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Bolivie (part 4) - Potosi & Sucre

On entame notre douce remonté sur La Paz en faisant une première escale à Potosi. La route montagneuse et pleine de cactus qui y mène est époustouflante.


Potosi, la cité d’or qui collecte l’argent

Potosi est réputée pour sa montagne minière (4800m) qui domine la ville. Le Museo de la Moneda fait d’ailleurs état des ressources présentes dans la région. Mais Potosi c’est aussi une ville agréable avec de beaux monuments et quelques rues piétonnes qui rendent les balades agréables. Beaucoup la considère comme la 2ème plus belle ville du pays derrière Sucre.


Il aussi possible de visiter la fameuse mine de Potosi. Une mine réelle et toujours active pour découvrir toutes les facettes et les difficultés du boulot de minier que beaucoup considéreraient comme inhumain.

Pour 70B (8,3€), on part du centre-ville en bus pour arriver dans la rue marchande de la mine. Des petits magasins qui vendent de la coca et de la dynamite pour les miniers avant que ceux-ci ne commencent leur journée.


Puis on se change et on s’équipe avant de gagner l’entrée de la mine où nous découvrons une infime partie des 4kms de chemins que comprend l’endroit. C’est bas, parfois très bas, plus on s’enfonce et moins cela devient respirable, la poussière constante n’y aide pas, on est heureux de sortir après seulement 2h… Et pourtant !


Comment travail un minier bolivien ? La mine est une coopérative que se partage différents groupes de boliviens. Chaque groupe est composé d’un chef, d’un assistant et de 4 pions. Le chef instruit les pions, trouve les endroits les plus prolifiques en ressources minières, s’occupe de revendre aux entreprises de tri et transformation des minéraux et gère l’administratif (taxe, matériel, salaire), l’assistant aide, écoute et apprend avant de succéder au chef, les pions exécutent. Pour gagner son salaire quotidien de 150B (18€), un pion doit ramener l’équivalent de 10 charriots par jour. Il faut bien évidemment piocher la roche, ramasser, mettre dans le charriot et pousser celui-ci qui pèse plus de 1,5 tonne ! Ceci dans les conditions expliquées plus haut. Quand on voit ça, il est difficile de se plaindre par la suite.


L’histoire de la mine avant que celle-ci ne se nationalise est également tristement intéressante. Je ne vais pas tout vous raconter pour ne pas vous perdre, mais sachez que dans cette mine, du temps des conquistadors espagnols, 8 millions de personnes sont décédées dans, tous (ou presque) pour les conditions de travail désastreuses. Celles-ci n’ont pas beaucoup changées, seul le rythme est nettement moins soutenu. Pour faire face à ces difficultés les ouvriers ont un Dieu. Pas celui du ciel, mais celui qui vit sous terre (aux côtés des miniers), représenté par un diable appelé Tio.



Bref, on ressort de là l’esprit bien tourmenté.


Sucre, la ville blanche comme un sucre

Après une nuit passée à Potosi, on ne perd pas le rythme et on enchaîne avec Sucre, 3h plus au nord. Cette ville est considérée comme la plus belle de Bolivie et cette dénomination n’est pas usurpée.


Plusieurs dizaines de monuments et d’édifices blancs se disputent le prix de l’esthétisme colonial. On pourrait passer des heures à visiter le centre-ville tellement il y en a. Bon, on ne peut pas avoir les mêmes goûts que tout le monde et je sens que la visite d’une ville… très peu pour mon frère. Je la fais donc en mode accéléré sans forcément connaître l’histoire du lieu. Juste pour le plaisir des yeux.


Maragua, la randonnée de l’extrême

Proche de Sucre se trouve un cratère appelé Maragua. C’est un lieu incontournable s’il on a un peu de temps dans la région. Le problème, c’est que les agences se touchent sur les prix pour une journée à Maragua (plus de 300B/35€ par personne). Avec mon frère, Jessica (l’équatorienne que l’on a retrouvée sur place) et Nacho (un argentin), on décide d’y aller par nos propres moyens.


Après quelques difficultés à rencontrer un bus, nous arrivons enfin à l’entrée du sentier qui mène au cratère. 11km de randonnées en à peine 2h sur une route agréable dans une région chaude et aride avant d’arriver sur un mirador pour voir tout le cratère.


Le lieu est sublime. D’un côté on voit toute la grandeur du cratère, de l’autre c’est une vue spectaculaire sur toute la vallée et les montagnes alentours. Parfait pour la pause déjeuner.


On profite une petite heure de l’endroit pour voir la Gorge du Diable, une cascade géante dont on peine à distinguer son point de chute. Et puis, il temps de songer au retour.


Plutôt que de reprendre le même chemin, on opte pour une route différente que nous a recommandé un guide croisé sur le mirador du cratère. Quelle erreur ! On passe par des chemins sinueux entre les champs, par des éboulements que l’on peine à franchir avant que le tracer ne s’estompe petit à petit jusqu’à ne plus avoir de chemin. Passage entre les buissons obligés avant d’arriver à une cascade de 5m de hauteur, obligé de descendre en mode escalade… Puis une seconde cascade d’une dizaine de mètres cette fois-ci. Par où passer ? Un cheval nous montre la voie au loin. On se fraie un chemin entre les buissons épineux pour rejoindre une rivière. Impossible à franchir sans déchausser… Et puis on retrouve enfin la route, 4h après.


Problème à cette heure-ci il n’y a pas de bus pour Sucre. On est donc forcé de rentrer en stop. Heureusement, la gentillesse d’un ouvrier nous évite de passer la nuit à la belle étoile.

L’essentiel est là, à 21h nous voici tous les 4 de retour à l’auberge, sain et sauf !


Les 7 Cascadas de Sucre

Autre attraction de la région, les cascades situées à quelques kilomètres au nord de Sucre. Celles-ci sont faciles d’accès dans un cadre magnifique mais ternie par un entretien catastrophique avec des déchets de partout qui ne donne pas envie de s’y baigner. Il en fallait plus à mon frère pour ne pas faire son petit plongeon.



Les anecdotes de la semaine

Mamie pipi

Scène absolument hilarante sur le trajet Uyuni-Potosi. Une vieille dame usée et fatiguée monte difficilement dans le bus où nous sommes assis avec mon frère sur les places de devant. Seul le couloir nous sépare. Après 1h30 de trajet, la vieille dame demande au chauffeur une pause toilette. Le chauffeur fait l’arrêt, la dame s’avance à l’entrée du bus, entre nous deux, mais ne se sent pas la force de descendre et remonter dans le bus. C’est à alors que sa nièce arrive à la rescousse avec un pot. Vous imaginez déjà la suite de l’histoire… On baisse le collant, on s’accroupi et on fait pipi entre les deux Rigaut ! Si la scène m’a bien fait rire, j’en connais in de l’autre côté que ça a traumatisé !


Mon 1er barbecue argentin

Au sortir de cette difficile randonnée sur Maragua, Nacho, l’argentin de l’équipe nous a concocté un barbecue dont seul les argentins ont le secret. Un véritable délice qui lance avant l’heure les hostilités pour mon séjour en Argentine. J’ai hâte !

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