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Chili (part 6) - Pucon & Puerto Varas

Après mon escale au milieu de l’Océan Pacifique sur l’Île de Pâques, je reprends les routes chiliennes en direction du sud, du grand froid, de la pluie et, j’espère quand même, de la beauté patagonienne !

Commençons par la région des lacs côté chilien avec les villes de Pucon et Puerto Varas.


La région des lacs, qu’est-ce que c’est ?

C’est l’entrée de la Patagonie, dans la partie nord, qui s’étend sur plusieurs kilomètres de Tumeco à la région de Chiloé au Chili, et toute la zone de Bariloche en Argentine. Comme son nom l’indique, il y a des centaines de lacs référencés, la plupart aux pieds de volcans. Les activités sont légions aussi bien en hiver qu’en été quand le temps le permet : rafting, randonnée, ski, etc.


Pucon, blindé en été, mort en hiver

Je commence donc la découverte de cette région par la petite ville de Pucon. L’endroit en lui-même est très charmant et fait penser à un village de montagne avec des maisons en pierre et en bois, les cheminées chauffées à bloc, les restaurants avec les menus « raclette », « fondue » ou encore « vin chaud », les artisanats de bois ou les habitants emmitouflés sous des couches de vêtements pour se protéger. Bienvenue en hiver !


Le charme fou de la ville réside en son lac Villarica, sa plage de sable noir et la vue sur le volcan du même nom. Souvent sous les nuages, d’autant plus en cette saison, j’ai eu une chance inespérée de voir son sommet fumant le deuxième jour. Parce que oui, le volcan Villarica est encore en activité. La dernière éruption remontant d’ailleurs à 2015.


La météo n’incite guère aux principales activités de la région à savoir le rafting, l’ascension du volcan et les bains thermaux. Avec Milou, une hollandaise rencontrée à l’auberge, je prends la direction de la Cascade la plus proche de la ville : El Salto del Claro. Une randonnée de 7km pour voir une immense chute d’eau au milieu de la forêt. Un endroit magnifique.


Sur le retour, je me lance dans une improbable tentative d’auto-stop. Improbable parce qu’à 2 c’est plus dur, on est trempé, et si l’on croise 3 voitures en chemin ça sera le maximum. Coup de génie ou coup de chance, la première voiture s’arrête. Un couple chilien quinquagénaire absolument adorable qui nous propose de partir en excursion avec eux sur le reste de la journée… N’ayant rien de programmé, c’est parti !


On prend la route un peu plus au nord pour rejoindre Ojos del Caburgua. Plusieurs bassins d’un bleu éclatant s’y trouvent avec des cascades et, phénomène suffisamment rare pour être souligné, un courant d’eau qui sort de terre. Celui-ci vient du lac Caburgua à quelques kilomètres.


Ce lac justement, nous y faisons un escale pour l’apprécier et surtout pour constater que son niveau est très bas. Mario, le mari du couple, m’explique que le niveau du lac baisse depuis 10 ans et que l’explication viendrait d’une fissure due à un mouvement de plaques lors d’un récent tremblement de terre. Je ne parle pas de quelques centimètres mais de presque 200 mètres ! Le problème va se poser quant à l’attractivité touristique du lieu, si en hiver aller de Pucon à Caburgua prend 20 minutes, en été il faut partir sur du 1h30 avec l’affluence de touristes. Certains « peoples » dont le président actuel ont leur maison de vacances en bordure de ce lac… d’où une préoccupation nationale !


Sur le retour, on fait une petite escale photo pour profiter de la vue dégagée du volcan Villarica avant de partager une bière avec eux devant le match de l’Espagne.



Puerto Varas, copier-coller de Pucon… avec des nuages en plus

Puerto Varas est une ville plus au sud à 4h30 de Pucon. Comme la précédente, elle est collée à un lac, le Llanquihue, avec un volcan, l’Osorno, en fond. Le même type d’activité est proposé à un prix nettement plus attractif qu’à Pucon.


Le problème reste le même : la météo. Il pleut, il y a des nuages, il fait froid et je n’ai qu’une ouverture de 2 jours avec un ciel dégagé à partir d’après-demain… Exactement comme à Bariloche, en Argentine, ma prochaine destination. Entre passer 3 jours ici ou 3 jours sur Bariloche, mon choix s’est logiquement tourné vers la deuxième option car plus beau et moins cher.


Une petite après-midi donc pour découvrir la ville de Puerto Varas avant de prendre la route de l’Argentine et un nouveau passage de frontière entre les deux pays.



Les anecdotes de la semaine

Concert de ronflement !

C’est redevenu une triste habitude. En voyageant de nouveau seul, je retrouve les joies des auberges et des chambres à partager. Sur l’Île de Pâques j’avais eu un champion avec un chilien qui ronflait tellement fort que les lits en tremblaient et, véridique, entre deux séances de ronflement il pouvait même se laisser aller d’un petit pet… le combo ultime ! Dans l’auberge de Puerto Varas c’était à peine plus soft. Une seule nuit, 4 brésiliens, une compétition de celui qui ronfle le plus fort, et une victime… moi ! J’ai terminé ma nuit dans le canapé du salon.


Les parents adoptifs

Plus qu’un gentil couple chilien, Mario et sa femme se sont avérés être de vrais parents à notre égard… d’un côté, on avait l’âge de leurs enfants. Ça s’est senti dans la complicité père/fils et mère/fille ainsi que dans leur intention de tout payer… ça me gênait mais lorsque j’ai voulu payer l’entrée au parc ou même la bière, Mario a gentiment mais directement levé la voix « C’est nous qui vous invitons ». Me voilà attendu à Santiago maintenant !

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