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Chili (part 7) - Torres del Paine

De retour au Chili pour une courte étape de 5 jours. Courte, mais absolument immanquable dans un séjour en Patagonie, car c’est l’un des plus beaux parcs au monde dont il s’agit : Torres del Paine !


Avant ça, il y a eu toute une aventure pour passer la frontière entre El Calafate et Puerto Natales (ville de départ pour Torres del Paine). La frontière proche n’étant pas desservie, j’avais l’option de la grande boucle (21h de bus) ou l’option courte (5h de bus + autostop). Avec Guenter, un argentin rencontré lors de ma visite du Perito Moreno, on tente la deuxième option. Toujours plus facile à deux.


Finalement la mission n’a pas été si compliquée. Lors du changement de bus à Esperanza, nous avons rencontré deux chiliens qui passaient la frontière en taxi. On a simplement partagé les frais pour assurer l’essentiel : arriver sur Puerto Natales avant la tombée de la nuit.


Puerto Natales, ville paisible

On ne va pas se mentir, il n’y a pas grand-chose à faire sur Puerto Natales. Encore moins hors saison où les touristes se font très rares (pas plus de 2-3 clients par auberge). Le bon côté, c’est que ça rend les négociations plus faciles pour faire baisser le prix de la nuitée.

Entourée par les montagnes et à 1h30 en voiture de l’entrée du parc, l’intérêt de la ville va donc davantage dans sa situation géographique que dans son attractivité. Néanmoins, elle reste agréable par son froid sec et son calme ambiant.



Torres del Paine, un monstre de nature

Vous l’aurez sûrement compris, hors saison en Patagonie, tout est compliqué. Il en va de même pour s’aventurer dans le Parque Nacional Torres del Paine. Avec le froid et la neige, peu sont ceux qui s’aventurent sur le fameux trek du W (5 jours avec guide obligatoire en hiver). C’est cette randonnée que je visais au départ du voyage, j’ai logiquement fait une croix dessus. Il me restait deux options : le trek d’une journée jusqu’au camp de base pour approcher au plus près des Torres ou le circuit en bus pour avoir un panorama complet du parc.


Avec une seule journée de beau temps en perspective, j’ai opté pour la deuxième solution. L’idée de louer une voiture m’a effleuré l’esprit, mais les routes étant gelées, j’ai préféré assurer en passant par une agence. Après grosse négociation, 25000$C (33,5€) le tour auquel s’ajoute 11000$C (15€) d’entrée au parc.


Départ de nuit à 7h30 pour rejoindre Cerro Castillo et attendre le lever du soleil pour contempler de loin les merveilleuses tours de Torres del Paine. L’instant est magique. J’espérai ce moment, je craignais d’être trop loin ou que les nuages gâchent le spectacle, il n’en est rien. Tout est parfait et encore plus beau que dans mes rêves !


Nouvel arrêt un peu plus loin avec le Mirador du Lago Sarmiento qui ajoute une touche de « carte postale » aux montagnes que l’on a en face de nous.


On continu à traverser le parc avec des routes sublimes au milieu des montagnes, des lacs, des guanacos (de la famille des lamas) et de quelques condors. Dans les nuages par moment, le plus souvent par-dessus, ceux-ci ne nous gênent jamais.


Petite pause au Salto Grande, une belle cascade bleue turquoise avec une vue panoramique géniale sur le Cerro Paine Grande, la montagne la plus haute du parc (3050m). Coupée par les nuages, elle donne l’impression de flotter dans le ciel sans jamais toucher terre.


On continue jusqu’au Lago Pehoé pour une pause pique-nique dans un décor irréel avec le lac, les montagnes en fond, le soleil qui vient nous éblouir en compagnie de drôles d’oiseaux. Génial !


Direction la Playa Grey pour découvrir la large plage, son lac, ses montagnes et tout au fond là-bas le glacier Grey. Un bel endroit, parfait pour le maté concocté par Guenter.


La suite devait nous amener jusqu’au Mirador de ce même glacier mais, la tête dans les nuages, nous ne verrons rien. Le petit hic de cette journée au presque parfait.


Dernier arrêt à la Cueva del Milodon (2000$C / 2,7€ l’entrée), un lieu sans grand intérêt quand on a déjà vu des grottes. Néanmoins, l’endroit surélevé offre un dernier panorama magnifique de l’ensemble du parc.


En bref, magique, sublime, magnifique, parfait, merveilleux, génial… je crois que j’ai employé tous les mots que j’avais dans mon vocabulaire pour vous décrire la « 8e merveille du monde » selon les chiliens. Et, pour une fois, je ne peux qu’aller dans leur sens.


Punta Arenas, une étape comme une autre

Pas d’autre choix que de passer par Punta Arenas depuis Puerto Natales pour rejoindre Ushuaia, ville du bout du monde. Et franchement, je m’en serai bien passé.

Sous la grisaille et la pluie que j’avais su éviter jusque-là, je me retrouve dans une ville classique où seul le cimetière vaut réellement un intérêt (c’est dire). Une plage tristoune, une place principale simpliste et quelques édifices religieux… Je ne retiendrai pas grand-chose de Punta Arenas.



Demain, une journée de bus (12h) m’attend pour rejoindre l’Argentine et ce qui est officiellement la dernière étape de mon voyage… Officieusement, la réalité est tout autre ! On attendra la fin de l’année pour envisager un retour.


Les anecdotes de la semaine

Le Match des bleus (avant la demie gagnée contre la Belgique)

On est en demie ! Contrairement au match contre l’Argentine où c’était chaud bouillant mais où j’ai dû me résoudre à garder calme et sang-froid par respect pour les locaux, là c’était comité restreint (un argentin et un chilien) mais j’ai pu exulter sur les 2 buts français et l’exploit de Lloris. Prochaines étapes : la demie à Ushuaia et (j’espère) la finale à Montevideo.


La chance météorologique

Pour optimiser au maximum mon séjour dans la région des glaciers patagoniens, j’étais branché H24 sur la météo pour être certain de profiter du beau temps. Mais en montagne, on est jamais sûr de rien… pourtant je ne suis pas à plaindre, même un jour nuageux comme celui de Torres del Paine. Le guide m’a fait savoir que certaines personnes viennent jusqu’à 3 fois ici sans jamais voir une seule fois les tours de Torres del Paine. Pire encore, des mois peuvent s’écouler sans que le sommet de la montagne la plus haute du parc ne soit visible. Vous avez dit chanceux ?


Propina o taxa ?

Ils sont malins ces chiliens... Un petit peu escroc aussi ! Lorsque l'on va dans un bar ou mange au restaurant, l'addition n'est jamais équivalente aux prix affichés sur le menu. 10% supplémentaires s'affichent sur l'addition finale. Une taxe ? Et bien non ! C'est un "pourboire suggéré". Rien n'est obligatoire, il faut simplement faire attention à bien regarder le petit chiffre indiqué quelques lignes au-dessus et non celui en gros et en gras avec le pourboire inclus. Après, libre à vous de laisser un petit quelque chose ou non.

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