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République Dominicaine (part 2) - La région de Puerto Plata

Après la capitale et Jarabacoa, je suis donc arrivé sur Puerto Plata, principale ville de la côte nord de République Dominicaine. Allons découvrir ce qui s’y passe.


Puerto Plata, l’emplacement stratégique

La principale ville du nord du pays n’a rien d’extraordinaire. Il y a bien un téléphérique qui mène sur les hauteurs de Puerto Plata (question de temps et d’intérêt je n’y suis pas allé), un centre un peu colonial et une plage pas désagréable. Mais c’est à peu près tout.


Par contre c’est une ville non touristique idéalement située entre les lieux que je vais visiter à savoir 27 charcos, Sosua et Cabarete.


27 Charcos, haut lieu du canyoning dominicain

Comprenez « Charcos » comme « Bassins » et vous avez une petite idée d’où je vais passer ma journée. Tous les dominicains parlent de cet endroit, c’est un incontournable. Je m’attendais à arriver dans un parc avec diverses cascades, cours d’eau et nombreux bassins mais non ! Je découvre un site de canyoning prisé par les touristes, avec un prix d’entrée relativement élevé (700R$ - 12€) et les premiers signes du mal qui ronge ce pays : le tourisme sexuel (j’y reviendrai plus bas).


Maintenant que je suis devant, je me lance et enchaîne les nombreux sauts dans un décor spectaculaire et une eau toujours plus belle. C’est du petit canyoning, avec le saut le plus haut à 8 mètres, mais une balade merveilleuse !



Sosua, belle plage… touristique

Le passage par Sosua est l’occasion de décompresser sur une des fameuses plages dominicaines, si proche de l’idée que l’on se fait d’une plage paradisiaque. Détente totale mais forte fréquentation, normal nous sommes dimanche.


En cherchant une autre plage, je traverse la ville et découvre un vrai village vacances avec énormément d’hôtels, restaurants, bars, discothèques, boutiques de souvenirs… Ce n’est pas la saison donc les rues sont relativement désertes, mais on peut se faire rapidement à l’idée du type de touriste qui se trouve ici : homme entre 50 et 70 ans, bedonnant, cigare à la bouche, bière à la main, cherchant compagnie d’une heure à une semaine… Heureusement, il y a les plages !



Cabarete, les joies du kitesurf

Je vais en décevoir plus d’un : non, je n’ai pas fait de kitesurf. Mais rien qu’à regarder, quel spectacle ! Ce mélange de couleur est magnifique sur cette grande plage de Cabarete que j’ai trouvé bien plus saine que celle de Sosua.



C’est à peu près tout concernant cette sympatique région de Puerto Plata, c’est déjà pas mal vous allez me dire ! Mais attendez que je vous raconte mon transfert de Puerto Plata jusqu’à Las Terrenas à l’Est du pays…


6 guaguas (minibus) pour une journée mémorable !

Considérez que toutes les anecdotes de la semaine vont se trouver dans ce paragraphe.


Je quitte ma chambre chez l’habitant de Puerto Plata pour démarrer une longue journée de transport pour rejoindre ma nouvelle destination.


Anecdote 1 : Je laisse les clés sur la table de la cuisine puis sors en m’assurant que la porte d’entrée est bien fermée. Parfait ! Je n’ai plus qu’à passer la grille qui… n’est pas ouverte… Je me suis retrouvé enfermé entre la porte d’entrée et la grille donnant sur la rue pendant 40 minutes. Faux départ !


Deux guaguas pour un premier trajet qui me mène jusqu’au sublime village de Rio San Juan.


Anecdote 2 : Pourquoi 2 guaguas pour un trajet ? Dans le premier transport, je me suis assez vite retrouvé tout seul avec le chauffeur et le « combrador » (celui qui gère les sous). Ils ont commencé à me parler de services qu’ils pouvaient me proposer pour visiter différents sites de la région en tant que guide et chauffeur privé. J’ai gentiment refusé. Du coup ils se sont arrêtés (aux 2/3 du chemin) et m’ont dit, avec une rare violence, de dégager ! Je n’ai pas cherché plus loin et j’ai attendu 30 minutes avant de prendre un autre guagua qui m’a déposé sur Rio San Juan.


Ce village de pêcheurs est paisible et sublime. On y trouve un lac, le Lago Gri Gri, qui est dominé par les mangroves donnant au lieu un côté mystique. A 2 minutes de marche du lac, on se retrouve directement sur la plage… et quelle plage ! Deux petits bouts de sable pour des images cartes postales paradisiaques.


Anecdotes 3 : Mon calme sur la plage fût de courte durée quand 3 chiens sont arrivés avec l’envie de jouer… une envie un peu trop prononcée quand l’un d'eux m’a chiqué (très légèrement) et griffé. J’ai eu un peu peur sur le coup d’une quelconque infection mais pas de trace de sang… donc tout va bien !


Reprise de la route avec un nouveau guagua pour aller jusqu’au Lago Dudu. Un lieu spectaculaire, de la même façon que Los Tres Ojos de Santo Domingo sauf que cette fois-ci je peux nager dans cette eau bleu magique.


Pour le reste de la journée rien de spécial jusqu’à mon arrivée à Las Terrenas, si ce n’est changer sans cesse de guagua puisque ceux-ci ne font que des portions de routes et non des longues distances. Du coup, au total, 6 guaguas en une journée ! C’est un beau ratio.


La République Dominicaine et le tourisme sexuel

C’est un mal qui m’affecte d’autant plus que je ne savais pas et surtout je n’imaginais pas ça ici. Je pensais ce mal immoral réduit à la Thaïlande et caché dans les autres pays. Mais non, il y a la République Dominicaine. Je vous écris ces quelques lignes après avoir découvert plusieurs lieux touristiques : Sosua (pour cet article), Las Terrenas et Las Galeras (pour le prochain article). Tous ont pour point commun d’être des lieux malsains où de vieux riches en mal d’amour viennent chercher du réconfort auprès de jeunes dominicaines, ça marche aussi pour les vieilles qui cherchent de jeunes dominicains. Ça me rend triste et ça salit sérieusement l’image d’un pays qui a pourtant tout pour plaire jusqu’ici…


Mais je ne vais pas m’arrêter à ça. Une chose est sûre quand je vois ça, je vais éviter les endroits trop touristiques de ce pays. Adieu Punta Cana donc ! Prochaine étape : la péninsule de Samana dans l’est de la République Dominicaine.

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