Je commence la Bolivie là où j’ai terminé le Pérou, à savoir sur le Lac Titicaca. En effet, la frontière Péruano-bolivienne scinde le lac en deux. On retrouve donc des îles de chaque côté.
Copacabana, ville côtière de Bolivie
L’Equateur a Montañita, le Pérou a Mancora et la Bolivie a Copacabana. On peut résumer cette ville côtière du Titicaca ainsi. Des bars, des restaurants, des hôtels, des petites boîtes de nuit et une foule de touristes. Le souci, c’est qu’on est 3800 mètres plus haut que ses voisines péruvienne et équatorienne (fraîcheur), que la ville est franchement sale et que l’accueil bolivien est désastreux.
Du coup, aucun intérêt à s’éterniser ici. Je ne retiendrai qu’une chose de Copacabana : c’est le point de départ pour les îles de la Lune et du Soleil.
Isla de la Luna, petit et mignon
Depuis le port de Copacabana, au petit matin, je prends un bateau direction la Isla del Sol avec une escale d’une heure sur la Isla de la Luna. Cette petite île n’abrite qu’un village, quelques fermes, un hôtel et un temple de la Lune.
C’est le temple qui vaut évidemment le coup d’œil. Bien conservé, il se visite rapidement. Tellement rapidement qu’on peut aisément profiter du reste de l’île… Beaucoup plus rustique que les îles péruviennes.
Isla del Sol, une belle promesse avant que tout s’écroule
L’île du Soleil, c’est le joyau du Lac Titicaca. La plus vaste, la plus belle. Tellement belle que c’est la principale attraction péruano-bolivienne selon de nombreux articles et guides de voyage (oui oui devant le Machu Picchu ou Salar d’Uyuni). Avec la qualité des îles d’Amantani et Taquile au Pérou, c’est naturellement que j’envisage de rester 3-4 nuits ici.
Le bateau nous dépose au sud de l’île. Près de 2h30 de marche séparent les villages de Yumani (au sud) et Challapampa (au nord). Difficile d’envisager de faire cette randonnée avec les sacs chargés à bloque. Une nuit sur Yumani s’impose.
Yumani est un village agréable mais beaucoup trop tourné vers le tourisme. Ceux qui visitent l’île du Soleil et de la Lune sur une journée font escale ici. Pleins de restaurants, des hôtels et finalement peu d’authenticité. C’est en se baladant autours que l’on peut commencer à apprécier l’île et voir son immensité avec un passage au temple du Soleil (moins sympa que celui de la Lune). Une chose est sûre, la partie nord semble bien plus jolie… Vivement demain !
Moi : « Bonsoir Monsieur, pouvez-vous gardez nos gros sacs pour 2 jours, demain on part sur le nord de l’île à Challapampa ? »
L'accueil de l'hôtel : « Le chemin qui mène au nord est fermé aux touristes depuis plus d’un an ! »
La douche froide ! Je n’y crois pas, je ne veux pas y croire. Mais en lisant quelques articles, quelques recommandations, les mots « dynamite », « kidnapping », « menaces » ou encore « fusil » me font penser que ça ne sert à rien de prendre des risques inutiles.
Que faire maintenant ? Rester dans le sud de l’île ? Aucun intérêt, trop touristique et trop cher. Aller à La Paz ? Pour y rester plus d’une semaine en attendant le 12 avril… Non ça ne me tente pas. Rester sur la Isla de la Luna ? Elle est tellement petite que plus d’une journée ne vaut pas le coup. Séjourner sur Copacabana ? Dois-je vraiment rappeler ce que je pense de cette ville ?! Et retourner au Pérou, sur les îles d’Amantani et Taquile ? Il faut refaire la route, repasser la douane, prendre le bateau… Mais j’ai tellement un goût d’inachevé sur ces îles que… soyons fou, j’y retourne !
Le lendemain, je me dirige vers un mirador pour voir la partie nord de l’île. Voir ce que je ne verrai finalement pas. La vie est ainsi faite !
Maintenant, vous savez le pourquoi du comment de mon retour au Pérou pour 3 petites journées. Et avec du recul, je n’ai aucun regret.
Les anecdotes de la semaine
La tâche qui fait tâche
Très grosse mauvaise surprise sur la Isla del Sol… En voulant prendre des photos des montagnes au loin, je zoom et qu’est-ce que je vois sur mon écran ? Une tâche noire, centrale qui pourrie chacune de mes photos. Pour un appareil acheté 600€ il y a 6 mois, je l’ai mauvaise… Et vous connaissez l’incompétence des assurances françaises. Bref, si vous faites face à eux, la SFAM évitez et le Panasonic TZ101 aussi ! A bon entendeur.
La nuit sur la Isla del Sol
20h sur l’île du Soleil, après de nombreuses recherches et possibilités pour savoir ce que l’on peut faire sur les 4 prochains jours, il est temps d’aller manger. Problème, les touristes sont rentrés sur Copacabana, les lumières sont éteintes et tout est fermé. Il faudra marcher une trentaine de minutes pour trouver un restaurant d’ouvert… Ouf sauvé ! Je m’étais préparé à me coucher le ventre vide.