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Argentine (part 5) - Mendoza

Le problème de faire un détour par Buenos Aires, c’est que l’on enchaîne plus de 16h de bus derrière pour rebasculer de l’autre côté de l’Argentine avec la ville de Mendoza.


Mendoza, agréable à vivre à cause d'une triste histoire

Le 20 mars 1861, la belle ville fleurissante et riche d’édifices coloniaux a subi un terrible tremblement de terre qui a décimé l’intégralité de Mendoza et causé le décès de plus de 4000 personnes, soit la moitié de la population à l’époque. Traumatisée, la ville s’est reconstruite avec la crainte d’un nouveau drame de cette ampleur.

Pour prévenir de ce type de risque et faciliter l’évacuation en cas de catastrophe, les différents représentants municipaux et architectes sont partis sur des idées simples : des rues très larges entourées par des arbres et plusieurs places à moins de 500 mètres les unes des autres. Grosso modo, la nécessité d’avoir beaucoup d’espace.


De ce fait, la ville s’est reconstruite rapidement avec des bâtiments sans charmes, sans histoires et donc sans intérêts touristiques. Néanmoins, à vivre et pour s’y balader, c’est un des centres villes les plus agréables que j’ai pu voir. Comme on entre en hiver, il règne une ambiance sympathique avec un froid sec, un soleil bienvenu et de belles couleurs d’automne dans les rues, les places et les parcs.



Mendoza, le meilleur vin d’Argentine

Je suis persuadé que vous avez dû voir dans vos supermarchés un « Vin de Mendoza ». Je ne suis pas puriste, mais derrière la France, je crois que c’est l’Argentine est le premier pays reconnu pour son vin. Et sa région se trouve ici, dans le quartier de Maipu à quelques kilomètres du centre.

Un vaste lieu où l’on retrouve une dizaine de bodegas avec des vignes à perte de vue. Il est possible de faire un tour en bus (assez onéreux), en vélo (assez froid), ou de se balader à pieds pour voir l’essentiel. La dernière option me paraît pas mal.


Quand je parle d’essentiel, j’entends la visite de 4 lieux qui vont présenter la région de façon différente.


La Bodega Lopez (gratuit), l’industriel. C’est la première fabrique de vin depuis la gare routière. Un endroit immense où l’on présente les étapes de la confection du vin dans des endroits où tout est mécanisé de A à Z. S’en suit une dégustation de 2 vins de la maison (un rouge et un blanc).


La Bodega Giol (150$A – 5€), l’ancienne. La plus vieille fabrique de vin de la région et peut être même du pays. Elle ne sert plus depuis 22 ans et se présente aujourd’hui comme un musée. Tout est resté à sa place comme au bon vieux temps. 1800 hommes travaillaient ici et produisaient le vin pour toute la région, le pays et au-delà des frontières. La visite se termine par la dégustation de 4 vins de la région avec du Malbec et du Torrontes.


La Bodega Cecchin (gratuit), l’organique. C’est un peu au hasard que je me suis retrouvé dans cette fabrique, ou plutôt dans ces vignes. Un long chemin depuis la route qui permet d’apprécier les belles couleurs jaune et rouge des vignes à l’automne, jusqu’à l’entrée de la fabrique. Ici, on nous explique que le raisin pousse de façon 100% naturelle à l’abri d’arbres fruitiers, d’où l’appellation organique. Pour le reste, le système de production est le même que dans la première Bodega. Je n’ai pas opté pour la dégustation (payante : 4 vins pour 150$A – 5€).


La Bodega Pasrai (gratuit), l’olive à l’honneur. La région de Mendoza est aussi célèbre pour son huile d’olive… personnellement je n’étais pas au courant. Il est donc intéressant de visiter une fabrique d’huile d’olive et celle de Pasrai est parfaite. Une visite rapide de la fabrique (le processus est moins complexe que celui du vin) et une dégustation de 8 sortes d’huile d’olive sur pains toastés. Un régal !



La traversée de la Cordillera

S’en est fini de Mendoza et de ces premières semaines en Argentine. Je retourne au Chili pour rejoindre Valparaiso. Mais pas si vite ! On ne passe pas la frontière d’un claquement de doigts. Il y a un voyage en bus à subir… ou plutôt à admirer ! La route traverse la frontière et passe très proche de la montagne la plus haute d’Amérique : l’Aconcagua, 6961m d’altitude. Le paysage est sublime et le passage de la frontière se fait dans la neige à près de 3500m d’altitude. J’aperçois même quelques stations de ski qui se préparent à l’arrivée des vacanciers chiliens. Dans quelques jours, la saison commence car c’est l’hiver ici !



Les anecdotes de la semaine

Merci Boris !

Nous avons été logés gratuitement sur nos 3 nuitées à Mendoza par un ami de Jessica : Boris. J’en profite pour remercier également Alex et Alejandro, les colocs de Boris, pour leur hospitalité.


Le trajet infini…

Si la route pour rejoindre le Chili était sublime, elle était aussi interminable. La partie argentine et la traversée de la frontière passent rapidement tant le paysage est spectaculaire, mais lorsqu’un camion décide de se coucher au milieu de la route pour nous bloquer 4h30… c’est beaucoup moins marrant. Bref, une attente interminable au milieu de nulle part et avec une faim qui n’a fait que grandir.


Le Free Tour barbant

Pour découvrir la ville de Mendoza et connaître un peu de son histoire, nous avons opté pour un tour guidé et gratuit… Ce que je craignais est arrivé ! Il n’y a rien de plus à apprendre de Mendoza que ce que l’on savait déjà. Le seul point positif de cette visite ? La dégustation d’un vin dans un magasin du centre-ville.


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