Billet d'humeur #5 - Portugal et immigration
- Adrien Rigaut
- 16 juil. 2023
- 2 min de lecture
Le Portugal est un pays ouvert à l’international. On l’a noté au niveau du tourisme mais c’est aussi un fait concernant l’immigration. Ce billet d’humeur n’a aucune connotation politique, mais est vraiment basé sur un ressenti après 1 mois de voyage au Portugal.
Dès notre arrivée à Zambujeira do Mar, côte Sud-Ouest du Portugal, nous avons été frappés par la quantité d’indiens, de pakistanais et de népalais travaillant dans le camping et croisés çà et là dans les rues, en bords de route et dans les supermarchés. C’est simple, il y en a plus que de portugais.
Ce constat vaut pour la région où nous sommes et non pour l’Algarve que nous avons visité et où la mixité est moins importante.
Nous soulevons plusieurs points quant à cette immigration, en recherchant un peu sur internet et en discutant avec certains employés du camping on trouve quelques réponses :
Pourquoi autant d’immigration ? Parce que le Portugal est un des pays les plus ouverts d’Europe avec un coût et un cadre de vie très intéressant. On peut venir en visite au Portugal et facilement demander ses papiers. Il n’est donc pas si étonnant de voir plusieurs nationalités fuir un pays compliqué pour venir ici.
Pourquoi dans cette région ? Le besoin en main d’œuvre est très important dans la région de l’Alentejo. Il y a beaucoup de champs dans les terres et de pêches en mer dans une région bien moins peuplées que dans le sud (Algarve) ou le nord où les portuguais ont massivement immigré avec l'essors du tourisme (bien plus lucratif). Cette main d’œuvre est donc la bienvenue.
Pourquoi ça nous dérange moralement ? Les employés du camping (car on ne peut juger que ce que l’on voit) travaillent 7/7j et de 8h à 23h30. On les voit donc tous les jours, de notre réveil à notre coucher. Alors oui, tout est propre dans le camping c’est indéniable, mais à quel prix ? Lorsque l’on se balade dans le village, les rues donnent directement sur les chambres de ces travailleurs : 2 lits superposés dans à peine 9m² (et je suis gentil). On a donc une sensation très amère d’exploitation de ses travailleurs.
Pourquoi ça nous dérange niveau touristique ? Lorsque l’on voyage dans un pays, on ne s’attend pas à être projeté dans un autre. Vous imaginez bien que lorsque l’on a un espace de vie aussi réduit, on passe plus de temps à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est le cas de ses immigrés, très souriant mais avec une attitude voyeur auprès des femmes, offrant une insécurité ou au moins de l’inconfort malvenue (surtout le soir).
Difficile de s’exprimer plus sur le sujet sans en savoir plus, mais ça donne une idée sur ce que l’on voit dans cette région de l'Alentejo tout du moins.
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