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Equateur (part 8) - Cuenca & Cie

En quittant Guayaquil pour Cuenca (5h de bus), je retrouve un climat beaucoup plus agréable et surtout une atmosphère relativement paisible.


Cuenca la magnifique

La troisième plus grande ville d’Equateur (2500 mètres d’altitude) réserve bien des surprises. Au contraire de Quito et Guayaquil (les 2 plus importantes villes du pays), Cuenca a su garder son authenticité avec un centre historique dépourvu d’immeubles et autres bâtiments modernes. Des bâtiments coloniaux, des dizaines d’églises, des accès pavés et piétons, de l’artisanat à chaque coin de rue, des musées, deux rivières qui traversent, d’excellents restaurants… Bref cette ville à tout ce qu’il faut pour passer un séjour des plus agréables !


A noter tout de même que dans l’artisanat, Cuenca fait partie des principales villes de la région à produire des chapeaux du Panama. Et oui, ceux-ci ne viennent pas du Panama mais bien d’Equateur. Par manque de temps, je n’ai pas pu visiter une des nombreuses fabriques… ce sera pour une prochaine fois.


Parmi les musées, je me suis arrêter sur deux musées très intéressants. Le premier, Prohibido Centro Cultural, est très controversé et difficilement accepté dans la région. Ce musée (1,5$ l’entrée) propose les œuvres d’un artiste local qui traite de sujets sensibles comme la sexualité, la religion ou encore la mort, à travers des peintures, des sculptures ou autres représentations (comme ce bar/cimetière).


Le second, Museo Pumapungo (gratuit), est beaucoup plus classique et présente les différentes communautés indigènes en fonction des régions. Les mises en scène sont très instructives et rendent la visite plus dynamique. Ce musée s’est construit sur les ruines du Pumapungo, un temple Inca visible depuis l’extérieur.


Comme la plupart des grandes villes, il existe un mirador d’où l’on peut apprécier l’immensité de Cuenca. Celui-ci se nomme le Mirador de Turi et est très fréquenté des locaux.



Parque Nacional de Cajas, peu de mots beaucoup de photos

A 2 petites heures de Cuenca se trouve un parc national gigantesque et magnifique. Il existe plusieurs entrées et de nombreux chemins de randonnées. J’y passerai 5h en gravissant le mont San Luis (4295 mètres), appréciant une végétation exceptionnelle, navigant entre les multiples lagons, et savourant chaque mètre des 15km parcourus sous une météo parfaite.



Ingapirca, un avant-goût de Machu Picchu

A 3 bonnes heures de Cuenca et en galérant avec les bus, je finis par arriver à l’entrée d’Ingapirca. Ce site archéologique Inca (2$ l’entrée) fait partie d’un fameux triangle qui regroupe Cuzco et Machu Picchu… Excusez du peu ! Bon, on est loin des ruines des sites péruviens mais ça donne un premier aperçu qui est franchement sympathique. Pour le prix d’entrée on a droit à une visite guidée du musée et du site, c’est très intéressant. J’insiste là-dessus, venir à Ingapirca sans avoir la moindre explication peut être frustrant voir décevant, avec un guide ça change tout. Le site abrite les ruines de plusieurs tombeaux, d’un temple de la lune (quasi invisible) et d’un temple du soleil.


Une fois la visite terminée, une petite randonnée de 2km est proposée pour découvrir d’autres ruines un peu plus éloignées et surtout l’époustouflante « Cara del Inca ». Je vous mets la traduction « Visage de l’Inca » et vous comprendrez assez vite grâce aux photos.



Gualaceo, Chordeleg & Azogues, ces charmants villages qui entourent Cuenca

Gualaceo est davantage une ville étape avant d’accéder à Chordeleg. L’endroit est agréable, en bord de rivière et propose de nombreux graffitis pour apporter un peu de couleur. Ce n’est pas un incontournable mais pourquoi ne pas s’y arrêter quelques minutes.


Si Cuenca est reconnue pour son artisanat, que dire de Chordeleg. Ce petit village charmant a été classé au Patrimoine de l’Unesco pour sa culture et son artisanat. Je crois qu’il y a autant de boutiques que d’habitations, c’est impressionnant. Ici l’on produit surtout des bijoux, c’est d’ailleurs la vitrine de Chordeleg qui est en tellement fière qu’elle en a ouvert un musée (gratuit). On retrouve également d’autres boutiques plus classiques qui proposent des chapeaux, du textile, ou encore de la céramique.


De loin, en sortant du bus, je me suis dit « Wahou ! Qu’est-ce que c’est beau Azogues ». Un parc avec des enfants pour vous accueillir, une vue sur toute la ville construite sur une colline avec son église qui domine. Comment ne pas tomber sous le charme ?! En réalité, ces premières images sont presque les seules choses intéressantes que propose la ville. Une fois montée jusqu’à l’église, je me suis baladé dans la ville, j’ai apprécié les magnifiques et nombreuses fresques murales, et est pris un verre dans le célèbre bar du Che Guevara. Et c’est à peu près tout.



Les anecdotes de la semaine

Le cauchemar du carnaval est de retour

C’est reparti pour une semaine de carnaval. En Equateur, ce n’est pas ville par ville mais bien tout le pays qui part dans des festivités plus ou moins sauvages… On oublie l’idée des concerts et autres défilés. Ici c’est la guerre ! Bataille d’eau, d’espumas, de farine et d’œufs. Autant dire un enfer pour traverser une rue sans se faire attaquer de toutes parts.


Après ces 5 belles journées dans la région de Cuenca, je vais m’exiler dans la jungle quelques jours pour profiter de la faune et la flore du Podocarpus. Avec les villes de Loja et Vilcabamba par la suite, j’attaquerai mon ultime semaine en Equateur avant le Pérou…

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