Pérou (part 9) - Machu Picchu, 2ème tentative
- Adrien Rigaut
- 2 avr. 2018
- 4 min de lecture
Après le semi-échec de mon expérience au Machu Picchu suite aux 5 jours de trek, j’étais dans l’expectative quant à l’idée de retenter ma chance. D’un côté je me disais qu’il serait bête de ne pas y retourner, étant si proche du lieu… De l’autre, une nouvelle tentative s’apparenterait à du masochisme puisque nous sommes toujours en saison basse (forte chance de pluie et nuages)… Un dilemme qui s’est finalement réglé lorsque j’ai su que je devais être à La Paz le 12 avril. J’ai le temps donc j’y retourne.
Pas de trek de 5 jours cette fois. J’y vais de mon côté avec les connaissances que sont les miennes sur l'itinéraire.
Ollantaytambo, de l’autre côté du site
Pour rejoindre le Machu Picchu par la route depuis Cusco, il n’y a pas 20 000 possibilités. Un chemin principal, emprunté par tous les circuits touristiques, passe par Chinchero, Ollantaytambo, Santa Maria, Santa Teresa pour enfin arriver sur Hidroélectrica.
Lors d’un tour, je suis tombé sous le charme des ruines et du village d’Ollantaytambo. Je profite de l’opportunité pour rester une nuit et m’imprégner de l’ambiance agréable (bien que touristique) de ce charmant endroit.
Le lendemain matin, je grimpe sur la montagne opposée aux ruines d’Ollantaytambo. Ici on retrouve également quelques édifices archéologiques, mais c’est la vue panoramique de l’autre côté qui est magnifique. On distingue notamment parfaitement le lama qui est dessiné par les terrasses.
Aguas Caliente, rien n’a changé
Dans l’après-midi, je récupère le bus qui fait la transition jusqu’au village de Santa Maria. Je n’irai pas plus loin aujourd’hui, la route de nuit pour Santa Teresa étant trop dangereuse. Pas grand-chose à signaler sur le village où je passe la nuit, si ce n’est des prix dérisoire (6,25€ la nuit pour 2).
J’arrive sur Hidroélectrica en fin de matinée pour faire le chemin le long de la ligne de chemin de fer jusqu’à Aguas Caliente. J’apprends que pendant la Semana Santa, le site n’est pas accessible les après-midi. C’est donc demain matin que je retenterai ma chance… contre 152S (38€) l’entrée quand même. A part ça, rien n’a vraiment changé dans ce village toujours aussi touristique mais toujours aussi agréable.
Machu Picchu, le grand retour
Réveil de nouveau aux aurores pour accéder au site. Il ne pleut pas ! C’est une excellente nouvelle même si les nuages demeurent nombreux et bas. L’ascension se fait plus péniblement que la première fois pour arriver sur place un peu avant 7h.
A l’image de la montée, une fois entrée sur le site, je ne vois rien. La visibilité est nulle tellement les nuages sont denses. Néanmoins, l’absence de pluie me permet de me balader facilement, contrairement à il y a une dizaine de jours. C’est un moindre mal.
Je prends la direction de la Puerta del Sol à 2km en hauteur du site. D’ici peut s’apprécier un magnifique mirador du Machu Picchu. Sans surprise je ne vois rien. J’attends 1h… 1h30, avant de rebrousser chemin.
Sur le retour, belle surprise. A 10h, tout se découvre enfin. Le soleil fait fuir les nuages comme je l’avais espéré. Le Machu Picchu se présente là, devant moi, comme dans un rêve. Je n’ai pas de mots, mais ce site merveilleusement magique, accumulé aux frustrations de la première fois, aux efforts pour revenir et à la déception matinale, font que je ne peux me retenir de lâcher ma petite larme. De joie, de soulagement, de bonheur… ? Sûrement un peu de tout à la fois.
La météo parfaite permet également de prendre la mesure des montagnes qui entourent Machu Picchu. C’est aussi époustouflant que le site en lui-même.
Depuis les ruines du Machu Picchu, les possibilités de visites sont nombreuses. En plus de la Puerta del Sol, il est possible d’accéder au Puenta del Inca, au Wayna Picchu ou à la montagne Machu Picchu. Les deux derniers nécessitent une réservation en amont. Je fais donc un tour jusqu’au pont à bascule inca.
Je peux enfin prendre le temps de visiter chaque parcelle du village de Machu Picchu. Je commence par le Temple du Soleil avant de me rendre sur la place royale pour apprécier la vue panoramique sur la vallée. Derrière, le Temple des Trois Fenêtres se présente avant d’accéder à la Place Centrale qui donne l’accès au Temple du Condor. Je vous illustre ça un peu mélangé mais il faut dire que le village est plein d’histoires avec les interprétations subjectifs des archéologues.
Un rêve éveillé qui doit prendre fin un peu avant 13h. Il est l'heure d'y aller. Je jette une dernier regard pour mémoriser au mieux chaque instant.
Le retour est, comme attendu, particulièrement pénible mais comme par magie, après avoir vu passer des trains et différentes espèces d'oiseaux, je tombe nez à nez avec l’emblème du pays : le Coq-de-roche péruvien. Une espèce menacée et reconnaissable pour sa crête rouge qui va de la base du bec jusqu’au sommet de la tête. Incroyable.
Pour le retour je fais étape à Santa Teresa où je profite sagement des termes avant de reprendre la route jusqu’à Cusco.
Les anecdotes de la semaine
Un Hamburguesa de carne version Santa Teresa
Scène assez coquasse dans un restaurant de Santa Teresa. Le menu du jour propose plusieurs plats dont un "Hamburguesa de Carne", littéralement Hamburger de viande. Pour changer du poulet/riz classique, je me laisse tenter. Et que vois-je arriver ? Une assiette de riz, quelques frites et... un steak haché. Un hamburger sans pain, sans salade, sans fromage. Il s'agissait en fait d'une mauvaise présentation du plat. "Carne de Hamburguesa", ça sonne plus juste. Une déception qui m'a fait doucement sourire.
Un retour féerique
La route pour nous ramener jusqu'à Cusco s'est faite sans un nuage. Une partie de jour, et l'autre de nuit. Si le paysage montagneux était extraordinaire, j'ai enfin pu mesurer la grandeur de la Vallée Sacrée et de ses monts enneigées. De nuit, je me suis cru comme dans un rêve... La lune et le ciel étoilé éclairaient l'ensemble de la vallée offrant une luminosité réduite mais suffisante pour tout voir. Les photos ne rendant rien, je vous laisse imaginer la scène comme bon vous semble.
Ces quelques jours au presque parfait, ils seront impossible à oublier... Et pourtant, je ne suis pas au bout de mes surprises, le lac Titicaca est en approche !
Comentarios