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Argentine (part 7) - Bariloche à El Calafate : une descente en 3 étapes

L’hiver est rude en Patagonie et il est bien souvent difficile de rencontrer des transports qui vous amènent à destination. Une partie de la Route 40 est fermée, empêchant un trajet tout tracé entre Bariloche et El Calafte. De l’autre côté de la cordillère, même topo avec un Route Australe impraticable. Il faut donc s’armer de patience et y aller étape par étape.


Etape 1 : Bariloche – Puerto Madryn

Le départ de Bariloche s’est fait de jour me permettant de profiter jusqu’au dernier moment de cette magnifique région faite de montagnes, de forêts et de lacs. Un décor merveilleux.


Une nuit de bus pour basculer sur la côte Atlantique et la ville de Puerto Madryn. A vrai dire, il y a plus court pour descendre, mais cette escale me permet de faire des activités… inoubliables !


Commençons par cette après-midi de vélo le long des côtes (34km au total) de Puerto Madryn jusqu’à Punta Loma. En route, un magnifique soleil, des dunes, de belles côtes, une épave de bateau, des « lobos marinos » (loups de mer) et Niska (parce qu'il passe son temps à gueuler), un chien qui nous a suivi tout du long avec Corentin, un parisien rencontré à l’auberge. Si l’aller était relativement simple, le vent violent a rendu le retour plus que délicat.


En fin de journée, j’assiste au large à quelques mouvements hors de l’eau… Je sais ce que c’est, mais j’attends de vous expliquer demain.


Sur la deuxième journée à Puerto Madryn nous avons loué une voiture 100% française avec Corentin donc, mais aussi Marie, Julie et Geoffrey, tous également rencontrés à l’auberge. Une bonne équipe pour partir à la découverte de la Péninsule Valdès.


Premier arrêt sur la plage de Doradillo, une plage classique qui accueille chaque année de juin à décembre des petits mammifères marins de 7 à 15 mètres de long. Ce sont des baleines franches australes ! Les voir de si près, depuis une plage, à seulement quelques mètres, rend l’instant magique… presque surréaliste. Il faut le voir pour y croire.


Deuxième arrêt à Puerto Piramides au sein de péninsule Valdès (415ARS / 13€ l’entrée), une petite ville portuaire, point de départ de l’excursion en bateau (1400ARS / 44€) pour approcher les baleines au plus près dans l’Océan. C’est là que commence tout un micmac pour savoir s’il on part ou non. Malgré un vent fort, le départ est validé ! Nous verrons et approcherons 2 baleines. Depuis un bateau s’est autrement plus impressionnant que depuis une plage. On se retrouve avec elles dans l’eau, ce n’est pas rien. Malheureusement, après une petite heure, le vent violent nous oblige à retourner au port plus tôt que prévu. Résultat des courses : une excursion intégralement remboursée. On n’en demandait pas tant !


Les troisièmes et quatrièmes stops se font sur un mirador pour observer une colonie de loups de mer et un autre pour apprécier l’île aux oiseaux. Si les premiers s’apprécient facilement, les seconds sont beaucoup trop loin pour voir quoique ce soit.


On finit la journée là où elle a commencée avec la plage de Doradillo pour le retour sur Puerto Madryn… Histoire de dire au revoir à nos amies les baleines une toute dernière fois.



Etape 2 : Puerto Madryn – Rio Gallegos

Une après-midi et une nuit de bus pour rejoindre Rio Gallegos le long de la côte Atlantique. Sur place, ce n’est pas une vraie escale comme pour Puerto Madryn, mais plus une étape inévitable. Je ne devais rester que 2h ici avant de prendre le bus pour El Calafate mais il y a eu un petit évènement qui m’a fait patienter toute la journée sur Rio Gallegos : France – Argentine !

Voir un match de Coupe du Monde c’est bien, voir son pays c’est mieux, voir celui-ci affronter la nation dans laquelle vous voyager c’est génial, et quand cette nation s’appelle l’Argentine où les supporters ont le football dans le sang, la rencontre devient incontournable !

Direction un bar en centre-ville pour assister à cette formidable partie (4-3 pour nos bleus) en compagnie de Kévin et Audrey, un couple martiniquais. Une ambiance de folie, intense, les bières ont volées sur chaque but de l’Albiceleste, un silence de mort a suivi chaque réalisation française, et nous étions là, heureux du dénouement mais frustrer de devoir contenir notre enthousiasme. Le triomphe modeste jusqu’au bout… ON EST EN QUART !!!! ON EST CHEZ NOUS !!!! ALLEZ LES BLEUS !!!! MBAPPE BALLON D’OR !!!!! (par respect pour les locaux et pour éviter tout problème, je n'ai pris ni photos, ni vidéos)


Sinon la ville ? Un port dévasté le long d’une plage pas très agréable… On retiendra le match de foot !



Etape 3 : Rio Gallegos – El Calafate

Seulement 3 créneaux horaires en hiver pour rejoindre El Calafate, destination finale de ce petit périple, 9h30 / 12h / 20h30 pour 4h de voyage. Le match de l’équipe de France étant à 11h, je n’ai eu d’autre choix que de partir de nuit pour arriver vers 00h30. Une arrivée dans le grand froid où je bascule de nouveau sur la partie proche de la Cordillère des Andes.


Un départ le mardi à 16h pour une arrivée le dimanche à 00h30, c’est ce qu’on appelle un sacré voyage !


Les anecdotes de la semaine

L’Argentine est championne du Mon… Ah non, juste qualifiée en 8e!

C’est aussi une des raisons qui m’a poussé à voir le match France-Argentine. Mardi 16h, je quitte la gare routière de Bariloche à la mi-temps du match qui oppose l’Argentine au Nigeria. La tension est à son comble, si l’Albiceleste gagne, elle est qualifiée, tout autre résultat et c'est la porte. Passé 15 minutes de transport, nous perdons toute connexion dans le bus… 1h de voyage, sans nouvelles et puis El Bolson, ville étape du trajet. Les sourires se lisent sur les visages, quelques accolades et embrassades dans le bus, les voitures qui klaxons, les drapeaux qui volent, les gens qui chantent, les enfants courent avec le maillot de Messi, les pétards se font entendre, j’aperçois un petit feu d’artifice… Franchement, j’ai presque envie de voir l’Argentine soulever la coupe au final pour voir ce que ça donne. Sauf que la France de Mbappé est passée par là 4 jours plus tard.


Le monde est petit

Mais alors là, le monde est vraiment tout petit ! Hors saison, loin des touristes (sauf quelques irréductibles), j’arrive à rencontrer Marie, une connaissance du lycée. Oui, aussi improbable que cela puisse paraître je me retrouve à parler de La-Queue-Lez-Yvelines, du lycée Jean Monnet, de ses professeurs, des nombreux amis que j’ai là-bas, à plusieurs milliers de kilomètres de ce lieu. C’est quand même dingue !

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