Frontera ou encore Arcos de la Frontera valent le coup d’œil mais la chaleur, le vent et les expériences plus que mitigés de ce que l’on a vu ici auront eu raison de notre volonté à rester. Prochain article dans le sud du Portugal.