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Chili (part 4) - Valle de Colchagua

La région de Colchagua est la zone la plus réputée pour la production du vin chilien. Plus que Mendoza en Argentine, ici des milliers de touristes viennent goûter ce qui se fait, pour beaucoup, de mieux sur le continent américain. Allons voir ça de plus près.


Santa Cruz, camp de base de la région

La principale ville de la Valle de Colchagua se nomme Santa Cruz. D’ici, on peut visiter l’ensemble des domaines viticoles, le plus souvent à vélo… si la météo est clémente, ce ne sera pas le cas.


A Santa Cruz, hormis une petite ville calme et charmante, c’est surtout son musée qui vaut le coup. Allez savoir pourquoi, l’un des plus impressionnants musées sur l’histoire du Chili et d’Amérique Latine se trouve ici. Un riche collectionneur, propriétaire d’un hôtel, casino, domaine viticole et donc le musée, y a rassemblé de nombreux objets.


On retrouve donc toute la partie pré-inca et inca, l’époque coloniale, l’entrée au monde moderne, l’explication du « Gaucho », une salle réservée à la visite de Darwin en Amérique du Sud, une autre sur les tissus andins, la reconstitution d’une gare à grandeur réelle (avec un train !), quelques vieilles machines agricoles, et enfin une zone consacrée à l’évacuation des 33 miniers qui étaient bloqués sous terre en 2010. Pour 7000$C (9,5€) c’est un endroit incontournable.


La météo n’aidant pas, et les prix étant astronomiques, nous avons opté pour 3 domaines à visiter (la région en compte une vingtaine).


Viña Santa Cruz, l’argent ne fait pas le vin

Direction l’ouest de la vallée en bus pour se rendre dans le domaine viticole de Viña Santa Cruz, domaine du propriétaire du musée. Un vaste endroit à fleur de montagne où l’on retrouve un musée de l’automobile (70 voitures anciennes exposées), 2 restaurants, un hôtel, un téléphérique, des miradors et une fabrique de vin. Un endroit grandiose aux infrastructures à l’image du propriétaire : délurées !


A la vue de la météo et du prix (18000$C – 24€ par personne pour une visite extérieure et la dégustation de 3 vins), nous optons pour l’achat de 2 bouteilles (12000 – 16€) et une petite visite par nous-même entre les gouttes.


Et ce vin alors ? Et bien il est loin d’être à la hauteur de l’investissement apporté. On ne produit pas du vin avec de l’argent, mais avec du cœur et un minimum d’histoire… C’est beau ce que j’ai dit !


Viña Viu Manent, l’expertise de la dégustation

La bodega la plus proche de Santa Cruz vaut la visite pour sa balade à cheval entre les vignes. Sinon, autant passer directement à la dégustation. Météo oblige, pas de cheval aujourd’hui, place donc à la dégustation !


7 vins nous sont proposés pour un prix de 13000$C (17,5€). Mais attention, on entre dans une autre catégorie que les dégustations argentines. Ici c’est du privé, c’est un verre par vin, le crachoir, l’eau, les mignardises et tout le grand luxe qu’on peut espérer d’une dégustation. Et le vin est bon… très bon même.



Viña Lapostolle, la reine des lieux

C’est la référence de la région et la bodega incontournable pour une visite de la Valle de Colchagua. La maison Lapostolle est bien connue chez nous pour Lapostolle Marnier, maison française de la fameuse liqueur d'orange Grand Marnier. Ici une fabrique sur 6 niveaux, construite à même la montagne dominant la vallée d’Apalta. L’endroit est somptueux et la visite (22000$C – 30€ avec dégustation) vaut le coup d’œil malgré son tarif exorbitant.


On nous explique les étapes de production du vin, que l’on connait déjà, mais sous des infrastructures différentes. Imaginez 6 étages, du mirador aux caves, c’est impressionnant.


La dégustation de 3 vins délicieux achève le tout en beauté.



Les anecdotes de la semaine

Que serait le vin étranger sans nos tonneaux français ?

C’est la question que l’on peut se poser tant c’est un gage de qualité. Que ce soit à Cafayate, à Mendoza, dans la vallée d’Elqui, ou ici dans celle de Colchagua, la référence du vin c’est la France et tous les tonneaux sont importés de chez nous pour la qualité du bois qui est unique au monde. La seule crainte quand on fournit le monde entier, c’est la déforestation…


2 mois sans pluie et puis…

J’ai fini par m’habituer au soleil. Voyager sans prêter attention à la météo est un grand luxe et j’en avais presque oublié que j’étais hors saison. Mais la Valle de Colchagua me l’a bien rappelé… Et pas qu’un peu ! Un véritable déluge s’est abattu sur la région pendant ces 3 jours avec un phénomène jamais vu dans la région : de la neige sur les sommets des monts (600 mètres d’altitude en moyenne).


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