top of page

Cuba (part 6) - Cienfuegos & Trinidad

Parfois, le plus pénible dans un voyage, c’est le transport. Et il est particulièrement long de Viñales à Trinidad. 7 heures. Mais, dans ce magnifique circuit cubain, il est nécessaire. Pour le rendre plus agréable, nous ferons une pause sur Cienfuegos.


Cienfuegos, une ville classique cubaine

Une petite heure pour visiter la ville de Cienfuegos, à 1h30 de Trinidad. Et honnêtement, c’est suffisant. Deux rues piétonnes, une place principale avec des édifices coloniaux autours, un long Malecon qui mène jusqu’à une immense baie et… c’est à peu près tout. C’est déjà pas mal, vous allez me dire. Et je vous répondrai « Oui, pour 1h seulement ». Allez, continuons jusqu’à Trinidad, là ça devient intéressant.



Trinidad, un village figé dans le temps

En arrivant sur Trinidad, nous sommes dans un autre monde, ou plutôt à une autre époque. Trinidad, c’est un village fait de rues pavées, de maisons colorées, de beaux édifices coloniaux, de transport à dos de cheval ou totalement piéton… mais aussi de nombreux hôtels, restaurants et groupes touristiques. Difficile d’y échapper.

On prend plaisir à s’y balader à découvrir la moindre rue. A prendre de la hauteur dans le clocher d’un ancien couvent pour apprécier les toits couleur café et la région montagneuse qui entoure Trinidad.


Pour comprendre l’histoire de la ville et du pays, quoi de mieux qu’une visite guidée offert par un passionné, Ernesto. Celui-ci nous racontera les anecdotes, les gens fortunés qui habitaient autours de la place principale, l’angle de vue qui sert d’image à la pièce de 25cts, la construction de la ville et des rues pour prévenir de l’ennemi, l’origine du nom de la Valle de los Ingenios (noms donnés aux producteurs que cannes à sucre), et pleins d’autres histoires, y compris des personnages célèbres dans les différentes révolutions cubaines. Une étape culturelle immanquable quand on visite Cuba.



La Valle de los Ingenios, l’histoire de toute une région

Trinidad est connu pour être un point central et stratégique de la Valle de los Ingenios. Sa localisation face à la mer servait de point d’entrée et de sortie de la marchandise (sucre de canne) et de la main d’œuvre (esclavagisme africain). Un petit tour de 3h est réalisable pour en connaître un peu plus sur l’histoire de ces « Ingenios » pour 30$ le taxi privé.

Premier arrêt dans l’ancienne distillerie de San Isidro. Aujourd’hui en ruine (et en travaux) il ne reste pas grand-chose de cet endroit si ce n’est quelques pierres et des panneaux informatifs demandant beaucoup d’imagination pour se faire une idée de ce à quoi ressemblait la distillerie à l’époque.


Deuxième arrêt dans le village de Manaca Iznaga. A une trentaine de kilomètres de Trinidad se trouve un charmant village dont la rue pavée amène jusqu’à une ancienne distillerie, aujourd’hui réhabilitée en restaurant, et surtout une immense tour du même nom de la ville. L’accès (pour 1$) offre un panorama à 360° de l’ensemble de la vallée.


Autre panorama dans le troisième arrêt avec le Mirador de la Loma del Puerto. Au beau milieu de milliers de petits palmiers, me rappelant le Paramo de Oceta, ce petit mont offre une magnifique de la Valle de los Ingenios d’un côté et la mer de l’autre.


Une chose est sûr, on ne quitte toujours pas la verdure dans ce surprenant pays qu’est Cuba.


Mes adresses

Se loger

La Casa de Yunio (15$ la chambre privée) : nous avons passés 2 nuits chez Yunio, sa femme et leur deux filles, dans une belle ambiance familiale. Le logement ne présente pas de charme particulier, mais pour le prix et la proximité du centre (moins de 10mn à pieds), c’est amplement suffisant.


Se restaurer

El Diamente (8$ le plat) : beau restaurant avec une terrasse sur le toit où nous avons été très bien servis tant en quantité qu’en qualité. Pour 8$ vous avez le choix entre plusieurs plats, avec un cocktail (le Canchanchara) et un amuse-bouche inclus. Dans une ville où tout est très cher, car touristique, nous n’avons pas trouvé mieux.


Se divertir

Casa de la Trova (1$ l’entrée) : pour apprécier au mieux la musique cubaine, il y a plusieurs adresses à Trinidad (Casa de la Musica, Palenque de los Congos ou encore Casa de la Trova). La dernière citée présente différents groupes de la région qui se relai toutes les demi-heures avec une petite piste pour danser. Les cubains sont à l’affût pour inviter à danser les étrangères qui se trouvent en grand nombre dans cet endroit. Ambiance touristique mais sympathique.


Les anecdotes de la semaine

Un transport Viñales-Trinidad inattendu

Nous sommes passés par Yurkenia, notre hôte de Viñales pour réserver le taxi jusqu’à Trinidad, nous promettant une voiture moderne et spacieuse pour le même prix que le bus (40$ par personne). Le matin arrive une Peugeot 405… pour le moderne, on est loin d’avoir les mêmes critères. Pour l’espace, force est de constater que c’est correct. C’est parti jusqu’à Trinidad. Ah non ! Arrêt sur le bord de la route au niveau de La Havane pour un changement de voiture et de chauffeur. D’une 405 on passe à une 309, nettement plus petit et donc moins confortable. Nous aurait-on pris pour des c*** de touristes ? Sûrement. C’est dommage, on aimait bien Yurkenia.


Une arrivée à Trinidad traumatisante pour certain

Je ne balancerai pas de nom. Mais l’arrivée sur Trinidad, quelques minutes après un gros déluge de pluie, dans une rue assez insalubre où tous les bâtiments sont usés avec le temps (sauf notre logement) et les gens d’apparence plutôt pauvre, ça a légèrement déstabilisé mon pè… non j’ai dit que je ne donnerai pas de nom. Heureusement, la pilule est vite passée après avoir découvert le reste de la ville.


Refaire du cheval ? Pas pour tout de suite

Depuis Trinidad, il est possible de rejoindre les montagnes pour découvrir quelques petites cascades notamment. Une balade qui ne se fait qu’à dos de cheval. Ma mère avait très envie de voir une cascade. Comment peut-il en être autrement avec toutes mes photos et vidéos de voyage (surtout à Iguazu) ? Mais lorsque le cheval a été annoncé comme unique recourt pour accéder aux cascades, les ambitions sont très vites retombées. Serait-on traumatisé par notre expérience de Viñales ?

bottom of page