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Ecuador (part 7) - Guayaquil

Après ma magnifique semaine de détente sur la côte Pacifique à Montañita, je décide de faire un crochet par la sulfureuse ville de Guayaquil avant de regagner les massifs équatoriens.


Ville dangereuse et bruyante

Deuxième ville du pays, Guayaquil est surtout reconnue pour être dangereuse et sans intérêt touristique, si ce n’est le point de départ pour visiter l’archipel des Galápagos. Effectivement l’insécurité règne et on ne se sent jamais totalement à l’aise, sauf quand on est dans sa chambre d’hôtel. A ce titre, je déconseille fortement la visite de cette ville seul (surtout de nuit) mais plutôt en tour organisé ou en compagnie de locaux. J’ai eu la chance de faire de bonnes connaissances aux bons moments et de découvrir la ville avec des Guayacos (habitants de Guayaquil).


Au premier abord, tout est repoussant dans cette ville bruyante, où le trafic est dense, la pollution importante, les immeubles moches, ceci sous un climat humide, lourd et souvent accompagné de pluie. Ça commence à faire beaucoup si on ajoute à ça l’insécurité. Oui mais voilà, il existe des parties dans la ville qui valent vraiment le coup d’œil et qui peuvent expliquer pourquoi j’y suis resté… 3 jours !


Las Peñas, une fierté locale

Ce quartier se situe sur une colline entre le centre-ville et le Rio Guayas et est 100% piétons. Ici se trouve un chemin entouré d’une multitude de petites maisons colorées (un peu façon Comuna 13 de Medellín) qui mène à un phare se trouvant au sommet de la colline. D’ici, on a une superbe vue sur la ville et le fleuve. Bien que plus dangereuse, la visite s’apprécie davantage de nuit que de jour.



Les parcs, ces havres de paix

Deux m’ont réellement marqué, à commencer par El Parque de las Iguanas. Ce n’est pas son vrai nom (Parque Seminario), mais c’est le genre d’endroit improbable où les iguanes remplacent les pigeons. Un nombre impressionnant et en totale liberté. C’est assez bluffant. Le second parc, Parque Historico de Guayaquil, est un peu en retrait du centre-ville pour offrir plus d’espace aux visiteurs. Ici se trouve un mélange de parc animalier, de reproductions de fermes coloniales et de villages indigènes. Très intéressant.



Les quais de Guayaquil

L’attraction principale de la ville, certes sympathique mais pas incroyable, ce nomme Malecon 2000. Un chemin piéton de plusieurs kilomètres qui longe le Rio Guayas. Cette promenade passe devant des jardins, des espaces pour enfants, des restaurants jusqu’à la Perla (grande roue).



Les marchés locaux

La ville comprend également des marchés artisanaux et ce que j’appelle « Le Souk » de Guayaquil. C’est à voir, c’est à faire, mais une fois encore, n’y allez pas seul. Cette fourmilière humaine propose de nombreux petits stands pour vendre de tout (téléphone, papier toilette, t-shirt, chaussures, nourriture, etc.). L’ambiance est très spéciale…



Le Miami de Guayaquil

La partie nord de la ville est beaucoup plus riche. En traversant simplement un pont, j’arrive dans un autre univers fait d’avenues larges, de palmiers et de bâtiments récents. L’endroit est presque agréable et n’est pas sans rappeler Miami. Ça aussi ça vaut le coup d’œil pour son contraste saisissant avec le reste de la ville !



Deux bonus en prime !

Normalement réservées à certains étudiants ou à l’administration de l’université, je suis rentré dans la cour extérieure de la partie administrative de la première université de la ville. Pas un chat… mais des tortues ! Et pas n’importent lesquelles. Ici sont gardées 6 tortues des Galápagos. Elles sont immenses et c’est impressionnant de les voir de si près.


2/2. Je continue sur ma lancée d’un match de football par pays. C’était mal barré étant donné que les championnats Sud-américains reprennent à la fin du mois. Mais heureusement j’ai ma bonne étoile. Après avoir visité les musées des 2 principales équipes d’Equateur (Barcelona de Guayaquil et EMELEC), j’apprends que la finale de la Copa del Pacifico se déroule ce soir à Guayaquil. Quelle chance ! C’est parti pour un match de football équatorien dans une grosse ambiance, sous des trombes d’eau et qui a vu l’équipe locale de EMELEC l’emporter 3-1.



Pêle-mêle de photos made in Guayaquil

Édifices religieux, graffitis, parcs et autres choses bizarres... Guayaquil comme si vous y étiez !



Les anecdotes de la semaine

Ils sont fous ces Guayacos !

J’en aurai vu des choses particulières à Guayaquil… Les habitants sont fous ! Ils vendent leur ville comme une des pires au monde, mais hormis l’insécurité il y a de belles choses à voir. Ils sont amoureux de la pluie, qu’il fasse chaud je veux bien mais de là à sauter de joie sous des trombes d’eau. Ils sont antillais en puissance, avec une flemme pour le moindre effort et une ponctualité à l’heure près. Mais ce qui m’a le plus marqué ce passe dans les magasins d’électroménager… chaque boutique expose, au milieu des TV, réfrigérateur, machine à laver, ou autre home cinéma, des motos. Oui oui, des motos ! Quand je vous dis qu’ils sont fous ces Guayacos.


Consultation présidentielle

Pendant le mandat de chaque président équatorien depuis près de 30 ans, ces derniers proposent une consultation populaire faite de plusieurs questions auxquelles les réponses sont "oui" ou "non". Bien évidemment ces questions sont choisies par le président actuel qui n’espère que du "oui" quand ces opposants vont promouvoir le "non". Exemple de question : Doit-on réduire l’exploitation du pétrole en Amazonie ? (richesse du pays ou préservation de la faune et flore amazonienne). Sur le principe, je trouve ça intéressant de faire participer le peuple dans les choix gouvernementaux. Mais 2 choses m’ont interpellé.

La première c’est la campagne de communication. Des affiches, des concerts, des graffitis, la création d’une chanson, des campagnes pub TV, tout le pays est envahi depuis plus d’un mois de "Todo si" (tout oui). Une campagne hallucinante, à la limite de la propagande (je n’ai pas vu une seule affiche "no") financé par le gouvernement… donc les équatoriens.

Les votes se sont fait le dimanche 4 février. Du vendredi soir au dimanche soir inclus, le pays a tourné au ralenti. Pour l’occasion, interdiction de vendre de l’alcool, de nombreux parcs publics fermés, des restaurants, des magasins, des boîtes de nuit. C’est un moyen pour que les gens ne pensent qu’à une seule chose : aller aux urnes.

Pour information, le président a été conforté dans ces prises de position en récoltant 7 "oui" en 7 questions. L’opposition n’ayant récolté que 25% des suffrages en moyenne par question.


Aller, c'est bien tout ça, mais je vais reprendre un peu de fraîcheur à Cuenca... Quand je vois ce qu'il se passe en France, je vais la jouer solidaire !

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