Brésil (part 2) - Rio de Janeiro
- Adrien Rigaut
- 1 août 2018
- 5 min de lecture
Après Foz do Iguaçu, j’attaque l’image carte postale que l’on se fait du Brésil avec sa mythique ville de Rio de Janeiro. Rien ne s’est passé comme prévu, mais c’est aussi ça la beauté du voyage.
Une arrivée magique avant la pluie
Je pouvais difficilement faire mieux pour mon arrivée sur Rio. 17h, l’avion survole la ville et atterrie au même moment que le soleil s’éteint. Un coucher de soleil aux allures de « Bienvenue Adrien » où je peux apprécier toutes les montagnes qui entourent la ville avec le Cristo au loin perché sur le Corcovado. J’apprécie le moment avec la conviction que j’aurai tout le loisir de prendre des photos sur les prochains couchers de soleil.
Oubliant que des Jeux Olympiques et une Coupe du Monde de football étaient passés par là, je m’attendais à une ville chaotique et des difficultés pour rejoindre mon auberge, rien de tout ça. Un Tram moderne, un Métro propre, 30mn et me voici à Ipanema, mon quartier de résidence pendant mon séjour.
C’est samedi, je me prépare donc à profiter de la vie nocturne d’un weekend à Rio à coup de Samba et Caïpirinha. C’était sans compter sur une pluie soudaine et inattendue qui a coupé court à toute motivation. Je retenterai ma chance le lendemain avec un calme plat sur le quartier de Lapa et le mardi soir avec de nouveau beaucoup de pluie… Rio de nuit, ce n’était pas pour moi !
Le Maracaña et le centre-ville
Le soleil n’étant pas au rendez-vous, je décide de commencer ma visite de Rio par le mythique stade du Maracaña (la visite 50R$ - 11€). J’apprends en arrivant que j’ai raté le derby de la veille entre Botafogo et Flamingo (2 quartiers de Rio). Pas de musée dans cette visite, juste quelques grands noms de joueurs qui ont foulé cette pelouse de Zico à Neymar en passant par Pelé. Des empreintes de pieds, je chausse un peu plus grand qu’un Ronaldo. Et l’accès au stade… sincèrement, à vide, il n’est pas impressionnant, on ne ressent pas sa capacité de 78 000 places et tout ce qui en a fait un stade légendaire. Bon, j’aurai au moins foulé la pelouse du Maracaña !
Direction le centre-ville ensuite pour apprécier quelques beaux édifices parfaitement conservés et constater qu’il ne fait pas bon s’aventurer hors des principaux axes et des zones touristiques. Plus d’une rue donne froid dans le dos et n’invite pas à s’engager. La pauvreté est visible et l’insécurité, malheureusement, va avec.
Le Corcovado et les plages d’Ipanema et Copacabana
C’est un incontournable, une référence, l’équivalent de Tour Eiffel pour la France, le Christ du Corcovado est connu dans le monde entier et fait partie des 7 merveilles du monde. Pour y aller, vous pouvez la tenter à pattes, à vélo (bon courage) ou en navette (A/R avec l’entrée 74R$ - 17€). Il faut ensuite espérer une bonne météo pour que tout soit parfaitement dégagé. Il y aura une fine couche de nuage de chaleur (mélangé à un peu de pollution sans doute) réduisant la visibilité.
Le Christ Rédempteur est impressionnant de par son immensité et de tout ce qu’il représente pour le pays. Il a clairement quelque chose en plus que les autres représentations du Christ. Ça c’est point de vu monument.
