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Isla de Pascua (Easter Island - Île de Pâques)

J’imagine que beaucoup d’entre vous ont déjà vu la vidéo, mais ce n’est pas grave. Vous verrez qu’on apprécie mieux l’Île de Pâques avec les photos et des explications un peu plus fournies.


A savoir avant de partir...

Plusieurs choses à savoir sur l’île de Pâques avant de vous en proposer une analyse plus poussée. Il n’existe, à ma connaissance, qu’un vol par jour vers et en provenance de Santiago de Chile, la capitale chilienne. C’est d’ailleurs la ville continentale la plus proche puisque l’île est à l’écart de toute civilisation : 2000km pour l’île la plus proche (île Pitcairn) et 3700km des côtes chiliennes. C'est une des îles habitées la plus isolée au monde Ça plante le décor.


Le prix du billet peut varier en fonction des saisons et avec un peu de chance, vous pouvez vous en tirer à bon compte seulement quelques jours avant de partir. A 523€ l’AR pour 4h30 de vol, je me trouve entre les 2, ni à plaindre, ni trop chanceux. Ce qui ne change pas par contre, c’est les prix sur place. Pour pouvoir se balader librement sur les différents sites, il faut s’acquitter du droit d’entrée de 54000$C (73€). Les prix sur place sont exorbitants notamment côté alimentaire, prenez un maximum de chose à votre départ de Santiago, pour limiter les dépenses sur place. Pour finir sur le budget, il est nécessaire de prévoir une journée entière à la visite des lieux de l’autre côté de l’île. Si les locations fonctionnent bien (vélo 8000$C, scooter 25000$C, voiture 30000$C), le stop est d’une facilité déconcertante.


Vaut mieux prévoir son logement avant de partir. S’il n’y a qu’une seule ville sur l’île, les logements partent vites surtout en haute saison. Il y en a pour tous les budgets, de la place de camping, au dortoir, pour aller jusqu’au Resort de luxe.


L’île de Pâques n’est pas une destination voyageur, elle est davantage vacances. Mais avec un brin de chance et si on se prépare bien, elle peut s’avérer beaucoup moins coûteuse que prévue.


Hanga Roa, une ville sur l’île

Aéroport, port, agences de tourisme, logements, superettes, restaurants… tout se trouve sur Hanga Roa et pas ailleurs sur l’île. C’est le point de départ de tout ce que je vais faire et il n’existe pas d’autres alternatives (si ce n’est le camping sauvage).


De façon générale, la ville est très agréable. Elle ne présente aucun édifice, simplement des maisons, et est à l’image du reste de l’île : tournée vers la nature.


Depuis le centre, il y a un petit musée qui raconte l’histoire de l’île de Pâques avec toutes les interrogations qu’elle comporte. Extraterrestre, archéologie, culture Moai… le musée parle de tout, sans forcément élucider grand-chose. Je vous mets 3 photos explicatives, mais c'est la centrale qui m'a le plus marqué, imaginez ce que ça pouvait être à l'époque.


C’est sur la côte que l’on va commencer à apprécier pleinement l’endroit avec la découverte des premiers Moais (statues en pierre volcanique). Déjà au niveau du port.


Sur la côte, proche du cimetière (très beau), on trouve le site le plus imposant de la ville avec Ahu Tahai. Pas moins de 7 Moais y sont exposés avec la mer en fond. L’endroit est idéal pour le coucher de soleil.


Rano Kau, le plus beau volcan de l’île

Le saviez-vous ? L’île de Pâques s’est formée d’éruptions volcaniques. L’île compte d’ailleurs bon nombre de volcans et sa formation triangulaire est due à la présence de 3 cratères imposants à chaque extrémité. Ça c’est pour poser les bases.


Au sud de l’île, et quasiement collé à la ville, on retrouve le volcan Rano Kau (à 7km de marche). Quand on accède au sommet, on découvre un immense et magnifique cratère, le plus beau de l’île.


Proche du cratère, se trouve le village cérémoniel d’Orongo. L'endroit était d'une importance capitale pour les habitants d'un point de vu religieux. Il y a la partie habitations avec des maisons très basses, construites à même la terre avec l'aide de pierres plates superposées les unes aux autres. C'est ici que se passait la cérémonie de l'Homme Oiseau. A l'arrivée du printemps, les hirondelles parcours plusieurs milliers de kilomètres pour pondre sur l'un des 3 îlots faces au village. Le premier homme de l'île à revenir avec un œuf est alors vénéré une année comme un demi-dieu d'où l'idée d'Homme Oiseau... Une histoire qui m'a fait sourire.



La côte sud, des Moais à l’état brut

Pour se rendre sur les sites les plus célèbres de l’île, il faut emprunter la principale route qui passe par le sud de l’île. Si la majorité des touristes exécutent un tout droit, il y a tout de même matière à s’arrêter… Et pas seulement pour apprécier le magnifique Océan.


C’est l’occasion de voir que tous les Moais n’ont pas été restaurés et que certains restent dans l’état où ils ont été trouvés. C’est-à-dire un grand rocher gris volcanique pour la plupart et avec quelques formes pour d’autres. Les sites de Vinapu, Uranga ou Hanga Te’e en sont de parfaits exemples.


Rano Raraku, la beauté à l’état pur

Pour moi, ça restera le lieu emblématique de l’île. A fleur d’un volcan qui donne sur un beau cratère, se trouve des dizaines de statues Moais restaurées exposées çà et là sur plusieurs mètres. Certaines sont sorties de terre, d’autres partiellement ou sont encore dans la roche.


