Caravane Trip #11 - Asturies, grand amour de la nature, faible humour des habitants

Après la belle surprise de la Galice qui nous remet dans le rythme espagnol du voyage, nous continuons de longer la côte nord vers l’Est avec les Asturies. C’est le seul endroit où nous avions réserver un camping au début de notre périple, c’est donc aussi le point de référence puisque nous devions arriver à une date bien précise : le 10 août. C’est parti pour ce nouveau chapitre de notre Caravane Trip !

Une côte sinueuse et caractérielle

Pas de grand changement géographique entre la Galice et les Asturies. Beaucoup de relief et de nature permettant d’offrir de belles plages entre les falaises côté océan et de belles montagnes recouvertes de forêts côté terre.

D’Ouest en Est, nous découvrons tout d’abord le fleuve de Villaviciosa qui vient se terminer dans la mer. Ce long bras calme et sans remous, dans une réserve naturelle parfaitement conservée et propice à la recherche d’oiseaux, est très agréable pour de belles balades.

On poursuit avec Colunga, zone où se trouve notre camping, et sa belle plage la Griega connue pour ses traces de dinosaures fossilisées dans la mer ! Depuis cet endroit, on appréciera davantage le chemin côtier qui mène jusqu’à la plage de Isla (environ 6 kilomètres), très vallonné, offrant de belles vues sur l’océan.

Toujours sur la côte et toujours en allant vers l’Est, on tombe sur la ville très normande (ou basque, c’est selon) de Ribadesella. Ses maisons en colombages faisant front à une belle baie ne sont pas sans rappeler certaines régions françaises. Un charmant village à découvrir.

Les bufones de Pria sont à une dizaine de kilomètre de Ribadesella en suivant la côte. Les bufones sont des cavités calcaire côtier, autrement dit, ce sont des trous formés dans la roche. Pourquoi c’est si particulier ? En cas de mer agitée, les vagues viennent se fracasser sur les falaises et les bufones font un système d’appel d’air provoquant comme un jaser pouvant atteindre jusqu’à 100 mètres de hauteur ! Des fontaines naturelles qui ne s’apprécient qu’à certaines périodes de l’année… et sûrement pas en été. Dommage ! On profitera néanmoins des belles falaises de région.

Terres religieuses et montagneuses

Dans les terres d’Asturies, il est logique de passer par la ville d’Oviedo, singulière par ses architectures construites avec une roche ocre. La cathédrale San Salvador est, comme la plupart des villes d’Espagne, le monument le plus impressionnant du centre historique. Pour le reste, c’est du classique : un centre piéton agréable, 2-3 places qui offrent une bouffée d’oxygène, et un enfer à visiter avec un chien (interdit de partout). Bref, sympa mais on ne s’y éternisera pas.

Autre monument religieux aux portes de l’imposant massif montagneux des Picos de Europa : Covadonga. Ici, on retrouve une belle église entre les montagnes et surtout une chapelle bâtie dans à même la montagne où l’accès se fait par une grotte. D’extérieur, on peut apercevoir ce petit espace religieux, hautement symbolique pour les fidèles, surplombant une cascade et une retenue d’eau. Impressionnant.

C’est aussi le point de départ vers les lacs d’Enol et de la Ercina se trouvant à une quinzaine de kilomètres plus haut. A cette période de l’année, l’accès se fait exclusivement en bus (ou à pied) et est très (trop) prisé par les vacanciers… on passe donc notre tour !

Restons néanmoins dans le massif des Picos de Europa en accédant par un autre versant depuis le village de Poncebos. C’est le lieu de départ d’une des plus belles routes que j’ai eu l’occasion de faire : Ruta del Cares. 24 kilomètres aller-retour entre Poncebos et Cain sur un chemin vertigineux le long de la rivière Cares où se mélange routes étroites, chèvres en liberté, aigles si on lève la tête tunnels, grottes et de multiples précipices. Tout simplement spectaculaire et immanquable si vous êtes dans la région. Il faut idéalement prévoir une journée pour faire ce chemin et profiter des petits restaurants à Cain ou Poncebos pour la pause du midi.

Autre point touristique très réputé de la région : la descente du Rio Sella en kayak. Eh oui, à croire que nous n’apprenons pas de nos erreurs, mais nous avons décidé de refaire l’expérience kayak à 3… ou plutôt à 5 puisque nous étions accompagnés d’un couple d’amis de Carolina. 17 kilomètres de kayak, Carolina devant, moi derrière et Lobo entre nous 2. Ça s’est beaucoup mieux passé que dans l’Algarve même si l’expérience n’a pas été de tout repos. Déjà la distance était trop importante et le lieu beaucoup trop touristique, il y avait tellement de kayak qu’il était impossible de profiter de quoique ce soit. Une expérience mitigée où l’on retiendra principalement le fait d’avoir parcourue la plus longue distance possible sur ce fleuve.

Enfin, à quelques kilomètres seulement de la côte, le mirador d’El Fitu est l’un des plus beaux points de vue des Asturies (si ce n’est le plus beau). C’est simple, d’un côté on apprécie toute la côte sur des kilomètres et des kilomètres, de l’autre on est à une hauteur parfaite pour découvrir les Picos de Europa. Le tout dans un cadre bucolique, accompagnées des vaches et des cheveux. Un endroit merveilleux.

Le camping : Costa Verde

Le seul camping que nous avions réservés avec 3 mois d’avance, le camping le plus cher (et de loin) avec 36€ la nuit, le camping en bord de plage et avec des avis assez positifs. Tout était réunis pour passer un bon moment jusqu’à la fin du mois d’août, et pourtant… Peu ou pas d’intimité entre les parcelles, des sanitaires d’un autre temps (toilettes à la turc) qui sentent la pisse et la merde malgré un nettoyage récurent, beaucoup de monde et d’enfants donc beaucoup de bruit, des voisins peu conciliants voir agressifs… bref, une expérience assez mauvaise qui nous a amené à quitter le camping après 11 jours seulement. Et nous étions bien heureux d’en partir !

Le prix de la nuitée : 36€ pour 2 adultes, 1 chien, 1 caravane, 1 voiture et électricité.

Note Adrien : 1,5/5 – Note Carolina : 3/5

Vous l’aurez compris, l’expérience Asturies n’a pas été des plus agréables depuis le début de ce périple malgré quelques belles découvertes. Nous rédigerons un article sur le fléau de cette (pourtant charmante) région d’Espagne : ses habitants.