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Mexique (part 3) - Mérida

Je quitte Valladolid pour rejoindre Mérida, principale ville, capitale culturelle, économique et gouvernemental du Yucatan. Autant vous dire, pas la plus petite des cités de la péninsule mexicaine.


Mérida, un centre historique à influence française

Il faut une journée entière pour prétendre visiter la majeure partie de la ville. Si tout se concentre depuis la place principale (Plaza de la Indepedencia), où l’on trouve de nombreux édifices d’un colonial néo-classique à influence française, le reste nécessite de marcher jusqu’à 10km de distance d’un point à un autre. En continuant à parler de la place centrale, elle raconte à elle seul toute l’histoire de la ville.


Mérida s’est fondée sur des ruines mayas en réutilisant les pierres pour bâtir la Cathédral, le Palacio Municipal et la Casa de Montejo, notamment. Parlons-en de Montejo, fortement impacté par de nombreux voyages en France et Italie, le conquistador espagnol a bâti une ville avec un savoureux mélange. La structure des édifices (français), le choix des produits utilisés (marbre italien), sans jamais renier ses origines dans les couleurs et les places (espagnol), Montejo à façonner Mérida à son image.


Un autre impact français se trouve un peu plus au nord de la ville au niveau du Paseo Montejo (tiens tiens encore lui) qui est présenté comme l’Avenue des Champs Elysées de Mérida (tiens tiens encore nous). On y retrouve de beaux édifices, quelques ambassades, des boutiques et restaurants de luxe, et un monument qui délimite l’avenue la plus large du Yucatan. Les comparaisons sont troublantes.


Au même titre que Valladolid, Mérida présente de nombreuses places dominées par différentes églises. Parmi eux, on peut noter le Parc Santa Lucia, le Parc de la Mejorada, le Parc San Juan et un parc publique à thème, celui du Centenario.



Uxmal, le joyau du Yucatan

Il y a eu Chichen Itza, Tulum et Ek’Balam, mais celle qui restera gravée à coup sûr dans cette région du Yucatan c’est Uxmal (224Mx - 10€). La cité maya d’Uxmal se trouve à 2h30 au sud de Mérida, facilement accessible en bus (il suffit juste de faire attention aux horaires). Si je considère ces ruines comme l’une des meilleures du Yucatan, c’est pour plusieurs raisons.


Pour commencer, parlons de la cité. A peine plus petite que celle de Chichen Itza, il faut bien 3h pour venir à bout de toutes les ruines et je suis sûr qu’une journée ne suffit pas si on est pointilleux sur les détails. Le domaine est immense et, contrairement à sa voisine plus populaire, la majorité des temples sont libres d’accès (sauf la pyramide Adivino) ce qui offre quelques points de vus somptueux.


Ensuite, et ça complète l’idée d’accès sur les temples, il y a un parfait mélange d’authentique et de restauré. Ni trop, ni pas assez. La restauration de certaines ruines permet de s’imaginer un peu mieux comment les édifices étaient représentés à l’époque, notamment quelques belles fresques. Par ces restaurations l’accès est rendu plus facile pour le visiteur. Les parties restaurées restent néanmoins minime dans l’ensemble de la cité qui garde son caché et son charme naturel.


Enfin, et c’est un des points les plus importants, Uxmal se situe à l’Est de la péninsule du Yucatan, en dehors donc du circuit touristique. De ce fait, encore plus en saison basse, il n’y a pas un chat… Ou tout au mieux 2 bus touristiques qui se fondent complètement dans l’immensité de la cité.



Izamal, un surprenant village jaune

Il faut être motivé pour y aller mais lorsque l’on a un peu le temps, ça vaut un joli coup d’œil. Izamal est un village à près de 3h en bus de Mérida. L’endroit est célèbre pour son immense et magnifique Couvent San Antoni de Padua, totalement jaune.


