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Equateur (part 9) - Podocarpus, Loja, Vilcabamba & Cisne

Ma dernière semaine en Equateur… Quelle tristesse ! Un peu comme la Colombie, ça m'embête de quitter le pays. Surtout que lors de ces derniers jours, j’ai eu le droit à de la jungle, de la montagne, des randonnées spectaculaires, des villages charmants… Riche en émotion !


Podocarpus côté jungle

Le Parc National de Podocarpus tient son nom du seul conifère originaire des Andes équatoriennes. Mais ce n'est pas qu'un simple arbre. En réalité, c’est un parc gigantesque qui propose une faune et une flore extrêmement variées. La raison de cette diversité est simple : le Parque Nacional Podocarpus va de 900 mètres à près de 4000 mètres d’altitude. Deux mondes à part : tropical et montagneux.


J’ai passé 2 nuits dans la partie tropicale. C’est plus que nécessaire mais ça permet de se déconnecter totalement dans cette jungle orientale (périphérique avec l’Amazonie) où nous n’étions que 2 dans une cabane sans trace humaine à 15-20km aux alentours.


Si l’endroit ne propose rien d’extraordinaire, on retrouve tous les aspects que l’on imagine d’une jungle. A savoir une végétation dense et humide, des animaux (oiseaux, singes) et insectes (papillons, araignées, chenilles, moustiques) en tous genres, des cascades un peu partout, et quelques points de vus mémorables.



Podocarpus côté montagnes

Changement radical de climat et de température. Fini l’humidité et la chaleur de la jungle, place au froid sec et venteux de la montagne. Dans cette partie du parc, il est possible de rester plusieurs jours tant il y a de randonnées et de choses à voir. Mais à l’image du Cotopaxi et du Chimborazo, dès que je prends un peu de hauteur, le temps se gâte… Il faut se faire une raison, je suis dans la saison basse pour faire des randonnées à haute altitude. Une journée est donc suffisante.


Au total, je fais 3 randonnées différentes dont 2 dans une belle forêt aux arbres couverts de mousse. La troisième donne accès à un mirador qui permet de comprendre qu’au-delà de 2900 mètres d’altitude, ça ne sert à rien de continuer. Les sommets étant recouverts par de sombres nuages.



Loja, ce charmant village

Entre les 2 entrées pour aller au Parc National de Podocarpus, il y a une petite ville nommée Loja. A première vue, l’endroit paraît un peu mort (jours fériés du carnaval obligent). Mais après quelques minutes seulement, on se met à apprécier les sublimes bâtiments de la ville, de jour comme de nuit. Des édifices coloniaux, des cours dominés par de belles églises et une porte d’entrée de la ville en mode château-fort, subliment Loja.



Loja a même un parc à thèmes où les habitants aiment se retrouver en famille le week-end. C’est kitch au possible, mais ça fait son effet. Vous remarquerez la magnifique réplique de la Tour Eiffel.



Vilcabamba et sa randonnée coup de cœur

En prenant la direction de Vilcabamba (1h au sud de Loja), je m’attendais à un charmant petit village calme, réputé pour la longévité extraordinaire de ses habitants (plusieurs centenaires). Je n’ai pas pu apprécier Vilcabamba à sa juste valeur, la faute à un carnaval bien festif et timbré !


Qu’à cela ne tienne ! Il existe une randonnée réputée dans la région pour prendre un peu d'altitude sur la ville et ses massifs alentours. Celle-ci nous fait gagner 400 mètres de hauteur et offre un point de vu exceptionnel de la région depuis sa fameuse « croix ». Si tout le monde s’accorde à rebrousser chemin depuis ce point, je distingue un chemin un peu plus loin sur la map de mon téléphone… L’endroit est encore plus beau. Je n’en crois pas mes yeux. Des montagnes à 360° et à perte de vue ! Une randonnée des plus mémorables (à lire dans mes anecdotes de la semaine).


