top of page

Uruguay - Montevideo & Colonia

Un court passage en Uruguay de 5 jours pour confirmer tout le bien que l’on me dit de ce pays, de cette culture, de ces habitants. Un article pour vous parler de la visite de la capitale Montevideo, de l’aimant touristique du pays Colonia, de la finale remportée par nos bleus, et d’un petit bilan global de mon court séjour. C’est parti !


Montevideo, une déception visuelle, un kiffe culturel

J’arrive à Montevideo avec la conviction de voir du beau, du colonial, des belles plages, des grands parcs et globalement une ville moderne, propre qui vit par la tranquillité de ses habitants. On peut dire une chose, c’est raté !


Commençons par la ville, plus particulièrement par le centre historique. Il y a un passé colonial clair et agréable dont la rue piétonne permet de l’apprécier à sa pleine valeur. Une belle grande place, des palmiers sur toute la rue, des habitations anciennes, un marché à Parilla… cette zone a tout pour plaire. Oui mais voilà, on retrouve également 2 autres choses qui viennent ternir l’ensemble. Ces deux points sont valables pour toute la ville, pas uniquement cette zone. Les édifices coloniaux sont masqués par des bâtiments de type HLM, construit à la va-vite, sans goûts, sans styles, moches. Autre chose qui m’a beaucoup affecté, c’est le nombre de sans-abris et la façon dont ils sont considérés… tout le monde ici à l’air de s’en accommoder, ça ne dérange personne et voir un SDF tous les 50 mètres semble normal. Quelle tristesse !


Continuons par la côte. Certes, des plages de ville, c’est rarement enthousiasment mais pourquoi pas. Il y a deux plages principales depuis Montevideo. Celles-ci sont relativement propres et agréable à voir. Où est donc le problème ? Elles sont à l’ombre des immeubles et toutes les deux collées à la route où le trafic est dense. L’apaisement visuel d’un côté se laisse donc submerger par l’enfer citadin de l’autre.


Finissons par la ville dans son ensemble et ses quelques espaces de verdure. A l’image de son centre historique, le reste de la ville comporte énormément de bâtiments HLM, beaucoup trop de SDF, et le bruit constant du trafic de Montevideo. Il n’y a que trop peu de parcs, d’espace piéton et cette sensation étrange de ne jamais pouvoir se déconnecter de la ville, de respirer.


Vous l’aurez compris, Montevideo ce n’est pas pour moi. J’ai choisi de montrer le négatif en commençant par les points positifs, mais il est également possible de faire l’inverse. Chaque chose négative est compensée par du positif.


Et puis il y a eu cette finale de coupe de monde…


On est Champion du Monde !

15 juillet 2018, 11h, les français d’Uruguay se donnent rendez-vous à l’Alliance Française de Montevideo. Du bleu, blanc, rouge de partout, on parle français que ce soit les expats, les voyageurs ou les quelques uruguayen curieux. Une atmosphère étrange, comme si j’avais regagné la France pour quelques heures. Une bonne centaine de personne sur place. La Marseillaise m’a fait vibrer comme jamais et puis le match… Une première mi-temps frustrante, étouffante et l’ambiance qui s’en ressent. Et puis cette deuxième partie de folie où l’irrationnel a pris le déçu. A 4-1 « On est Champion ! On est Champion ! » et puis Lloris a eu la bonne idée de remettre un peu de suspense jusqu’à la délivrance finale ! On l’a fait ! Elle est là la deuxième étoile !


L’Alliance Française a alors sorti le grand jeu. Buffet de roi et champagne qui coulait à flot ! Avec la nécessité de partager notre joie, on est sorti dans la rue en face de l’Alliance et provoquer les klaxons des voitures qui passaient par là. Ambiance festive, bon enfant, à des années lumières de ce qui se passe en France mais on fête le titre avec la joie qui nous anime tous.


Puis on rejoint un bar sur les coups de 15h pour trinquer et voir une deuxième fois le match. Le groupe s’est réduit et il ne reste plus que des expats (français qui vivent ici) et moi, seul voyageur. Je suis le petit nouveau d’un groupe qui se connaissait avant le match et je suis admirablement accueilli. 17h30, la folie aurait pu redescendre mais l’alcool l’aide à la maintenir. Il ne reste plus que quelques irréductibles à chanter « Benjamin Pavard ! Je crois pas que vous le connaissez… » « Il m’entraîne au bout de la nuit, Samuel Umtiti… » « Ngolo Kanté, il est petit, il est gentil, il a bouffé Léo Messi… » et forcément « I will survive ! ». C’est alors qu’une autre aventure commence pour moi, sous fond de foot toujours, mais plus proche de la culture uruguayenne.


