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Pérou (part 1) - Mancora & Trujillo

Dix jours au Canada, deux mois en Colombie, un bon mois en Equateur… La descente vers l’extrême sur de l’Amérique continue avec le Pérou. Un pays qui m’a toujours fasciné et fait rêver depuis que je suis petit. Alors, c’est parti !


Passage de la frontière… compliqué, comme d’habitude

Depuis Loja, j’ai pris un bus de nuit jusqu’à la ville frontalière de Huaquillas (7h de route). Celui-ci m’a déposé à 4h du matin en plein centre-ville… Je me retrouve seul au beau milieu d’une ville absolument affreuse où tout est fermé et sans savoir où se trouve la frontière. Seul ?! Non pas vraiment, et heureusement d’ailleurs. Mon périple avec Jessica (équatorienne) se poursuit pour quelques jours de plus. Dans ces moments, c’est plus agréable de ne pas galérer seul.

On prend la direction d’une compagnie de bus qui va jusqu’à Mancora (notre lieu d’arrivée)… tous complets jusqu’à 12h. On opte alors pour un taxi pour rejoindre la frontière (15mn). Sur place, 5 guichets ouverts. C’est 5 fois plus qu’en Colombie ! Sauf qu’il y a 4 guichets pour sortir d’Equateur et 1 seul pour entrer au Pérou. Une petite heure plus tard, me voici enfin autorisé à voyager au Pérou.

De la frontière, nouveau taxi jusqu’à la ville de Tumbes (45mn), partagé avec deux vénézuéliens qui quittent leur pays pour les tristes raisons que l’on connait. Sur place, nouveau changement avec un minibus qui attend d’être chargé comme une mule pour partir.

2h30 plus tard + 45mn pour trouver un hôtel convenable, nous voici enfin à Mancora, première étape de mon voyage au Pérou !


Mancora, petite déception

A Montañita, beaucoup de personnes venaient de Mancora. Tous m’ont vendu cette destination comme étape obligatoire au Pérou. Tous m’ont dit que c’était comme Montañita. Et tous ont eu tort ! Bon, j’abuse un peu mais j’espérais tellement mieux de ce village rustique, sale et bruyant. Mancora souffre terriblement de la comparaison avec Montañita dans presque tous les domaines : auberges, surf, plage, artisanat, discothèque, bar… Il n’y a finalement que la restauration que je trouve un peu supérieur. Mais heureusement, la région vaut le détour…


Dans un cadre désertique, il n’y a que la côte qui permet de trouver un peu de vie sur terre mais surtout en mer. La pêche est reine dans la région et les oiseaux de mer tournent autour des ports quand reviennent les pêcheurs. Plus surprenant, il y a un nombre incalculable de tortues qui se rapprochent également des côtes pour venir se nourrir. Après les dauphins à Bunbery (Australie) ou encore les requins-baleines sur Cebu (Philippines), je peux nager librement et facilement avec les tortues ici à Los Organos… Sauf que je n’ai pas de lunettes de plongée, le courant est assez fort, en bordure de port ça pu le poisson, et je n’ai pas ma caméra sport (car toujours pas de câble). Bref, expérience frustrante, mais expérience quand même.


En s’éloignant un peu de Mancora, on peut apprécier des plages beaucoup plus propres, tranquilles et presque paradisiaques.



Trujillo, je rentre dans le vif du sujet

C’est seul que je prends un bus de nuit pour ma prochaine destination péruvienne : Trujillo. Jessica rentre en Equateur… finit les vacances !

11h30 de trajet pour arriver sur cette ville côtière de 800 000 habitants. Trujillo propose un centre-ville colonial parfaitement conservé avec en point d’orgue sa Plaza de Armas dominé par sa basilique. On fait vite le tour mais on s’y sent bien.


Même si ça vaut le coup d’œil, ça reste un peu léger pour faire une escale de 2 jours. L’autre intérêt historique de la ville se trouve dans sa périphérie avec des temples à seulement 15 minutes du centre.

Des tours à la journée sont organisés depuis le centre-ville de Trujillo pour 15S (3,75€) avec le transport et un guide. C’est parti pour une journée !


Museo et Las Huacas del Sol y La Luna

A 15 minutes à l’Est de la ville se trouve les ruines d’un village « Moche ». Pas de blague, la culture « Moche » (prononcé moché) fait partie de la vingtaine de cultures pré-incas (beaucoup plus connue). Ici se trouvent 2 temples (Huacas) de la Lune et du Soleil. Ils ont été construits avec des briques d’adobe (mélange de sable, terre, coquillage) d’où l’état de ruine aujourd’hui avec le temps, la pluie et le soleil.


