Pérou (part 3) - Paracas, Huacachina & Nazca
- Adrien Rigaut
- 7 mars 2018
- 4 min de lecture
Après avoir pris un pied monumental dans la région de la Cordillera Blanca, une pure merveille, je retrouve un peu (beaucoup) de chaleur en rejoignant la côte pour Paracas.
Avant de commencer, il faut savoir que j’ai pris un 1er bus pour Lima et que, volontairement, j’ai décidé de faire abstraction de la capitale péruvienne. Pourquoi ? Trop peu d’intérêt pour perdre son temps dans l’une des plus grandes villes d’Amérique du Sud. Et puis vous me connaissez, je ne suis pas trop branché grande ville… Direction donc Pisco et la station balnéaire de Paracas !
Paracas et son Galapagos du Pérou
Quand on arrive à Paracas, on retrouve tout ce qu’il peut exister dans une station balnéaire lambda, à savoir des touristes, des hôtels, un port sympathique, des agences de voyage, un chemin face à la mer, et des tarifs qui vont avec. Le cadre est très agréable pour des vacances, peut-être un peu moins pour un voyage.
Alors que fais-je là ? Au-delà d’être une simple escale avant Arequipa, Paracas est aussi réputé pour sa faune et sa flore qui lui valent le nom de « Galapagos du Pérou ». Rien que ça !
Pour justifier ce statut, il faut prendre le large de bon matin, direction las Islas Balletas (46S/11,5€). 2h de bateau qui nous font passer devant un dessin soi-disant Incas de plusieurs centaines d’années, inscrit dans le sable et dont l’inclinaison de 40°C explique pourquoi il reste intact avec le temps. On y croit ou pas, ce n’est pas le plus important.
Car ce qui se passe par la suite est assez impressionnant. Au large de Paracas se trouve un archipel de plusieurs îles. Ici, un nombre hallucinant d’oiseaux et de lions de mer ont trouvé refuge. Je n’en ai jamais vu autant dans un si petit périmètre. En saison, il est même possible de voire des pingouins et des flamants roses. Mais je me contenterai largement des animaux présents.
En revenant sur la terre, je prends un bus qui m’amène jusqu’à la réserve naturelle de Paracas (30S/7,5€) en passant par des lieux impactés par des mouvements climatiques. Le premier se trouve à plusieurs kilomètres au large de la côte. Ici on constate la présence de fossiles de coquillages. La légende dit qu’il y a quelques millions d’années la mer était beaucoup plus haute mais a subi un changement de plaques tectoniques réduisant considérablement son niveau d’eau. Le second spot se nomme La Catedral. Jusqu’en 2007, cette roche formait une voûte et était l’emblème du parc. Mais un séisme, dont l’épicentre se trouvait à 5km du lieu, a provoqué un tsunami et ravagé cette voûte. Aujourd’hui il ne reste plus que la forme pyramidale d’un clocher. Le troisième (et dernier lieu original) est la Playa Roja. Il en existe 5 dans le monde. Son nom est donné par la couleur du sable due aux résidus volcaniques rouge.
Huacachina, un triste oasis
Je quitte Paracas pour me rendre à Huacachina, seulement 2 petites heures de routes. Huacachina a fait sa réputation auprès des touristes comme étant un oasis au milieu des dunes de sable.
Sur le papier, c’est vrai. Il y a d’immenses et majestueuses dunes qui viennent encerclés ce point d’eau. Tout est fait pour que cet endroit naturel soit magique et magnifique (mes photos vont dans ce sens). De charmants hôtels entourent l’oasis ce qui donne plus l’impression d’un village vacances. Ça perd de son charme naturel mais si ce n’était que ça…
Car Huacachina c’est surtout une horde de touristes chaque jour qui vient polluer les dunes. Une pollution faite de déchets et des vas et viens incessants des buggies et autres quads. C’est simple, le sable en devient noir. De plus, l’oasis perdu au milieu du désert avec la ville d’Ica à moins de 5km… Du coup, l’expérience Huacachina je dis attention.
Nazca, des lignes plus fascinantes que les dessins
Après Huacachina, je continu ma descente vers le sud en faisant escale pour la journée à Nazca. La ville est mondialement connue pour ses mystérieux dessins encrés au sol et visibles uniquement depuis les airs. Nazca a aussi une triste réputation d’accumuler les accidents d’avion, poussant le gouvernement à limiter le nombre d’agences et donc de revoir les prix à la hausse. 70€ pour 30 minutes de vol. C’est ce que j’ai déboursé pour apprécier ce lieu mythique !
En réalité, je suis assez partagé. En faisant abstraction du tarif, je peux dire que j’ai vraiment aimé voler dans un petit avion quasiment au même niveau que les pilotes et voir un beau paysage désertique. J’ai ensuite été plus impressionné par les immenses tracés de lignes droites au sol que par les dessins. Ces derniers en font la reconnaissance du site mais j’ai un peu de mal à croire que ça ne provient pas de l’homme... Mais le mystère reste entier !
Après coup, je n’ai aucun regret parce que cette expérience reste unique.
Je pensais faire un même article pour vous raconter mes aventures dans la région d'Arequipa, mais ça sera pour plus tard... Beaucoup trop de choses à raconter ! A très vite...
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