Je suis invité chez Anaïs et Nico, un couple français vivant ici, avec un petit groupe de 5. Ils m’ont fait découvrir et partager un peu ce qu’il se fait de mieux ici. Nico produit sa propre bière, le moment est idéal pour la déguster. Puis ils m’ont amené dans un restaurant type Parilla (barbecue), qui n’a rien à envier aux argentins, loin de là. Dégustation d’une bouteille de Tanat, l’excellent vin rouge d’Uruguay. Et puis un autre restaurant avec une pizza. Et puis… et bien je suis rentré à mon auberge à 2h !


Le réveil a été compliqué et les 3h de bus pour rejoindre Colonia un enfer… Mais au fond, je m’en fou royalement. ON EST CHAMPION DU MONDE !!!!

Un immense merci à l’Alliance française pour l’organisation et à Anaïs, Nico, Julian et Hugo pour l’after !


Colonia, la carte postale de l’Uruguay

Petit bout de ville colonial, Colonia est magnifiquement conservé et inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Cet ancien port Contrebandier pour faire passer la marchandise en Argentine (on est 1h de Buenos Aires) se visite aussi bien de jour que de nuit.


La journée, il y a beaucoup de touriste. C’est un endroit incontournable ici et tout est fait pour les visiteurs. Ça ne dénature pas pour autant l’endroit avec des rues pavées charmantes, une belle basilique, quelques ruines, de charmantes places et un phare qui domine tout le centre historique. Seul bémol, l’endroit gagnerait à être 100% piéton. Quelques vieilles voitures apportent un charme supplémentaire mais les autres, plus moderne, gâchent les photos…


De nuit, c’est une autre histoire. Les touristes sont moins nombreux, les voitures ont désertés les rues et Colonia semble commencer une nouvelle vie. Tout s’illumine et tout devient plus beau !


On fait le bilan, calmement… en Uruguay

Pour 5 jours et si peu de visite, je ne me voyais pas faire un article juste pour ça. Alors voici un bref bilan de mon séjour ici.


Itinéraire depuis Ushuaia : avion jusqu’à Buenos Aires (164€), nuit de bus jusqu’à Montevideo (8h, 37,5€), 4 jours et 3 nuits sur Montevideo (43€), bus pour Colonia (10€), 2 jours et 1 nuit sur Colonia (11€), bateau retour sur Buenos Aires (22€).


Budget Buenos Aires – Montevideo – Colonia – Buenos Aires : 123,5€ pour 5 jours soit 24,7€ par jour.


Mes incontournables, si vous passez par Montevideo, ne vous arrêtez pas à l’image de ville, n’imaginez pas à quelque chose de fantastique, rencontrez des locaux et demandez à partager un bout de votre journée avec eux. Une parilla est l’étape incontournable d’un séjour dans la capitale uruguayenne. A Colonia, il faut une rester une nuit pour arpenter les rues de la vieille ville de jour et de nuit, deux regards différents pour un même endroit magnifique.


Les anecdotes de la semaine

Zaz, la référence musicale française

Avant de nous laisser chanter ce que l’on voulait, l’Alliance française nous a fait écouter l’album de Zaz. Une fierté française qui se propage également dans le pays. Dans le bateau pour Buenos Aires, j’ai également eu droit à du Zaz. Quel succès !


Et ça ronfle encore et encore…

J’aurai pu ne pas en parler tellement c’est régulier mais celui-là, c’était quelque chose. Un ronfleur dans une chambre de 8 à Colonia, qui était très imposant. J’ai demandé à changer de chambre dans la nuit, donc j’ai quand même réussi à sauver un peu de sommeil. Mais le plus sympa c’était le petit déjeuner du lendemain. On ne parlait que de ça, que ce soit avec les gens de la chambre et les autres pensionnaires de l’auberge. Cet homme, le plus détesté de tous est alors arrivé. Tout le monde l’a regardé sans dire un mot… tous sauf un argentin qui lui a bien fait comprendre qu’il lui avait pourri sa nuit. Le sourire général est revenu, sans rancune particulière mais on lui a fait comprendre que lorsque l’on ronfle de la sorte, on ne dort pas dans un dortoir ou on se soigne ! Ahah


Le dégivrage des ailes avant décollage

Je l’avais un peu oublié celle-là mais ça m’avait surpris… Avant de quitter Ushuaia pour rejoindre Buenos Aires, nous avons dû patienter une quinzaine de minute sur le tarmac. Pourquoi ? Il fallait qu’une personne vienne arroser les ailes de l’avion avec un liquide dégivrant… ça met en confiance, quelques minutes avant de partir !

bottom of page