Cisne, la "plus belle" église d'Equateur

Avant de prendre la route du Pérou, je fais une dernière escale à 1h30 de Loja dans le village de Cisne. Celui-ci est dominé par une impressionnante église bleue et blanche. C'est un lieu de pèlerinage pour les équatoriens qui bravent les 2400 mètres d'altitude pour se recueillir. Beaucoup la présente comme la plus belle église du pays, un peu comme Las Lajas en Colombie. Si ça ne vaut pas autant le détour que sa voisine colombienne, il faut bien admettre qu'il y a un certain charme.


Les anecdotes de la semaine

Une randonnée coup de cœur, mais loin d’être simple

Je vous ai quitté sur « on suit le chemin que dit la map »… On continue, le chemin est de moins en moins banalisé, de plus en plus dangereux et le décor toujours aussi spectaculaire. Et puis… plus rien ! Plus de chemin, la nuit qui commence à tomber et aucune trace d’humain aux alentours. Léger vent de panique, trop tard pour faire marche arrière (3h de randonnées), aucune idée du chemin à emprunter… meilleure solution : prendre de la hauteur voir ce qui nous est proposé. Guidé par le bruit lointain mais de plus en plus fort de la route, on a coupé à travers champs, passé entre les vaches, mis près de 2h avec de moins en moins de visibilité jusqu’à rejoindre enfin la route un peu avant 19h. 5h de randonnées intenses, difficiles, mais une fois arrivé, quel kiffe !


Travaux devant l’hôtel

Loja ville morte… pas vraiment. La municipalité réalise des travaux dans toute la ville en refaisant notamment les routes. Rien à déclarer devant mon hôtel, quoique. C’est ici qu’ils stationnent les véhicules de chantiers. A savoir qu’ils travaillent pendant les heures fraîches : 19h-1h et 5h-10h. Pas le top pour dormir avec ces allers-retours réguliers des engins.


Nom d’un moi de nom d’un moi !

Une hystérie tellement drôle. Pour rejoindre le parc national de Podocarpus côté tropical, il faut prendre un taxi de Zamora (ville la plus proche) jusqu’à l’entrée du parc. Quand la conductrice m’a vu, elle n’en revenait pas ! Persuadée de conduire « Dieu », elle m’a rabâchée maintes et maintes fois que je lui ressemblais et qu’elle était fière de me conduire. Arrivée au parc, je suis bien resté 5 minutes faire une séance photo avec elle. A la vie de star…


Première vraie compagnie de voyage

Je suis habitué à rencontrer du monde sur chacune de mes étapes, mais ça dépasse rarement la ville de rencontre. Ici, Riobamba, Guayaquil, Cuenca (sur 1 jour), Podocarpus et Loja, plus d’une semaine de voyage partagée avec Jessica, une équatorienne. Des bons moments partagés et en espagnol s’il vous plaît !


Un 14 février en Equateur

Les sud-américains sont très fort pour faire la fête dès qu'il y a un truc à célébrer. Et le 14 février n'est pas une exception. Saint Valentin oblige, les couleurs rouges et blanches sont de sorties, tout comme les fleurs, les roses, les ballons en forme de cœur, et autres ours en peluche. Hallucinant ! Ce mercredi c'est aussi le "Miercoles de Ceniza", dernier jour du Carnaval et moment de recueillement dans les lieux de cultes comme pour se faire pardonner de toutes les conneries faites pendant les 4 jours de Carnaval. De nombreuses messes sont proposées où les équatoriens se retrouvent avec une croix noire peinte sur le front de chaque fidèle. Je profite également de parler du 14 février pour souhaiter un bon anniversaire à Baptiste !



Cette nuit, je traverse la frontière péruvienne par Huaquillas pour faire une première escale péruvienne à Mancora. Je serais très loin de l’image que l’on se fait du Pérou en commençant par un village en bord de mer qui se rapproche de Montañita. Mais promis, cette fois je n’y resterai que quelques jours… enfin je crois !

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