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Equateur (part 1) - Quito

Fini la Colombie place à l’Equateur ! Enfin tout n’a pas été aussi simple…


2 jours pour passer la frontière

En ce matin du 8 janvier, je me réveille en douceur à Ipiales, ville frontalière (côté Colombie). Direction l’immigration d’Equateur vers 10h. Une file d’attente qui ne paraît pas insurmontable… tu parles ! 1h, 2h, 3h, 4h… ça y est c’est mon tour ! Je me présente au douanier, tout content, jusqu’à ce que celui-ci me dise « Señor, antes de ingresar en Ecuador, tienes que salir de Colombia. » Oh le con ! Pour entrer en Equateur, il faut que je sorte de Colombie… Logique ! Mais niveau visa il faut passer par l’immigration colombienne avant de passer par celle équatorienne. Je prends l’information côté colombien : entre 5h et 6h d’attente… mon passage en Equateur attendra demain.


Pour limiter les risques, je me pointe à 4h20 devant le service d’immigration colombien. J’en ressors 2h plus tard avec mon tampon de sorti du territoire. J’attends 1h de plus côté équatorien avant de recevoir le graal ! Youhou !


Pourquoi est-ce aussi long ? Il y a plusieurs explications.

1. Le Carnaval de Pasto a accueilli beaucoup de monde et étrangers de tout le continent, il faut bien rentrer à la maison.

2. De nombreux vénézuéliens quittent leur pays à cause de la dictature imposée par Maduro et s’exilent là où il y a du boulot et de la sécurité comme la Colombie, l’Equateur et le Pérou.

3. La file d’attente pour entrer sur le territoire est la même que pour en sortir.

4. C’est sûrement là qu’il y a un problème, un seul guichet d’ouvert jusqu’à 6h du matin, quand on est une centaine à attendre, ça monte à 5 guichets… quand on est un millier.


Conversion : 1€ équivaut à 1,2$... ça sera plus facile de s’y retrouver !


Quito pour commencer

Pour entamer mon séjour en Equateur, j’ai décidé de me rendre directement dans la capitale, Quito. Perchée à plus de 2850 mètres, cette grande ville de 2,1 millions d’habitants présente un centre historique de type colonial classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sur le papier, ça fait rêver, mais mon expérience a été un peu plus mitigée…


Géographiquement, Quito ressemble étrangement à un mix de Bogota et Medellin. La ville se divise entre la population riche du nord et la pauvreté dans le sud, entre les deux on retrouve « Gringolandia » (zone touristique pour les Gringos avec hôtels, bars et restaurants) et le centre historique. Exactement la même disposition que dans la capitale colombienne.

En prenant un peu de hauteur dans la ville, on découvre un relief montagneux et un développement de certains quartiers à même la montagne. Ça donne beaucoup de cachet à Quito, un peu comme les montagnes qui bordent Medellin.


Un magnifique centre historique…

La principale raison de s’arrêter à Quito, c’est de visiter sa vieille ville, là où la capitale s’est construite et développée pour devenir l’immense ville qu’elle est aujourd’hui.


Un charme colonial bien plus important que dans ses villes colombiennes voisines. Depuis la sublime Plaza Grande on peut accéder à de nombreuses petites rues et se perdre entre les édifices religieux, les bâtiments gouvernementaux ou autres hôtels et restaurants, tous impactés par cet architecture colonial.