Historiquement, c’est le lieu de création des Moais. Il faut savoir que la statue la plus grande de l'île n'est pas sortie de la roche, elle est exposée telle quelle au milieu des 400 autres monolithes et mesure 22 mètres... Quand même !



Tongariki, 15 Moais au garde à vous

A quelques mètres à peine du précédent site, on retrouve celui de Tongariki où pas moins de 15 statues Moais sont présentées là, face à nous, avec la mer en arrière-plan. C'est d'ailleurs le plus grand Ahu (plateforme de pierre) de l'île.



La côte nord, découverte des pétroglyphes

A l’instar de la côte sud, il y a quelques sites moins touristiques mais non moins intéressants que l’on retrouve sur le versant nord de l’île, en plus d’une nature sauvage et sublime.


Il y a quelques Moais à voir dont celui de Te Pito Te Kura, mais aussi les plus impressionnants pétroglyphes (dessins tracés dans la roche) de l’île à Papa Vaka.



Anakena, un paradis façon Moai

Difficile de définir autrement ce lieu absolument paradisiaque. C’est la seule plage de sable de l’île, mais quelle plage ! Jugez plutôt, une accumulation de palmiers qui débouchent sur une belle plage et 7 Moais.



La côte Ouest, une nature spectaculaire

Si l’île me réserve bien des surprises depuis le début, elle continue de me surprendre avec les immenses falaises de la côte Ouest dans la zone de Motu Tautara où la clarté et le bleu de l’eau offrent un contraste saisissant avec la roche volcanique noire.


On trouve toujours, par endroit, des Moais perdus dans la nature, mais ce qu’il y a d’étrange dans cette partie de l’île, c’est la présence d’immenses grottes dont celles d’Umu Paenga et d’Ana Te Pahu. Celles-ci sont très loin du circuit touristique, difficiles à trouver, et pour autant très bien conservées.



Ahu Akivi, les 7 Moais faces à la mer

Suffisamment rare pour être soulignés, la présence de Moais sur Akivi peut surprendre à plus d’un titre. Déjà ils sont beaucoup plus dans les terres et en hauteur par rapport aux autres Moais, la question du transport jusqu’à ce point se pose. Ensuite, ce sont les seuls qui font face à la mer quand tous les autres lui tournent le dos.



Terevaka, volcan, mirador et point le plus haut de l’île

Je vous ai parlé de 3 volcans à chaque extrémité de l’île, me voici sur celui se trouvant sur la pointe nord. Une ascension de 507 mètres qui vaut le coup d’œil pour avoir une vue panoramique de toute l’île mais aussi de l’Océan Pacifique qui l’entoure.


A 360°, je vois qu’il n’y a absolument rien à l’horizon. Si j’avais déjà apprécié des points de vue sur la mer pour contempler la forme ronde de la terre, jamais je ne l’avais vu à ce point. Peut-être pas le mirador le plus spectaculaire de ma vie, mais sûrement le plus unique.


Puna Pau, un volcan à part

Ce n’est pas le plus grand, sûrement pas le plus beau et pourtant il présente quelque chose d’unique sur l’île : sa roche rouge. Vous le voyez sur les photos, certains Moais ont quelques choses sur la tête. Pour beaucoup c’est la forme d’un turban pour montrer l’importance du Moai en question, d’autre y voient un simple chapeau… Peu importe la dénomination, tout le monde est d’accord sur un point, sa couleur rouge qui se différencie nettement du reste du corps. Et pour trouver la présence de cette couleur, il faut se rendre sur Puna Pau.



Voilà, je vous ai tracé rapidement les contours de cette île avec les explications que l’on m’a données, que j’ai lu ou appris pendant mon séjour. Vous noterez que beaucoup de points restes en suspens et qu’il y a encore de nombreux mystères sur la présence de ces Moais. Elucidera-t-on ces interrogations un jour ? Rien n’est moins sûr.


Les anecdotes de la semaine

L’après-midi vélo cauchemardesque

La visite de l’île en vélo peut facilement se faire sur une journée, voire moins si l’on a un bon coup de pédale. Je me range dans la deuxième catégorie. Ayant vu les principaux sites de l’île dans la matinée, je décide d’emprunter un autre itinéraire pour retourner en ville en passant par la côte, loin de la route mais dont le GPS indique un chemin piéton… Je me suis embarqué dans une mission commando de plus de 4h (quand j’aurai pu rejoindre la ville en 30mn par la route) au milieu des rochers, à pieds, vélo à la main, sans eau ni nourriture, sans trace d’être humain… J’ai fini par rentrer, de nuit, lessivé, assoiffé et légèrement sous pression. Mais le paysage était chouette !


Les polynésiens ne sont pas chiliens

Vous l’aurez noté sur mes derniers articles, je ne porte pas les chiliens dans mon cœur, loin de là. Et pourtant, l’Île de Pâques peut les faire remonter mon estime. Des gens accueillants, souriants, aimables, c’est ce que j’ai retrouvé ici. Deux exemples frappants. Lors de ma journée vélo, le garde d’un des sites m’a gentiment offert une assiette de son déjeuner quand il m’a vu manger mes pauvres carottes crues. L’auto-stop fonctionne très bien… j’ai tendu 3 fois mon pouce, les gens se sont arrêtés 4 fois ! La quatrième, je n’ai rien fait voyant la voiture au complet et pourtant, ils m’ont fait une place. Si vous voulez retrouver un peu de foi en l’humanité, allez sur l’Île de Pâques !

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