Seul le temple de la Lune se visite (10S/2,5€) où des fresques d’origines sont parfaitement conservées. Le temple du soleil, quant à lui, ressemble plus à un tas de sable…


Il est extrêmement difficile de vous raconter toute l’histoire, ça m'est d’ailleurs impossible. De même, je constate amèrement que les photos ne permettent pas de se rendre compte de l’immensité des lieux… Alors faisons simple. La montagne que vous voyez s’appelle le « Cerro Blanco », au pied on retrouve le temple de la Lune photo1 qui servait de lieu de culte (le Dieu étant représenté par la tête de monstre : mélange de mer (cheveux vagues), terre (nez du puma) et air (yeux du hibou) photo 2). Entre le temple de la Lune et celui du Soleil, se trouve un grand espace plat photo 3. C’est ici que vivait les 20 000 habitants du peuple Moche dans des maisons comme celle en jaune et rouge (reproduction) photo 4. Le temple du Soleil servait pour le gouvernement photo 5. Celui-ci étant dominé par le « Cerro Negro » se trouvant juste derrière. Quelle histoire !


Le musée (5S/1,25€) regroupe les objets trouvés pendant les fouilles archéologiques. On y voit essentiellement des objets en céramiques qui étaient déposés auprès des personnes enterrées. C’était généralement leurs effets personnels. Photos interdites à l'intérieur.



Chan Chan, village à perte de vue

Je ne vous ai pas perdu ?! Je pleins les profs d’histoire, pas évident de tenir ses élèves éveillés. Bref, passons à 15 minutes à l’ouest de Trujillo cette fois-ci dans la plus grande ville préhispanique des Amériques : 20km² ! Ici pas de Moche mais des Chimu (prononcé Chimou… ne penses même pas à faire cette blague) où l’on dénombrait 60 000 habitants. Si toute la ville est aujourd’hui poussière, il reste encore quelques édifices partiellement restaurés.


C’est le cas du Palacio de Tschudi. Une immense demeure dont il ne reste que quelques frises de poissons, vagues et animaux marins, et les discours passionnants du guide qui nous racontent comment vivaient le chef, ses assistants et le peuple.



Huanchaco, l'endroit parfait pour profiter de la mer

10 minutes après la ville Chan Chan, l’ultime escale de la journée se passe dans le village balnéaire de Huanchaco. Un endroit assez propre, une belle plage, pas mal d’animation et ces petites pirogues mystérieuses dont je me demande encore comment elles flottent. C’est un petit coin très sympathique. Je regrette presque de ne pas avoir passé mes 4 jours de Mancora ici…



Les anecdotes de la semaine

Le pays de la Coccinelle

Si la Colombie était le pays de la 4L, j’ai vue de nombreuses Coccinelles VW en Equateur. Mais ce n’était rien par rapport au Pérou ! En l’espace d’une semaine j’en ai croisé des centaines. Un plaisir pour les amoureux de vieilles voitures.


Drôles d'animaux

J'ai rencontré 2 animaux typique du Pérou et de sa région. A commencer par l'emblème du pays et de la culture Inca : le chien nu du Pérou (appelé aussi chien Inca). Cette race, d'apparence assez laide (pas de poil, sauf sur le crâne), est très originale. La température corporelle est supérieure à toutes les races de chiens, l’absence de poils permet une aide médicale (notamment pour traiter les crises d'asthme) et, pour protéger du soleil ce chien sacré, il arrive que certains maîtresles tartinent de crème solaire !

Autre animal jamais vu auparavant : le petit-duc du Pérou. Ces petites chouettes sont des rapaces que l'on trouve essentiellement dans des régions désertiques.


La légende de la barbe au Pérou

C'est une drôle d'histoire qui m'a été conté par le guide lors de la visite des temples. Les péruviens n'ont pas de barbe, au mieux un petit duvet servant de moustache. Alors quand les premiers espagnoles sont arrivés pour voler l'or et détruire les sites archéologiques, les péruviens n'ont vu en eux qu'une part d'humain et une autre animale. Cette partie animale illustrée par un phénomène jusqu'alors inconnu : la barbe ! Pour eux, ils y voyaient là purement et simplement de la laine. Alors vraie ou fausse ? Toujours est-il que cette histoire m'a bien fait sourire et pourrait expliquer, en partie, pourquoi je suscite autant de curiosité.


Bon, c’est un article un peu chaotique avec beaucoup de récit et d’écrit. Pas évident de tout bien formuler. Dites-moi ce que vous en pensez. Je vais prendre une petite bouffée de fraîcheur avec Huaraz dans la Cordillera Blanca ! Affaire à suivre…

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