Les édifices religieux justement, c’est ce qui m’a réellement marqué. Quito est d’ailleurs fier d’en présenter plus d’une vingtaine dans son centre historique et les touristes savent que les églises de la capitale équatorienne sont uniques au monde. Pour conserver ce fantasme touristique, la plupart interdisent de prendre des photos. D’autres surfent sur cette vague et affichent des prix d’entrée allant de 1 à 5$ ! Bon, j’ai un peu triché pour vous proposer quelques photos…


Il y a également de nombreux musées un peu partout en ville. Le plus célèbre et recommandé par tous les voyageurs est le Museo Nacional. En plus il est gratuit… mais fermé depuis 2 ans pour rénovation ! Tant pis. Un autre musée propose néanmoins d’en connaître un peu plus sur le pays : La Casa de la Cultura Ecuatoriana. Egalement gratuit, cet endroit présente toute la culture traditionnelle du pays et les origines de celles-ci. Intéressant. J’ai aussi visité le Museo de la Catedral (3$) permettant de voir les coulisses de celle-ci et surtout la tombe d’Antonio José de Sucre, le deuxième homme fort de l’Indépendance Sud-Américaine avec Simon Bolivar.


Pour avoir une vue panoramique sur la ville et se rendre compte un peu plus du relief des Andes qui l’entoure, j’ai grimpé le kilomètre qui sépare le centre du sommet de la colline El Panecillo. En haut se trouve une statue de la Vierge de Quito. D’ici, on respire et on admire la capitale et les montagnes avoisinantes.


Fierté de la ville après un gros investissement : La Ronda. Cette rue piétonne, suffisamment rare pour être signalé, ne présente pas grand-chose de plus que le reste de la vieille ville si ce n’est son calme agréable et sa Casa del Arte qui expose notamment des photos de la capitale au siècle dernier.



…plombé par son trafic et son insécurité

Malheureusement tout n’est pas si rose à Quito… Plus qu’ailleurs, le trafic est important ! Un trafic de motos, voitures, camions, bus, tous plus polluant les uns que les autres. Les rues du centre étant étroites, l’air devient vite irrespirable. Cette pollution est également auditive de par les klaxons et les vendeurs ambulants à chaque coin de rue… c’est pire qu’à Carthagène, pour vous dire !


Enfin, au-delà de tous ces problèmes, Quito souffre de l’insécurité. Les nombreux policiers présents en ville ne suffisent pas à rassurer entièrement la population et les touristes. Depuis le début du voyage, on me dit de me méfier de tout, de faire attention où je marche, des locaux, de mes affaires… mais je n’ai jamais eu aucun souci et je trouve certaines personnes à la limite de la paranoïa. Ici, les visages ne trompent pas. Les recommandations et conseils de prévention sont trop nombreux pour passer outre de cette insécurité.


Deux jours. C’est le temps que j’estime suffisant pour faire un rapide tour de Quito. Dans l’immédiat, j’ai besoin de calme, de prendre l’air, et ce n’est pas ici que je pourrai le faire. Direction Mindo, dès demain pour faire mes premiers pas dans la nature équatorienne.


Les anecdotes de la semaine

Petit cours de change

C’est une scène assez hallucinante à laquelle j’ai été le principal protagoniste. Une fois la frontière équatorienne franchie, je prends un minibus pour me rendre au Terminal. Je me retrouve avec une famille colombienne qui sort pour la première fois de son pays et qui découvre une autre monnaie. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais quand vous avez vécu toute votre vie en Pesos avec pleins de billets, l’idée de passer en Dollars avec pleins de pièces est déroutant. Même si c’était ma première également en Dollars, j’ai davantage l’habitude des changements de monnaies, l’occasion d’expliquer à toute la famille comment fonctionne le taux de change entre les deux pays.


Serviette, eau chaude, pression… what else ?!

L’auberge de Quito m’a offert ce qu’aucune auberge ne m’a proposé jusque-là. Quand vous voyagez, il y a des choses de la vie courante que l’on a tendance à oublier car elles ne sont pas fondamentales. Pour une auberge, une literie correcte, de l’eau et si possible du wifi peut satisfaire n’importe quel voyageur. Mais si celle-ci vous propose en plus de l’eau chaude avec de la pression et une serviette de toilette, là c’est le graal absolu ! Pourquoi la serviette ? Essuyez-vous avec une serviette Decathlon (celle qui ne prend pas de place) pendant 2 mois et vous comprendrez.

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