Caravane Trip #2 - Ronda et sa région
- Adrien Rigaut
- 22 juin 2023
- 4 min de lecture
Ça y est, le périple commence enfin en ce lundi 22 mai 2023 ! 3 semaines après l’achat de la caravane et quelques jours après avoir fait la jonction Beynes – Varilhes – San Juan D’Alacant, nous pouvons enfin prendre la route à 3.
Une première traversée du sud de l’Espagne assez longue (près de 9h de route), avec de grosses averses par moment, mais le principal est là : nous pouvons passer notre première nuit de camping à Ronda, dans la province de Malaga.
Premier campement donc forcément première galère (cf article sur le Billet d’humeur #1) mais globalement tout s’est bien passé malgré une fine pluie qui nous aura accompagné tout du long. Les quelques doutes sur le confort du matelas et la qualité du sommeil se sont vites estompés : on dort très bien ce qui nous permet d’être d’attaque pour découvrir Ronda et sa région.
Ronda, ville « gorgée » d’histoire
Peut-être que Ronda ne parlera pas à grand monde (en tout cas en France) mais c’est un des immanquables de l’Andalousie ne serait-ce que par sa formation géologique. Perchée au sommet d’une montagne, Ronda surplombe El Tajo, une gorge profonde de 200 mètres de hauteur qui sépare la nouvelle ville de la vieille ville.
D’un côté donc, la nouvelle ville qui représente le quartier commerçant et culturel avec des rues piétonnes, de beaux parcs, des points de vue sur toutes la région et bien évidemment la Plaza de Toros. Ces arènes datant du XVIIIe siècles sont les plus vieilles d’Andalousie. Par respect pour nos valeurs et nos points de vue liés à la corrida et au traitement animal, nous avons choisi de ne pas entrer dans l’arène.
De l’autre, la vieille ville représentant le quartier histoire de Ronda. Si la nouvelle ville a été établie au XVe siècle, l’ancienne ville date du temps de l’occupation mauresque. Ici on y retrouve des monuments religieux avec un savoureux mélange d’architectures musulmanes et catholiques.
Si les deux principaux quartiers sont agréables à visiter, on ne va pas se mentir sur ce qui vaut réellement le détour : el Puente Nuevo. Ce pont d’à peine 100 mètres de long enjambe la gorge et relie et les deux villes. C’est absolument époustouflant de voir cette construction d’en haut mais aussi d’en bas, depuis la vallée.
Quelques célébrités y ont laissé leurs traces, impactés par la beauté des lieux. L’un d’eux aura retenu notre attention. Orson Welles, très inspiré par l’Espagne et Ronda où il passera beaucoup de son temps, dira « Un homme n’appartient pas à l’endroit où il est né, mais à celui où il choisit de mourir. »… Méditons là-dessus.
Une région montagneuse et vertigineuse
Cette première étape dans notre périple est celle de l’adaptation : voir comment nous nous sentons dans la caravane, faire les quelques réajustements sur ce qui nous manque, etc. En soit, Ronda se visite aisément en 1-2 jours, sa région n’est pas incontournable mais, comme nous avons le temps, allons faire un petit tour en commençant par l’Est et le célèbre Caminito del Rey.
Pas incontournable, peut-être, mais pour le coup j’avais (Adrien) très très envie de faire ce « chemin » dans une gorge, au-dessus du fleuve Guadalhorce avec des points de vue spectaculaire, tout du moins sur les quelques photos que j’ai vues et qui m’ont mis l’eau à la bouche.
Pour commencer, la région est magnifique avec plusieurs lacs de formation artificielle, d’un bleu saisissant, avec plusieurs sentiers de randonnées en sous-bois. L’un de ces sentiers amène à l’entrée du Caminito del Rey et, malheureusement, on fait face à une problématique qui se répètera forcément pendant le voyage, les chiens ne sont pas acceptés. Ça fera forcément l’objet d’un billet d’humeur car c’est quelque chose qui nous affecte à tous les deux… et pour le coup tous les 3.
Pas de Caminito del Rey donc, mais ça n’est que partie remise pour un autre jour qui sait ?!
Allons voir ce qui se passe dans le sud de Ronda, après une bonne heure de route en enchainant les zig-zags, sur des chemins souvent étroits, nous découvrons les premières maisons blanches qui définissent ces villages de montagne que sont Algatocin, Genalguacil et Gaucin. Littéralement perdus au milieu de nulle part, avec assez peu de vie, ses villages proposent des balades agréables même si on y fait vite le tour.
On retiendra davantage Genalguacil pour ses œuvres d’arts disposées ça et là dans ses ruelles étroites ainsi que sa belle place devant son église.
Gaucin n’est pas en reste non plus avec son beau château qui offre un très beau panorama sur la région et ses nombreux aigles qui survolent l’endroit.
Le camping : El Sur
Camping relativement moderne avec des parcelles de type place de parking. Bien situé (moins de 2km de la ville) avec un accès difficile (pas de trottoirs pour le moment mais en travaux), l’endroit est calme et bien boisé. Les sanitaires sont propres, le débit et la chaleur de l’eau réglables, les équipements (piscine, espace jeu, mini-golf, laverie) sont bien pratiques. Il n’y a que le wifi qui était médiocre. Le personnel a effectué son travail, sans plus.
A 27€ la nuit, le prix est correct, bien qu’un peu élevé pour la région et la saison.
Note Adrien : 4/5 – Note Carolina : 4/5
Fin de ce séjour d’une semaine à Ronda, premier repliage… et ça prend du temps (forcément), on en prend bonne note pour le futur.
Alors que nous devions nous diriger directement au Portugal, la météo, encore clémente pour la saison, nous a poussé à voir ce qui se passe du côté de Cadix où nous avions trouvé un beau camping jusqu’à ce que la responsable du Camping El Sur nous en conseil un autre… la suite au prochain épisode !
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