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Colombie (Part 10) - Popayan, San Agustin, Pasto & Ipiales

Le marathon annoncé sur le papier va enfin pouvoir commencer. Adieu Cali, merci pour toutes ces rencontres, toi tu ne me manqueras pas, mais eux oui !


Popayán, ville de passage… vraiment ?

C’est le couple germano-colombien qui m’avait mis la puce à l’oreille il y a bientôt 1 mois (à Tota) : « Les gens ne font que passer par Popayán mais ne s’arrête pas, c’est vraiment dommage. » Curieux, je décide d’y rester pour la nuit. Bien m’en a pris.


Popayán est une grande ville dont l’intérêt se trouve dans son centre historique. Ici tous les bâtiments coloniaux sont blancs et on compte 7 églises dans ce périmètre aussi petit. C’est vraiment magnifique, surtout la seule partie piétonne autour de la place centrale. Parce que oui, seul bémol de cette charmante ville, son trafic dense jusqu’au cœur de Popayán.



San Agustín, l'archéologie mais bien plus

Je quitte Popayán pour rejoindre San Agustín dans une route infernale et horrible pour le dos de 5h30. Très peu de bitume pour un chemin finalement plus tout-terrain qu’autre chose. Heureusement le paysage était sympa.


San Agustin est donc un charmant village reculé, calme et très touristique. Cet afflux de touristes vient essentiellement pour voir les différents sites archéologiques de la région. Ceux-ci représentent « une des principales manifestations de sculptures préhispanique d’Amérique du Sud. Elles montrent l’organisation sociale des groupes qui vivaient dans l’Alto Magdalena. Ce parc illustre une occupation humaine de -1000 à 1000 après J-C. » (source Parque Arqueologico Nacional San Agustín y Isnos).


Le plus proche de la ville (3km) est le Parque Arqueologico San Agustín (25000 COP – 7€) qui abrite de nombreuses statues disposées dans différents secteurs (Mesita, Alto de Lavapatas et Bosque de las Estatuas). Si certaines statues valent le coup d’œil pour leur histoire ou pour la qualité de la taille, le parc dans son ensemble se visite assez rapidement (plus ou moins 2h).


Le lendemain, je visite les 2 autres sites archéologiques que sont l’Alto de las Piedras et l’Alto de los Idolos… Très franchement, on peut me raconter toutes les histoires concernant ces parcs qui sont fascinantes, je trouve que le lieu manque cruellement d’authenticité. Chaque statue est sortie de terre, restaurée, protégée du soleil et de la pluie par de la taule, et bien mise en valeur pour faire plaisir aux touristes. Ça n’a aucun charme, et il est plus intéressant de regarder les photos au moment de la découverte de ces statues.


Mais San Agustin n’est pas qu’une région archéologique. C’est un village perché dans les montagnes et qui offre des lieux impressionnants à visiter.


Ainsi, La Chaquira se visite de bon matin… Je ne parle pas de la chanteuse même si ça pourrait être intéressant. C’est une statue gravée dans la roche à même la montagne (beaucoup plus impactant) qui surplombe le Rio Magdalena et les cordières qui l’entoure. Magique, surtout en compagnie de Balboa, mon compagnon de route pour la randonnée.


C’est aussi dans la région que le Rio Magdalena, fleuve qui traverse la Colombie du Sud au Nord sur 1558km, est le plus petit (2 mètres) pour un lieu unique : Estrecho Rio Magdalena.


Qui dit montagnes, dit souvent cascades. Et elles sont immenses ici ! La première, Salto de Bordones, fait 400 mètres de haut et s’écoule dans un magnifique canyon.


La deuxième, Salto de Mortiño, n’a pas grand-chose à envier à la première avec un point de vue spectaculaire malgré une hauteur moindre (200 mètres).


Je recommande fortement San Agustin, mais plus pour ses paysages que son passé archéologique.


Trampolin de la Muerte, attachez vos ceintures !

