Pérou (part 4) - Arequipa & Cañon del Colca
- Adrien Rigaut
- 8 mars 2018
- 4 min de lecture
Après avoir réalisé un petit marathon de 2 jours entre Paracas, Huacachina et Nazca, je reprends mon souffle dans la charmante ville d’Arequipa, au sud du pays.
Arequipa, un blanc éclatant
En arrivant dans le centre-ville d’Arequipa, je suis à des années lumières de penser que c’est la deuxième ville du pays juste derrière la capitale Lima. C’est simple, il n’y a aucun immeuble, beaucoup de rues piétonnes et des édifices coloniaux unis par une pierre volcanique blanche appelée le Sillar. On comprend rapidement l’origine de cette pierre avec les trois volcans qui entourent la ville (Misti, Chachani et Pichu Pichu). Malheureusement, je n’en verrai aucun puisqu’ils sont totalement recouverts par les nuages.
Depuis la Plaza de Armas, il est très agréable de se promener dans des quartiers calmes, d’entrée dans des cours privées, ou de trouver de petites rues isolées. Même si la nuit les illuminations sont jolies, le jour le blanc des maisons est rendu éclatant par le soleil.
Arequipa c’est aussi la capitale de gastronomie. On y mange très bien et ça plaisir de découvrir les spécificités locales.
Il est également possible de réaliser un tour de la périphérie de la ville en 4h pour 20S (5€) où un bus nous fait passer par des miradors, un magasin spécialisé dans le textile de laine d’alpaca (avec des alpaca à côté), ainsi que d’autres lieux sans grand intérêts jusqu’à une zone d’attraction avec animaux, restaurations et manèges… Une perte de temps.
Cañon del Colca, 2 journées épiques
La région d’Arequipa est également célèbre pour ses canyons profonds. Le plus réputé et le plus accessible est celui du Colca. Deux jours de randonnées en mode tout inclus pour 160S/40€ (entrée au parc, 2 petits déjeuners, 1 déjeuner, 1 repas, logement, guide, bus).
Départ très tôt (3h) pour rejoindre la zone de la Colca jusqu’à un mirador permettant de voir des condors. Ce n’est pas la saison, donc à part une superbe vue, nous ne verrons pas de condors... mais des lapins à la queue longue, le Viscache.
Début de la randonnée avec un peu plus de 1000 mètres de dénivelés répartis sur 7km. On se trouve sur la partie basse du canyon. En effet, la partie haute monte jusqu’à 4300 mètres de profondeur faisant du Cañon del Colca le deuxième canyon le plus profond au monde derrière celui de Yarlung Tsangpo en Chine (5000 mètres de profondeur).
En chemin, surprise, on voit un jeune condor qui survole notre groupe. Et puis un peu plus bas 3 autres condors, adultes cette fois-ci et beaucoup plus impressionnants. Lors de la saison des pluies, les condors n’ont pas pour habitude de sortir. On aura donc eu beaucoup de chance puisque le lendemain, nous verrons 4 condors supplémentaires. La nature est bien faite !
Arrivé au Rio, on traverse un pont pour changer littéralement de décors en termes de végétations. Sur toute la route qui mène au logement, le guide nous fait déguster des fruits et des herbes plus ou moins improbables. On découvre la face cachée de la flore péruvienne.
L’endroit le plus déroutant de la journée restera notre campement pour la nuit. Un petit coin de paradis en bord du fleuve avec une végétation luxuriante, des piscines et un confort impensable au beau milieu du canyon.
Le lendemain, réveil aux aurores (4h45) pour remonter le canyon… 1050 de dénivelés sur 5 petits kilomètres de sentiers. Autant dire que l’ascension est raide ! Mais on finit tous par y arriver en prenant plus ou moins notre temps.
Sur la route du retour, on fait un premier arrêt pour apprécier les terrasses de cultures en compagnie de notre ami l’alpaca. Puis, séance détente pour 15S (3,75€) supplémentaire pour savourer des bains thermaux naturels en bord de rivière. Enfin, ultime arrêt dans une réserve naturelle de lamas et alpacas où, pour la première fois depuis que je suis en Amérique du Sud, je peux apprécier de voir ces animaux en totale liberté.
Vous l’aurez compris, un tour complet et très enrichissant.
Les anecdotes de la semaine
Chica et Corazon, deux prénoms d’un autre monde
A voyager en groupe on finit par faire de drôles de rencontres. Ça été le cas pour deux personnes en particuliers : une japonaise et une indonésienne. La première s’appelle Chica et la seconde Corazon. Rien d’exceptionnel dans leurs pays, mais ici ça prête à sourire ici. Chica voulant dire « Fille » et Corazon « Cœur » en espagnol. Avouez que c'est original !
Les flèches lilloises et mancelles
Sur le tour de Colca, j’ai fait la connaissance de Vincent et Gabriel, deux vacanciers au Pérou pour quelques semaines seulement. Au dîner, on parle de l’ascension vertigineuse du lendemain matin (1km sur 5km) et je sens qu’ils prennent ça à la légère… Ils n’ont pas des kilomètres de randonnées dans les pattes et leurs corps ne sont pas préparés l’altitude, contrairement à moi. Oui sauf que voilà, il y a ce que je pense et la réalité. Sur une ascension qui se fait en 2h30-3h en moyenne, le premier l’a réalisé en 1h10, le second en 1h15 et moi loin derrière en 1h40. Je pensais avoir trouvé un sport où j’excellais, c’est raté !
Des guides shootés à la Coca
Toujours ce fameux trek du canyon avec cette fois-ci la présentation de guides adorables, compétents, intéressants mais totalement timbrés ! Hyper actif, dans un autre monde par moment, ils ne semblent pas tout seul dans leur tête. Mais en tout cas, ils auront mis l’ambiance.
Je vais enfin attaqué la partie la plus attendue de mon périple en Amérique du Sud avec Cuzco. J'en attends tellement que j'espère ne pas être déçu... A très bientôt pour la suite !
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