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République Dominicaine (part 4) - La côte Sud

Mon voyage en République Dominicaine touche à sa fin avec ce dernier article. Après avoir visité la capitale, le centre, la côte nord et la péninsule de Samana, je vais passer une semaine sur la côte sud à l’Ouest puis à l’Est de Santo Domingo.


Barahona, une région oubliée

Que l’on soit touriste vacanciers ou voyageurs, il y a clairement un circuit qui se dessine à la découverte de l’Est dominicain. Mais presque rien n’est mentionné à l’Ouest du pays, dès lors que l’on se rapproche d’Haïti. Et pourtant, il existe une région ici qui vaut clairement le coup d’œil : Barahona.


A 3h30 de bus de la capitale, Santiago de Barahona est une ville classique, en bord de mer et dépourvu de touristes. Il est donc impossible de passer inaperçu même si j’aimerai bien être traité comme un dominicain. Rien de spécial à voir dans cette ville, mais c’est le point de départ de belles excursions.


Commençons par la côte au sud de Barahona. Des kilomètres et des kilomètres de plages au sable blanc, à l’eau toujours plus limpide et des arrêts incontournables.

Los Patos en est un parfait exemple. Cette ville/plage appelée ainsi parce que 2 canards se battent en duel (Patos veut dire Canards) présente une belle plage, 3 bassins naturels façon balnéothérapie et une grotte pleine de chauve-souris… Oui j’ai pensé à Batman en les voyants voler si près de moi.


Ensuite, il y a la plage de San Rafael avec un point de vue magnifique sur celle-ci, une nouvelle zone balnéaire avec de petites cascades pour faire joli et la plage, un peu moins paradisiaque avec les déchets.


Enfin, la zone de Barahuco où l’on peut trouver la pierre bleu turquoise appelée Larimar. Naïvement, je pensais que celle-ci venait de la mer, mais elle vient d’une mine un peu plus dans les terres. Du coup, je me contente de la plage et des quelques habitations de pêcheurs.



La côte est facile d’accès car sur la route principale des transports publiques jusqu’à la frontière haïtienne. Pour la seconde excursion, c’est un peu plus compliqué. Le Lago Enriquillo est reculé dans les terres et accessible par une petite route qu’empreinte quelques vieux gwagwas. Plus de 3h de transport pour arriver à l’entrée de ce lac, également référencé comme parc national.


Plusieurs choses à savoir sur ce lac. Il est le plus grand du pays. Il se situe 10 mètres sous le niveau de la mer. Son taux de sel est 3 fois supérieur à celui de la mer. C’est le seul endroit de République Dominicaine où l’on peut voir des crocodiles américains à l’état sauvage. Et… c’est déjà pas mal.


Sur place, énormément d’iguanes entourent le lac et il est possible de voir les crocodiles depuis la côte. A vos risques et périls… J’ai tenté ma chance sur 200 mètres et je me suis ravisé lors d’un moment de lucidité « Qu’est-ce que je fais si j’en ai un en face de moi ? ».


Du coup j’opte pour une formule payante (17€ les 40mn) avec un tour en bateau autour des arbres flottants et avec la vue d’une petite dizaine de crocodiles sortant de temps à autre leur tête hors de l’eau. C’est toujours impressionnant, d’autant plus dans ce décor terrifiant !



Voilà ce que je peux vous dire sur la région de Barahona. J’imagine qu’il y a plein d’autres choses mais lorsque l’on sort du circuit touristique, l’insécurité est grande. J’y reviendrai plus tard. C’est parti pour 3h30 de bus pour retourner sur la capitale + 2h afin d’arriver à La Romana !


La Romana, un paradis touristique

Fini le tourisme dont j’ai horreur, visible sur la côte nord (tourisme sexuel). Retour à un tourisme plus classique, celui des familles et des couples dans un cadre idyllique. Ce cadre-là, on ne le trouve pas directement à La Romana. Mis à part un parc central et une plage pleine de débris de verre, il n’y a pas grand-chose à y faire. Non pour voir du beau, il faut se rendre sur Bayahibe.


Le village hôtelier de Bayahibe, complété avec celui de Dominicus (quelques mètres plus loin), est absolument époustouflant ! Tout est fait pour que le touriste se sente bien et comme dans un rêve. C’est tellement beau que par moment ça fait faux. Et pourtant… Pour Bayahibe le côté local et sauvage, pour Dominicus le paradis des Resorts.


Sinon depuis La Romana, il est possible d’aller voir la Basilica Nuestra Señora de La Altagracia. Un édifice religieux moderne et réputé dans le pays. Les dominicains font des kilomètres pour assister aux messes ou prier la Vierge. Le pape s’est également présenté ici.


En plus de la Basilique, il y a la Cueva de las Maravillas. Cette immense grotte est parfaitement aménagée pour les touristes et accessible avec un guide pour à peine plus de 5€. Les photos ne sont pas permises (j’ai un peu triché) dans ce bel endroit qui se conclu par un parc à iguanes.


Pour conclure avec le sud de la République Dominicaine, dernière escale sur Boca Chica, une petite station balnéaire à 30 minutes de Santo Domingo histoire de profiter une dernière fois des magnifiques plages du pays.



Les anecdotes de la semaine

Elles ne sont pas vraiment joyeuses mais elles sont à l’image du pays

L’insécurité

C’est un mot qui ressort souvent lorsque l’on voyage en République Dominicaine. Plus que dans n’importe quel pays, l’insécurité est constante ici dès lors que l’on sort d’une zone touristique. Quelques exemples… Sur la côte de Barahona, 3 ouvriers m’ont interpelé alors que je marchais tranquillement en attendant un bus. Ils m’ont fait savoir que seul avec mon appareil photo le risque était important pour que des personnes mal intentionnées m’attendent pour m’agresser et me voler. Au retour du Lago Enriquillo, dans un bus rempli d’Haïtiens (la plupart sans papiers), un policier, lors d’un contrôle, m’alarme sur la dangerosité de voyager seul dans la région en me disant qu’ici les gens sont prêt à tout pour un peu d’argent. A Barahona, en rentrant à mon hôtel vers 21h (de nuit donc), une coupure de courant rend toutes rues obscures et je me fais accoster de manière un peu virulente par 2 prostituées. Je repousse l’une d’elle et s’en suit insultes et menaces… J’ai fuis avec un pas très prononcé !

Oui, l’ambiance est pesante quand on sort de son confort et ça peut vite jouer contre la République Dominicaine qui se veut ouverte aux voyageurs en mode backpackers.


L’insalubrité

C’est une triste réalité constaté lors de mes deux premières semaines ici et confirmée sur ces derniers jours. Rester dans le circuit touristiques assurent aux voyageurs de ne voir que des belles choses parfaitement encadrées. Sortir de celui-ci peut parfois poser problème sur l’image que l’on se fait du pays. Regardez Los Patos, je longe simplement la plage sur 30 mètres et je tombe sur un ruisseau de déchets qui se jette dans la mer. L’éducation est le principal problème, surtout quand je vois ma voisine de bus finir son Coca et jeter naturellement sa bouteille par la fenêtre. Les conséquences on les connait et je les ai vues avec des rues inondées lors d’une forte chute de pluie… pas étonnant avec toutes canalisations bouchées par les déchets. Et des exemples comme ceux-ci j’en ai à la pelle.



Au final, un pays qui peut devenir une véritable référence pour les voyageurs dans les caraïbes. A condition de réguler ce tourisme sexuel, de sensibiliser au respect de la nature et de faire comprendre à certains qu’un touriste ne viendra nulle part s’il ne se sent pas un minimum en sécurité.

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