Il existe 2 itinéraires pour se rendre à Pasto, ma prochaine destination, depuis San Agustin. Soit un retour à Popayan puis vers Pasto (12h). Soit par le sud en allant sur Mocoa puis Pasto par une route dite « compliquée » (8h). Je tente la deuxième option…


Si le trajet entre San Agustin et Mocoa est d’une douceur absolue, à l’entrée de la forêt amazonienne, que dire de la suite… une route de 80km dans les montagnes sur des chemins rugueux où il est difficile de croiser une moto, impossible de croiser une voiture, et il faut prier pour éviter un camion. On passe en l’espace de quelques kilomètres de 600 à 2300 mètres d’altitudes. Les barrières de sécurité sont souvent inexistantes et les accidents sont fréquents (2 à 3 fois par semaine) et mortels (plusieurs victimes chaque année). Je ne vous surprends pas en vous disant que cette route est la plus dangereuse de Colombie et fait partie du Top 10 des routes les plus dangereuses au monde. L’adrénaline était donc au maximum (surtout quand le pilote se croit pour Loeb) mais les paysages sont à vous couper le souffle. Je regrette de ne pas avoir pu prendre quelques clichés de cette jungle montagneuse qui est, à mon sens, le plus beau paysage de Colombie.


Bien évidemment, tous ces chiffres je les ai lus une fois arrivé vivant à Pasto. Je vous propose quelques photos que j’ai tenté de prendre en chemin. Le reste vient d’internet (les 4 dernières), pour que vous puissiez mieux vous faire une idée.



Pasto, enfin un vrai carnaval

J’étais heureux du défilé que j’avais vu à Cali, mais finalement il était à des années lumières de ce que j’ai vécu à Pasto ! Explications…


El Carnaval Blancos y Negros de Pasto est le deuxième plus grand carnaval du pays derrière celui de Barranquilla. Quand on sait que celui-ci est le deuxième carnaval d’Amérique du Sud derrière celui de Rio de Janeiro… ça vous donne une idée de Pasto.


L’histoire raconte que cette fête date de l’époque coloniale au cours de laquelle les esclaves et leurs maîtres changeaient de couleur de peau durant une journée.


Aujourd’hui c’est une fête populaire sur une semaine où les habitants et des touristes du monde entier viennent se peindre le visage en noir (Dia de Negros) ou se jettent « espuma » et farine (Dia de Blancos) dans une ambiance récréative avec quelques concerts à la clé. Il y a également un grand défilé (6h) qui vient clôturer la semaine, et celui-ci est ma-gni-fi-que ! J’espère que vous n’êtes pas allergique aux couleurs…



Tulcán, premier pas en Equateur

Faux départ de la Colombie en ce 7 janvier… Je me suis rendu à Tulcán, première ville équatorienne depuis la Colombie pour visiter son sublime Cementerio Municipal. Commencer l’Equateur par un cimetière… assez moyen, je dois bien le reconnaître. Mais celui-ci vaut le coup d’œil pour ses sapins taillés qui viennent embellir les tombes et offrir au lieu quelque chose de vraiment singulier.



Santuario de las Lajas, l’ultime site de Colombie

Quoi de mieux pour terminer la visite d’un pays que de se rendre dans le plus beau site religieux au monde. Bon, je pense que les colombiens se sont autoproclamés ainsi mais force est de constater que ce sanctuaire, adossé à une falaise, est époustouflant ! Et quand le soleil se couche, tout devient féérique. Franchement je termine en beauté.



Anecdotes de la semaine

Craquage au terminal

En arrivant à Popayan je cherche directement à réserver mon bus pour San Agustin. La personne au guichet me dit de revenir demain pour le prendre le jour même pour 8h. J’arrive donc à 7h30 et là plus de place. Prochain départ 9h… J’essaie une autre compagnie pour 8h30, plus de place. Prochain départ 9h30… Je retourne à la première pour demander à 9h, plus de place. Prochain départ 11h30… Fatigue, morosité, frustration, attente, je me suis légèrement emporté face au gars qui était en mode « rien à foutre ». J’ai fini par prendre l’ultime et dernière place de la deuxième compagnie à 9h30… en arrivant à 7h30.


Nuit sommaire à Pitalito

A croire que cette dernière semaine a été marqué par les transports. Impossible de rejoindre Pasto depuis San Agustin avec un bus de nuit. Avec le carnaval, toutes les places partent très vite… et même en arrivant à 18h, il faut attendre 6h le lendemain pour pouvoir partir. Ça n’est jamais qu’une nuit au terminal à passer ! Et finalement c’est un mal pour un bien, parce que faire le Trampolin de la Muerte de nuit…


La Colombie se termine donc officiellement sur ces dernières lignes. Je dois admettre que mon corps est ici mais une partie de mon esprit encore sur Cali. Ces derniers jours ont été intenses, éprouvants, épuisants mais, à l’image de la Colombie, absolument géniaux !

Le passage en Equateur va me permettre de repartir de 0, de me ressourcer et reposer un peu, pour entamer de nouvelles aventures et découvrir de nouvelles cultures. J’ai hâte d’y être !

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