Difficile de quitter l’Argentine tant ce pays m’a enchanté… et pourtant c’est le moment pour moi de partir de ce territoire pour rejoindre un autre pays dont le simple nom en fera rêver plus d’un : le Brésil !
A peine une petite heure sépare Puerto Iguazu en Argentine et Foz do Iguaçu au Brésil. J’imaginais le même genre d’endroit et pourtant c’est tout l’inverse avec de gros édifices et bâtiments côté brésilien. On est loin de la paisible ville touristique argentine, ici c’est la grosse ville mais avec de belles choses aux alentours…
D’Iguazu à Iguaçu, la vue change mais pas les cascades
Après avoir découvert la merveille de ces chutes d’eau côté argentin, je m’apprête à faire de même ici avec un accès nettement plus restreint (entrée 63$R – 14€). En effet, une seule passerelle de 2km de long permet d’apprécier les cascades. Celle-ci offre une vue globale et panoramique de tout le parc national.
Le point d’orgue de ce lieu magique : la Garganta del Diablo. Côté argentin, on est au plus près, abasourdi par le bruit et impressionné par la quantité d’eau qui déboule. Côté argentin, on apprécie cette cascade à sa juste valeur avec un face à face inoubliable !
Il faut réellement visiter ce parc naturel des deux côtés. La plupart des gens considèrent que le côté argentin vaut plus la peine. Je considère que les deux se complètent à merveille.
Itaipu, plus grand barrage au monde
C’est contre nature mais les chiffres de ce barrage donnent le tournis. Itaipu est un barrage binational partagé entre le Brésil et le Paraguay. C’est le plus grand barrage au monde. Celui-ci produit 90% de l'électricité paraguayenne et 19% brésilienne ! Le barrage fait 8km pour 200m de hauteur.
Si côté paraguayen on peut accéder gratuitement jusqu’à un mirador, une visite complète et explicative se fait côté brésilien (48$R – 11€). Un tour de 2h où l’on vous explique en détail l’histoire de ce barrage et surtout les quelques chiffres expliqué ci-dessus. Un bus passent par des miradors, aux pieds du barrage et en haut pour apprécier le l’immense lac artificiel d’Itaipu.
Bien évidemment, on ne construit pas "une des 7 merveilles du monde moderne" sans un désastre écologique. Sa construction a provoqué un impact sur l'environnement non négligeable. Imaginez plutôt : inondation de 1500km² de forêt, déplacement de population et engloutissement de la cascade des 7 chutes (les plus importantes chutes d'eau en volume au monde).
Paraguay express
Le jour même de mon départ de Foz do Iguaçu j’apprends que la ville frontalière côté Paraguay, Ciudad del Este, est un paradis financier où tout est détaxé. Nécessitant de changer de téléphone, je me fais un aller-retour express pour confirmer ces dires…
C’est assez marrants de voir le contraste entre 3 villes de 3 pays différents simplement distancés de quelques centaines de mètres à vol d’oiseau. Puerto Iguazu, ville touristique sans bâtiments, Foz do Iguaçu, grosse ville moderne et propre, Ciudad del Este, grosse ville bordélique !
Pas de photos à vous montrer, mais la confirmation que les prix sont 20% à 40% moins cher que les prix brésiliens. Parfumerie, cigarette, technologie, on se croirait presque en Andorre. Je fini par trouver mon bonheur sur un bon téléphone à 130€.
J’ai donc marché au Paraguay…
Je continu mon voyage au Brésil sur la côte Atlantique avec des plages bien connues comme Ipanema ou Copacabana, des monuments incontournables comme le Corcovado ou le Maracana, de la Caïpirinha, de la Samba… et oui, ma prochaine destination c’est Rio de Janeiro !
Les anecdotes de la semaine
Espagnol – Portugais, si proche et pourtant si loin
Pour la première fois de mon voyage je suis confronté à la barrière de la langue. Paradoxalement, le portugais est assez facile à lire, la plupart des mots se devinent puisqu’ils se rapprochent fortement de l’espagnol. C’est la prononciation qui est fortement différente et qui me fait galérer à un point que je n’imaginais pas. Ce n’est pas faut d’essayer. J’ai appris les mots de bases mais personne ne les comprend ! Pour le moment, il n’y a que le « Bem dia » « Um » « Obrigado » qui sont audibles.
La tranquillité appartient à ceux qui se lèvent tôt
J’avais été prévenu aussi bien côté argentin que brésilien : il y a énormément de monde pour contempler la beauté naturelle d’Iguaçu. Si en Argentine le grand nombre de passerelles permettent de dispatcher la foule, au Brésil tout le monde s’entasse aux mêmes endroits allant jusqu’à 2h d’attente pour accéder à un point de vu ! Pour éviter ce traumatisme digne d’un parc d’attraction, je me suis présenté à l’entrée 15mn avant l’ouverture, faisant parti des 20 premiers visiteurs de la journée. Une tranquillité à peine croyable, comme si les cascades n’étaient là que pour moi. Ce n’est qu’à partir de 9h qu’une meute de touristes commençait à arriver. Je les ai croisé en retournant vers la sortie avec le sentiment du devoir accompli.