top of page

Chili (part 3) - La Serena & la Valle de Elqui

Suite au magnifique passage à Valparaiso, je sors du circuit touristique en prenant la direction de La Serena, une ville balnéaire située à 6h au nord.


La Serena, vieille ville côtière

Reconnue pour ses belles plages et son surf en été, La Serena s’apprécie également en hiver pour son calme et le charme ancien de son centre-ville (deuxième plus vieille ville du pays). Cette ancienneté se voit par les édifices religieux autours de la place centrale.


La plage, avec son phare dominant, est immense et agréable à contempler… d’autant plus lorsqu’on réside dans un appartement (chez une mère et sa fille chiliennes) avec un balcon qui offre vue sur la mer. Parfait pour le coucher de soleil !



Coquimbo, le Valpo de la région

Si vous avez bien lu le précédent article vous comprendrez cette comparaison. Disons que La Serena c’est un peu le Viña del Mar de la région quand Coquimbo est Valparaiso. C’est ainsi qu’il faut considérer et voir la ville portuaire de Coquimbo. Une ville sale, qui semble dangereuse par endroit, mais bourré de charme avec ces bâtiments colorés anglo-saxons et son port maritime qui sent bon le poisson frais.



La Valle de Elqui, un peu plus près des étoiles

Une heure de bus à peine sépare La Serena de Vicuña, principale ville de la Valle de Elqui. La région est tranquille, assez peu touristique et reconnue pour son ciel étoilé. On trouve d’ailleurs un véritable business d’observatoires pour les touristes, mais il n’y a rien de mieux que de contempler le ciel ainsi, par ses propres moyens.


Pour apprécier pleinement la région et ne rien louper, il faut partir sur une journée de vélo (10000$C/13,5€ la location) et y aller étape par étape.


Etape 1 : Vicuña. La ville de départ est agréable à visiter entre sa place principale, son marché artisanal, ses quelques édifices et surtout son musée de la célèbre poète, qui a reçu un prix Nobel, Gabriela Mistral. La région vie d’ailleurs pour cette dame, aux textes et à la vie sombre, que j’ai appris à connaître pendant ce séjour.


Etape 2 : Pisco Elqui. Il faut prendre un bus et monter jusqu’au village de Pisco Elqui pour ensuite réaliser la descente de 40km pour retourner sur Vicuña. Ici se trouve la distillerie Gabriela Mistral qui réalise le Pisco le plus connu du pays. Le Pisco est un alcool de raisin blanc qui se cultive principalement dans la Valle de Elqui.


Etape 3 : Monte Grande. C’est dans ce village que Gabriela Mistral a passé ses derniers jours avant de décéder. Un mausolée, une école et l’église immortalise sa présence.


Etape 4 : Cava del Valle. C’est une petite bodega familiale qui propose des visites et dégustations gratuites d’un vin que l’on ne trouve que dans la région. C’est d’ailleurs une des seules du coin, les autres bodegas se servant du raisin pour produire du Pisco.


Etape 5 : La route. C’est très simple comme dénomination mais celle-ci nécessite de fréquent arrêts tant elle est magnifique. Et la saison automnale, dépourvue de verdure n’y change rien.


Etape 6 : Paihuano. Autre village, autres références à Gabriela Mistral et autre place sympathique.


Etape 7 : Cerveceria Guayacan. La brasserie de la région est connue nationalement. Une dégustation de toutes les bières (6) est proposée pour 3000$C (4€). On n’est loin du niveau de nos bières européennes mais il y a quelques trouvailles notamment celle Chañar, une plante que l’on ne trouve qu’ici.


Etape 8 : Pisquera ABA. Visite et dégustation gratuite pour cette bodega de Pisco. Celle-ci permet de comprendre les étapes de production de cet alcool de raisin et les différents cocktails qu’il est possible de faire avec. Sincèrement, dans l’idée du Pisco, on est proche du Gin, un alcool qu’il est difficile d’imaginer boire pur… Ce n’est d’ailleurs pas recommandé !


Etape 9 : Embalse Pulcaro. Dernière étape de ce tour en vélo, et non des moindres, avec ce lac artificiel d’un bleu sublime entouré par les montagnes. 7km de long pour profiter au maximum de ce lieu magnifique !



D’une vallée à une autre il n’y a qu’une nuit de bus. Prochaine étape à 3h au sud de la capitale Santiago du Chili pour découvrir la Valle de Colchagua où se trouve le meilleur vin chilien. Promis, après ça j’arrête de boire !


Les anecdotes de la semaine

"Si t'es pas content dégage !"

On se baladait tranquillement dans les rues de La Serena jusqu'à arriver au marché central. Il faut savoir que les chiliens sont très très fier de leur pays, à la limite de l'arrogance par moment, et aiment à le faire savoir. Disons que le peu de chiliens rencontrés pendant mon voyage confirment cette tendance en critiquant ouvertement les autres pays d'Amérique latine pour leur insalubrité, manque de discipline, courtoisie et pour leur côté un peu trop "sauvage". Pourtant, en arrivant devant le marché, les aguicheurs pour leurs restaurants étaient nettement plus sauvages... et en plus mal poli. J'ai gentiment mais fermement dit à un aguicheur de me laisser tranquille et celui m'a rétorquer : "Ici au Chili c'est comme ça que ça se passe, et si t'es as content, dégages de mon pays !" Vaut mieux ne pas prêter attention dans ce genre de circonstance.


Une "Luz" qui respecte bien son prénom

Dans l'auberge de Vicuña, un superbe lieu géré par un belge et une vénézuélienne, les propriétaires possèdent une chienne (Berger Allemand) magnifique appelée Luz (Lumière en espagnol). Elle tient son nom à la réaction qu'elle a quand elle est confronté au reflet lumineux d'une montre, d'un téléphone, ou n'importe quel autre objet qui se reflète avec le soleil. J'avais déjà vu ça avec un chat mais jamais avec un chien... Elle va essayer d'attraper ce reflet en vain, et ce jusqu'à épuisement. Sacrée Luz !


Et d'une chute pour Jessica !

Lors de notre balade à vélo dans la Valle de Elqui, Jessica m'a prévenu qu'elle n'avait pas fait de vélo depuis un an. Mais ça ne s'oublie pas et après quelques minutes j'ai vu qu'il n'y aurait aucun problème... Jusqu'à arriver à un virage un peu serré, en descente où j'ai eu le malheur de me retourner pour voir si tout allait bien se passer. Elle a vu mon regard inquiet, pris une panique assez inexpliquée, et ce qui devait arriver arriva : la chute ! Heureusement, plus de peur que de mal et, vous imaginez bien la mauvaise fois dans ce genre de situation, "Adrien, porque me miras ?! Es tu culpa !"... Je ne vous fais de traduction ^^

bottom of page