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Argentine (part 2) - Salta, Cafayate & Tucuman

Après avoir passé une formidable première semaine en Argentine à découvrir des paysages sublimes et à vivre dans de charmants villages, je vais retrouver la ville en commençant par Salta.


Salta, ville incontournable du nord argentin

Première et principale ville du nord de l’Argentine, Salta est aussi la plus attractive avec ses édifices coloniaux, son héritage andin, ses places et son grand parc. Les rues piétonnes, le sourire des habitants et le climat agréable me font également comprendre pourquoi les voyageurs s’éternisent ici.


Niveau monument, tout se passe autour de la Plaza 9 de Julio avec la Catedral Basilica de Salta, la Cabildo de Salta, el Convento San Bernardo, mais ce n’est rien à côté du coloré et sublime Convento de San Francisco.


Je ne suis que de passage ici pour une petite nuit. Demain, je vais faire quelque chose que je n’ai plus fait depuis 6 mois… conduire !


Salta – Cafayate, la magnifique RN68

Toujours accompagné de Jessica, nous rencontrons 2 autres françaises souhaitant faire la route jusqu’à Cafayate, village à 200km au sud de Salta. La route est connue pour proposer des paysages merveilleux dans la Quebrada de las Conchas et il est dommage de faire le trajet d’une traite en bus (300$A – 11€) ou de s’imposer un tour (600$A – 22€). L’idée de la location de la voiture a alors surgie. Nous voilà donc parti à 4 pour 1000$A (36€) la journée en VW Gol Trend !


Rien de spécial pendant une centaine de kilomètres avant de s’imposer un arrêt dans le village abandonné de Alemania. Honnêtement, cette ancienne gare, autrefois prisé des allemands, n’a pas un grand intérêt. C’est après que tout se passe.


Dès le Km 69 on commence à voir des paysages de plus en plus intéressants…


La Garganta del Diablo est le premier spot incontournable de cette route avec cette ouverture immense dans la falaise.


El Anfiteatro, ressemble au précédent dans sa construction avec comme différence ce côté arrondi dans la roche rappelant son nom : l’amphithéâtre.


On continue la descente en s’arrêtant au mirador de Tres Cruces. Un point de vue formidable.


La route nous fait ensuite passer devant El Sapo, une roche en forme de grenouille, El Fraile, une roche en forme de femme, et la Casa de los Loros, une falaise avec pleins de trous creusés par les perruches Loros.


Nouvel arrêt panoramique pour apprécier la diversité de la Quebrada de las Conchas jusqu’à spot de la Yesera.


Enfin, pour clôturer cette route, ultime arrêt avec El Obelisco, un rocher haut et fin faisant penser à un obélisque.


Arrivant relativement de bonne heure sur Cafayate, nous profitons de la voiture pour faire quelques kilomètres sur la RN40, autre route connue mais beaucoup moins fréquentée car non bitumée.


Cette route, ou plutôt ce chemin, nous fait passer un endroit spectaculaire : la Valle Calchaquies. Différents spots mais globalement le même décor, des rochers blancs, sculptés par le temps et le vent pour donner des formes surprenantes comme sur la Quebrada de las Flechas ou Corte el Cañon.


On visitera également 2 villages de la région avec Angastaco et San Carlos.



Cafayate, la cité du vin argentin

Les françaises remontent avec la voiture jusqu’à Salta, quant à nous, on reste une journée à profiter du charmant village de Cafayate entouré par les vignes et les bodegas (maisons de vins).


Côté ville, pas grand-chose à dire si ce n’est de jolies maisons et édifices qui ont su se tourner vers le tourisme. On se croirait dans un village Disney par moment.


Côté vignoble, il est facile de visiter une bodega, de voir la fabrication du vin avant d’en déguster 2-3 cuvées. Le musée du vin, moderne et dynamique, et également intéressant pour comprendre le développement de la région dans la culture du raisin. La spécialité de Cafayate, c’est le Torrontes, un vin blanc doux et sucré qui n’est pas à mon goût, mais si vous avez la possibilité d’en trouver une bouteille en France, vous penserez à moi !



Tafi del Valle, calme et verdure perdu entre un lac et une montagne

Les habitants de Tucuman aiment venir s’y réfugier le week-end et je les comprends. Tafi del Valle, me fait penser en tout point à un village du nord canadien avec toute cette verdure, ces ranches, ce calme paisible et cette ambiance indescriptible qu’il faut vivre pour pouvoir la comprendre.


A l’horizon, on peut voir le village de El Mollar, un lieu particulier perché au-dessus d’un lac et dominé par une montagne. La superposition lac – village – montagne est assez stupéfiante.


En descendant sur Tucuman, on change radicalement de paysage. 30km de descente, 30km de jungle ! Cette Yunga (forêt dense) semble sortir de nulle part et rend le trajet passionnant.



Tucuman, son centre et c’est à peu près tout

Entre passer une nuit à Tafi del Valle ou à Tucuman, la réflexion a été longue et pénible, mais le choix s’est porté sur le deuxième endroit… pas forcément le plus judicieux.


La 6ème ville du pays est très contrastée. Elle se veut moderne mais de nombreux bâtiments sont dégradés, elle se veut accueillante mais la pauvreté des gens et l’insalubrité de la rue incite à penser le contraire, elle se veut touristique mais dès que l’on sort du centre-ville tout devient dangereux.

Une fois que l’on a vu la place principale, les 3-4 édifices religieux, la Casa de la Indepedencia et la Casa de Gobierno, on peut se dire que l’on a fait le tour.


La ville est également réputée pour ses empanadas, petit chausson farci à la viande, au poulet, aux légumes… que l’on trouve dans toute l’Amérique du Sud avec l’Argentine comme pionnier et dont Tucuman en fait sa fierté locale.


Prochaines étapes en Argentine : Cordoba et Mendoza. Deux grosses villes avant de rebasculer au Chili !


Les anecdotes de la semaine

Le cinéma en Argentine

En attendant le bus de nuit depuis Tucuman jusqu’à Cordoba, j’ai tenté l’expérience cinématographique en Argentine. Voir le dernier Avengers me faisait envie sans jamais trouver une séance en version originale. Ici, pas de sous-titrages mais du temps à perdre et un prix attractif (2,5€ la séance), de quoi tenter le coup. Une salle désastreuse, un son et une qualité d’image très limites, un doublage en espagnol difficilement compréhensible (surtout lorsqu’il s’agissait de comprendre les blagues) mais globalement satisfait d’avoir enfin vu ce film.


Le plaisir de conduire

Est-ce réellement une anecdote tant ça paraît évident ?! Reprendre le volant, qui plus est sur une route aussi belle, quel kiff ! Et j’en ai presque eu les larmes aux yeux, émerveillé tel un enfant quand je suis passé entre les immenses falaises de la Quebrada de las Flechas, un moment inoubliable.


La pêche à Tucuman

L’immense parc de Tucuman semble être un endroit incontournable puisque sur la carte de la ville il prend 1/3 de la place. Oui mais voilà, plus qu’un parc, c’est avant tout une poubelle en pleine nature, avec en point d’orgue un lac où les déchets flottes. Et pourtant, dans ce lieu dégueulasse, certains habitants s’adonnent aux joies de la pêche… je ne veux pas voir la tête des poissons !

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