Du côté du panorama c’est encore une autre histoire, le sommet du Corcovado (la montagne où se trouve le Christ) est le plus haut de Rio à 704 mètres d’altitude. Il marque la frontière entre la ville d’un côté et le Parc Naturel de Tijuca de l'autre. La vue est époustouflante du côté de Rio, malgré la météo, on distingue tout de la grandeur de cette ville. Malheureusement, côté Tijuca, tout le parc est dans les nuages…
Sur le retour, je longe les plages d’Ipanema et Copacabana. La saison et la météo font que celles-ci ne sont pas bondées ce qui n’est pas désagréable pour s’y balader. Beaucoup de sports de plage sont pratiqués à tout moment de la journée. Beach soccer, beach volley, beach tennis, foot volley… il y en pour tous les goûts ! J’ai également halluciné de voir des plages aussi propres.
Jungle, favela et Pao de Açucar, une journée autours de Rio
Je m’organise une grosse journée de randonnées et d’excursions dans la périphérie de Rio pour mon troisième jour.
Suite à plusieurs recommandations, je prends la direction du Pedra da Gavea, une des montagnes du Parque Nacional da Tijuca. Située à 844 mètres d’altitude, elle permet d’avoir l’une des meilleures vue de Rio et sa région. L’ascension est très délicate avec un chemin accidenté, de l’escalade et 800m de dénivelé sur à peine 2km de distance. J’arriverai jusqu’au ¾ de la montée, la dernière portion étant totalement sous les nuages avec les roches humides et très glissantes, aucune prise de risque, surtout pour ne rien voir ensuite. Il n’en reste pas moins que c’est une véritable randonnée dans la jungle avec des arbres immenses, des groupes de singes et des plantes en tout genre à seulement quelques mètres de la ville.
Je rejoins la côte ensuite pour me rendre au sommet du Morro Dois Irmaos (539m). D’ici il est possible d’apprécier toute la côte Atlantique. Le problème, pour y accéder il faut passer par une favela. Pour ce genre d’endroit, il est recommandé d’être accompagné d’un local (ou d’être en groupe), de ne pas avoir d’objets de valeurs, surtout si on est touriste. Seul, avec mon téléphone, mon appareil photo et ma bonne tête de Gringo, j’ai préféré ne prendre aucun risque même si, à mon sens, il n’y en avait pas. Cette favela n’avait pas l’air dangereuse malgré une forte présence policière.
Direction l’autre côté de Rio pour contempler le coucher de soleil depuis le Pao do Açucar. Cette montagne de 400 mètres de haut prend la forme d’une péninsule accessible depuis le centre. La montée se fait en télécabine uniquement (85R$ - 19€). Cependant, face à un tel prix, il est aussi bon de monter jusqu’au Morro da Urca (à mi-chemin du sommet de Pao do Açucar) pour avoir une vue tout aussi belle de Rio avec le Cristo en toile de fond. Une montée avec les singes pour un coucher de soleil magnifique malgré la présence des nuages.
Voilà pour ce qui est de mon séjour à Rio. Tout n’a pas été parfait en raison d’une météo capricieuse mais l’essentiel était là et force est de constater que c’est une ville absolument géniale et parfaitement adaptée au tourisme. Si j’ai la garantie d’un super climat j’y repasserai peut-être avant de quitter le Brésil. Sinon je me contenterai largement de ce que j’ai vu !
La suite c’est Parati, une ville coloniale un peu plus au sud, et… honnêtement, je ne sais pas encore. Très difficile de s’organiser ici !
Les anecdotes de la semaine
400$R ni vu ni connu
C’est ma grande énigme de ce début de voyage au Brésil. Je ne sais pas où, je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais 400$R (90€) ont disparu de mon portefeuille. Ce n’est pas faute de faire très attention mais c’est la première fois que ça m’arrive sur ce voyage sur une somme relativement conséquente.
Un sacré cas ce Ka
C’est suffisamment rare pour être commenté. Dans mon auberge de « jeunesse », je me suis retrouvé à partager ma chambre avec un papi chinois de 88 ans (pièce d’identité à l’appui) qui ne parlait pas un mot en dehors de sa langue. Un vrai casse-tête pour les volontaires de l’auberge et pour toute personne qui essayait de dialoguer avec lui. Mais en 2 jours ici, il est devenu notre mascotte. Ah sacré Ka !
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