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Brésil (part 5) - Chapada Diamantina

Je quitte la folie de Salvador pour rejoindre les terres et Lençois, village d’entrée du parc national de Chapada Diamantina, à 6h30 des côtes de Bahia.


Lençois, bien plus qu’un simple village

Qu’elle semble loin l’insécurité de Salvador. En arrivant, de nuit, sur Lençois je redécouvre le calme et la sérénité qui sont assez rares au Brésil. Pas de problème pour marcher le kilomètre qui sépare le terminal de mon auberge. Le lendemain, c'est un réel plaisir de se balader dans le village. Je m’attendais à voir plus de touristes, mais il faut croire que son isolement et la distance pour y accéder en freine plus d’un. Ceci rend le cadre d’autant plus agréable.


Depuis Lençois, il est possible d’explorer le parc Chapada Diamantina sur une journée ou plusieurs jours. Pour espérer voir la majeure partie du parc, 1 semaine minimum est nécessaire. N’ayant que 2 jours à y consacrer, je vais devoir faire des sacrifices.


Sossego et sa cascade couleur café

Sur les indications de Thomas, hôte de l’auberge où je suis, je pars avec Théo (français rencontré sur Salvador) pour une randonnée d’une dizaine de kilomètre à travers une partie du parc collé à Lençois. Le chemin est très peu balisé et on s’oriente uniquement grâce au schéma de Thomas et aux quelques flèches dessinées à la craie au sol. Le paysage est sublime, on suit un cours d’eau noire, couleur due à la végétation et au taux de fer important. En passant par des endroits improbables, on finit par arriver à la cascade de Sossego. Un très bel endroit où il est agréable de se baigner même si la couleur café/coca ne permet pas d’avoir une grande visibilité.



Serrano et ses bassins de coca

A à peine 15 minutes de marche depuis le centre de Lençois, on découvre un lieu unique de par la formation et la couleur des pierres. Des cailloux unis autour d’un ciment rosâtre… Je l’écris comme je le vois, on pourrait croire à du fait main et pourtant, c’est totalement naturel ! Avec le temps, des creux se sont formés dans cette roche laissant l’apparition de petites cascades et de bassins d’eau de la même couleur que la précédente randonnée. Surprenant. L’endroit donne aussi un joli panorama de Lençois.



Poço do Diablo, cascade diablement belle

On continu avec la série des cascades et des eaux sombres et ténébreuses avec celle Do Diablo. L’accès se fait par voie routière puis sur un petit kilomètre de marche. Sur place, de nouveau une belle cascade et son eau noire.



Caverna Da Fumaça et son plafond de stalactite

Pour être honnête, je pensais avoir fait le tour des cavernes et vu ce qu’il y avait de plus beau à voir, et bien je me suis trompé. Accessible en voiture, cette petite caverne est un bijou de formations de stalactites. Lorsque l’on lève les yeux, on en voit des milliers d’une couleur blanche magnifique. Certaines d’elles partent en éclats et offrent des forment inédites. Une belle surprise que la visite de cette caverne.



Pratinha, zone touristique d’exception

Ce que j’avais vu de Chapada Diamantina avant de venir, c’était ses bassins bleus et transparents. Les plus beaux sont au sud du parc, mais n’ayant pas le temps, je me contenterai de ceux de Pratinha, au nord du parc. Ici, un endroit exceptionnel, visible uniquement lorsque le soleil perce les nuages, s’engouffre dans une grotte, et vient frapper une eau qui prend la couleur d’un bleu saisissant et d’une transparence incroyable jusqu’à voir les moindres détails de sa profondeur de 10 mètres. Impossible de s’y baigner pour ne pas troubler la netteté de l’eau.


Un peu plus haut, une autre caverne où la transparence de l’eau se devine, peu importe l’inclinaison du soleil (celui-ci ne s’infiltre pas d’ailleurs). Il est possible d’y nager mais sous contrôle d’un guide…. Pas d’explication valable pour ici, juste l’ambition de se faire un peu plus d’argent sur le dos des touristes. Ce n’est que partie remise puisque l’endroit donne directement l’accès à un lac dans une eau totalement translucide où il est possible de s’y baigner.



Pai Inacio, le mirador de Chapada Diamantina

Pour terminer une journée dans le parc national, quoi de mieux que le faire sur le Pai Inacio. Cette haute montagne offre un magnifique panorama sur l’ensemble du Chapada Diamantina, et la légende qui lui a donné son nom est à dormir debout. Je vous épargne les détails, mais c’est un mélange savoureux de royauté, d’esclavagisme, d’amour, de fugue, de suicide (mais en fait il n’est pas mort) tout ça pour une seule et même personne appelée Inacio ! Le coucher de soleil y est également sublime.



Voilà, avec ces quelques visites, je n’ai même pas découvert 10% des attraits du parc. Mais avec un temps limité, j’étais obligé de condenser au maximum.


Pour mon prochain article je redescends sur Rio de Janeiro, en bus cette fois-ci… Depuis Lençois ça fera 47h de bus au cumulé en l’espace de 3 jours… Quand je vous dis que ce n’est pas si reposant que ça le Brésil.


Les anecdotes de la semaine

Le Brésil, plus grand que l’Australie ?

Au soir d’une discussion à l’auberge, on se racontait le casse-tête logistique d’un voyage au Brésil. Le temps et l’argent partent beaucoup plus vite que dans les autres pays d’Amérique du Sud. Et puis une voix s’élève plus haut que tout le monde pour dire que le Brésil fait partie des plus grands pays au monde derrière la Russie, la Chine, les Etats-Unis et le Canada. J’admets lui rigoler au nez en affirmant sereinement que l’Australie est bien plus grand… Et bien non ! Après vérification on se rend compte qu’il a raison et que la superficie du pays est nettement supérieure à celle de l’Australie (8,500,000 km² contre 7,700,00 km²). Je comprends mieux pourquoi les distances me semblent interminables.


Marie, deuxième !

Au retour de la randonnée sur Sossego, nous croisons un couple accompagné d’un « Salut ! Comment allez-vous ? ». Surpris je m’arrête et découvre Marie. Vous savez, mon amie du lycée rencontré par hasard en Argentine à Puerto Madryn. Et bien là rebelote, de nouveau un pur hasard et cette fois-ci accompagnée de Mattheus, son copain. Je continue de vous le dire, le monde est petit !


Les touristes brésiliens…

Vous avez sûrement du noter que je n’ai pas pu faire tous ces sites par moi-même. Je suis passé par une agence pour les 4 derniers, et j’étais accompagné par 5 brésiliens, plus le guide qui ne parlait pas un mot en dehors de sa langue. Si le groupe était très lent et me snobait pas mal, c’est la quantité de prise de photos d’eux qui m’a interpelé voir choqué, sans parler des séquences maquillages, gonflage de pectoraux ou sourire au naturel ravageur. Que vaut un paysage si on n’est pas en photo dessus ? Voilà une façon bien étonnante de raisonner.

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