Mais plus surprenant en arrivant, c’est que toute la ville est parée de jaune rendant ce lieu unique. Et si on pousse la surprise encore plus loin, des ruines mayas se trouvent au cœur de la ville dont la Pyramide de Kinich Kakmo que l’on peut grimper jusqu’au sommet et qui offre une belle vue sur Izamal.



Celestun, le bras de mer préféré des flamands roses

Sur la côte Est, à 2h de Mérida, on retrouve la ville côtière de Celestun. D’un côté la mer, de l’autre un bras de mer. Cette 2ème partie représente une biosphère protégée par l’Etat et qu’il est possible de découvrir en bateau (1500Mx – 70€ le bateau jusqu’à 6 personnes pour 1h15 de visite). Le trajet est règlementé et suis un itinéraire bien précis.


Premier arrêt au niveau d’une baie paisible et inondée de flamands roses. Une partie de moi s’est dit « encore ces volatiles après Uyuni et El Calafate » mais l’autre, avec des yeux pétillants, demeure enjouée de voir de nouveau ces beaux oiseaux dans un cadre différent « après le désert, la glace, je les vois dans la mer ! ».


Etape suivante, en remontant le bras de mer, au croisement de quelques pêcheurs (crabes et crevettes), nous arrivons dans un chenal de mangroves. Ici, attention les yeux ! Des mangroves, ça garde toujours un charme inexplicable. Mais lorsque le soleil vient éclairer une eau qui passe au « rouge vin » en raison de la faune et la flore qui l’entoure… L’endroit apparaît comme unique.


Dernière étape avec une courte balade à pied dans les mangroves où un bassin naturel s’est formé. En saison basse, ce point d’eau offre un reflet à en faire pâlir n’importe quel miroir. C’est absolument magique. Et en parlant de magie, en saison haute le bassin change de couleur et devient bleu turquoise et transparent. Ah les merveilles de la nature !


Sur le retour au port de pêche, on fait un drôle de rencontre : un crocodile, tout proche de la route et qui ne bouge pas. Doutant de sa véracité, je cours au niveau de la route pour voir s’il est toujours là… Ne le voyant pas, il vaut mieux rebrousser vite chemin. On ne sait jamais ! Je retrouve ma famille de raton-laveurs aux aguets toute la journée pour récupérer un peu de nourriture.


A savoir également que la plage de Celestun est propre, calme et agréable pour se dorer la pilule sous le soleil caribéen.



Mes adresses

Se loger

El Mayab Hostel (150Mx – 7€ la nuit en dortoir avec petit-déjeuner) : c’est à n’en pas douter la meilleur adresse backpacker de la ville. Déjà pour son emplacement à 2mn de la station de bus et à 7mn de la place centrale. Ensuite pour son accueil chaleureux et la bonne ambiance qui est instauré au sein de l’auberge (partage de nourriture, de cocktail, renseignements des événements de la semaine, etc.). Le wifi et le petit-déjeuner son de qualité, tout est propre et spacieux… Le seul hic, proviennent des matelas… Choisissez bien votre lit et testez-le !


Se nourrir

Los Trompos (à partir de 80Mx – 3,5€ le plat) : rien de spectaculaire dans cette chaîne de restaurant mexicaine mais une nourriture et un service de qualité. J’ai adoré les Fajitas ici !


Les anecdotes de la semaine

Des français à la pelle

Je ne savais pas que le Mexique était une destination franco-française. Depuis quelques jours, j’en croise partout. Dans toutes les auberges, on est majoritaire. Sur les ruines mayas, idem jusqu’à ce que même les guides parlent français. Au restaurant, pareil. Et enfin, sur mon parcours à Celestun même topo. Heureusement, pour la majorité d’entre eux, ils sont très sympathiques !


Et encore un festival culturel et traditionnel

Après Valladolid, j'ai la chance de voir de nouveau une représentation de la culture et des traditions yucatèques. Non pas sous la forme d'un concert mais plus sous la forme d'un récit présentant les différentes danses pratiqués. Un présentateur, un poète, un orchestre et des danseurs géniaux... Encore une soirée mémorable !


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