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Argentine (part 6) - San Carlos de Bariloche

Retour en Argentine pour le meilleur… et le meilleur ! Gens accueillants, prix bien plus attractifs, et retour du soleil… Oui, je suis heureux de quitter de nouveau le Chili pour profiter de l’Argentine, de Bariloche et de sa région.


Passage de frontière pointilleux et sous la neige

Je ne vais pas en faire des caisses sur les 7h de routes entre Puerto Varas (Chili) et Bariloche (Argentine) mais la disparition de la pluie pour l’apparition de la neige a eu un effet enchanteur. De la tristesse chilienne, le sourire est revenu progressivement et ce malgré une visibilité médiocre.

A la frontière, j’ai été surpris du tatillonnement des douaniers argentins… peut-être est-ce l’entrée en Patagonie qui nécessite plus de contrôle, mais pour la première fois du voyage mon sac a été fouillé au-delà du scanner. Rien n’a été constaté mais je ne m’y attendais pas.



Bariloche, haut lieu touristique calme en hiver

On est loin du petit village charmant de Pucon au Chili. Ici, place à la grande ville touristique qui se veut village de montagne. Mais ne vous y trompez pas, les grands hôtels, les franchises internationales, les commerçants, les édifices modernes et autres lieux nocturnes sont en grand nombre. Bien sûr, on retrouve de charmants endroits faits de bois et de pierre, des chocolatiers et une belle place typique de montagne, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. La réalité est tout autre.


Néanmoins, la ville est très agréable car il y a peu de touristes en cette saison. La plupart des hôtels sont d’ailleurs fermés et la balade dans les rues se fait tranquillement. Mais je ne suis pas venu jusqu’ici pour trainer en ville, plus pour voir ce qui se passe autour. Il suffit de descendre jusqu’au lac qui borde Bariloche pour comprendre le décor spectaculaire de la région dominé par le,Nahuel Huapi, lac qui s’étend sur 100km !



Circuito Chico, la base d’un séjour sur Bariloche

Si la région présente le plus grand domaine skiable d’Amérique du Sud avec le Cerro Catedral, c’est avant tout la randonnée qui a guidé mon séjour ici. J’ai commencé par parcourir une partie du Circuito Chico. Celui-ci se trouve à une trentaine de minutes en bus à l’Est de Bariloche et passe par 4 ascensions pour se présenter sur 4 miradors et profiter d’une vue exceptionnelle.

Le premier mirador, en haut du mont Llao Llao, est clairement le plus beau de la région de Bariloche (commencer par le mieux, je ne le savais pas encore). Un chemin dans la forêt avant d’arriver sur un rocher qui offre une vue panoramique sur de nombreux lacs et des montagnes aux sommets enneigés. Mais chut, je vous laisse apprécier les images.


Le second, un peu plus bas et avec une vue un peu plus limitée s’appelle Tacul. En chemin, je passe par une belle plage avant d’être ébloui par l’abondance de soleil… et je ne vais pas m’en plaindre.


Pour la troisième étape, je me lance dans l’ascension du Cerro Lopez avec un petit arrêt en route pour apprécier la montagne visée et le lac à ses pieds. Une montée de 5,5km avec 1235m de dénivelé. Si la première portion de la montée est raide mais de terre, la seconde se couvre de plus en plus de neige… et je ne suis absolument pas équipé ! A minima il faut des boots et des bâtons pour ne pas se vautrer, la plupart des gens croisés circulants en raquettes. Bref, bon touriste que je suis, je vis un enfer pour rejoindre le refuge à 2000m d’altitude, terminant les jambes emmitouflés dans près d’un mètre de poudreuse. Il me manque 400 mètres d’ascension pour arriver au sommet mais je m’arrêterai là, la vue étant déjà très agréable.


Après une descente faite de plusieurs glissades, et donc de gamelles, je m’engage désespérément dans une ultime ascension, celle du Cerro Campanario. Un arrêt en chemin pour apprécier de nouveau le principal lac et ses îles avant de grimper le kilomètre jusqu’au sommet. Malheureusement, j’arrive après le coucher de soleil n’appréciant « que » certains sommets encore ensoleillés et la vue manquant légèrement de luminosité.



Lago Gutierrez et sa cascade de Los Duendes

Facilement accessible et ne nécessitant pas de gros efforts, l’accès au lac Gutierrez permet d’apprécier la transparence de l’eau et les montagnes alentours. L’ensemble peut se contempler depuis le mirador du même nom.


Proche du lac (500 mètres), se trouve une belle cascade, celle de Los Duendes (Les Elfes). Elle se trouve au cœur de la forêt ce qui lui donne un charme particulier. Pas spectaculaire mais agréable.



Cerro Otto, ascension vertigineuse au rendez-vous

Ces chiffres vont peut-être vous paraître anecdotiques, mais je peux vous dire que 1,7km d’ascension pour 540 mètres de dénivelé, et bien sa pique les jambes. Et pas qu’un peu !

C’est ce que j’ai grimpé pour accéder au sommet du Mont Otto. Une vue magnifique d’un côté de la montagne avec un panoramique du lac Nahuel Huapi dont on peut apprécier ses 100km de long. De l’autre le ciel était moins dégagé pour apprécier quoique ce soit.


La descente de 8km pour rejoindre la ville m’a fait passer par une piste de VTT qui ne concerne que les experts dans ce domaine. Vraiment périlleux par moment mais toujours avec de beaux spots.


Surprise pour la suite du voyage. Il faut dire que même moi je ne suis plus sûr de rien. Pour descendre plus au sud, c'est au moins 3 jours de transports ! A suivre...


Les anecdotes de la semaine

La neige, ce peut être très émouvant pour certains

Dans mon trajet pout rejoindre Bariloche depuis le Chili, je suis tombé sur une dame dans le bus qui s’est émue aux larmes en voyant apparaître la neige. En pleine euphorie, elle a supplié au chauffeur de marquer un arrêt pour pouvoir immortaliser ce moment… pas de chance pour elle, le chauffeur était chilien. Donc on a tracé la route !


25 juin, anniversaire de mon père et fête du travail en Argentine

Le 25 juin restera une date spéciale dans mon voyage. Déjà (et surtout) parce que c’était l’anniversaire de mon Papa « d’amour chéri que j’aime de tout mon cœur » mais aussi parce qu’en Argentine on ne travail pas le 25 juin, un peu comme le 1er mai de chez nous. Sauf que là, tout le pays tourne au ralenti puisqu’il n’y a aucun transport (local jusqu’à international). Je pensais changer de région aujourd’hui, et bien il va me falloir patienter.


44,5km de parcourus, 2,5km d’ascension, 2 jours

Ce ne sont que des chiffres et pourtant je peux vous dire que mes jambes s’en souviennent encore. J’ai eu 2 jours de beau temps dans la région de Bariloche. 2 jours où j’ai voulu profiter au maximum sans forcément penser à mon physique. Si les 44,5km de distances à pieds peuvent paraître anecdotiques, c’est surtout les 2,5km d’ascension qui pèsent lourd, très lourd sur les jambes !

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