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Colombie (part 7) - Bogota

Je dédie cet article à Théa et adresse toutes mes félicitations à Déborah et Jérôme :)


En inscrivant Bogota sur mon itinéraire, je m’attendais à découvrir une ville comme j’ai pu le faire sur Medellín. C’est-à-dire, loger dans une auberge proche des coins touristiques, faire la fête avec les autres voyageurs, et découvrir la ville en autonomie. Tout s’est déroulé différemment sans pour autant avoir des regrets.


1er jour : une arrivée sur les rotules

Après une semaine riche en découverte et très intense, ponctuée par une randonnée de 15km à 4h30 du matin, j’arrive épuisé dans la capitale colombienne.

Ici Maud, une amie d’école de commerce en France, m’accueille le temps de mon séjour. Elle réside dans un appartement du Nord de Bogota. Loin d’être la partie la plus touristique mais une des plus aisées.

Bogota se compose ainsi : les extrémités Nord/Sud représente les parties riches/pauvres avec au centre toutes les activités touristiques. Le transport n’est pas aussi simple qu’à Medellín mais de nombreuses lignes de bus desservent toute la ville.

Le soir, je découvre les joies du restaurant dans les quartiers huppés, avec de la classe, de la bonne cuisine et une ambiance que je n’ai pas connu pour le moment en Colombie. Maud me présente à ses amis colombiens. Pas évident de suivre les conversations mais, peu importe la catégorie socio-professionnelle, un colombien reste chaleureux, sympathique et se soucie de l’adaptation d’autrui.


2ème jour : l’invitation inattendue

La veille, Jordan, un des amis de Maud, me propose de les rejoindre chez sa grand-mère pour apprendre à cuisiner des Buñuelos, une spécialité locale. J’accepte volontiers et me retrouve donc chez la grand-mère… avec toute la famille de Jordan !

Ici Noël commence dès le 16 décembre et se célèbre jusqu’au 25. Et aujourd’hui, nous sommes le 16, c’est donc le début des festivités et pour l’occasion c’est un premier déjeuner en famille d’une longue série.

Je suis pris de court au début. Difficile de trouver sa place chez des gens que tu connais, encore plus dans un pays où tu ne maîtrises pas encore parfaitement la langue. Mais encore une fois, les colombiens sont chaleureux et, même si je ne comprends pas tout, je suis admirablement accueilli.

Et ces Buñuelos alors ? J’ai appris à en faire. Mais finalement ce n’est qu’une anecdote face à toute cette gentillesse.



3ème jour : le Bogota côté touriste

Avec Maud et Juan Sébastian (son conjoint), on prend la direction du centre historique et touristique de Bogota. C’est clairement l’endroit où je serai resté si j’étais arrivé sans contact sur place.

C’est un tout autre Bogota qui s’offre à nous avec une architecture très européenne qui me paraît familière. Juan Sé nous fait une visite guidée de sa ville et nous explique l’histoire de chaque bâtiment, rue et différentes places du centre-ville. C’est marrant, je me crois à Paris, Berlin ou encore Barcelone avec ces édifices et d’un coup, retour en Colombie avec des maisons coloniales.


Un environnement charmant mais en même temps très fouillis car l’on retrouve beaucoup de choses dans un faible espace.

Nous prenons ensuite de la hauteur sur la ville grâce au funiculaire qui nous amène au Cerro de Montserrate. Perché à 3150 mètres d’altitude, on peut apprécier l’immensité de cette ville. Je suis bluffé, mais Juan Sé me rappelle que Bogota n’abrite « que » 9 millions de personnes quand des villes comme Sao Paulo (12M) ou Mexico City (21M) sont bien plus grandes… Oui mais Paris c’est à peine plus de 2 millions.


Le soir, je continue à vivre au rythme des colombiens en allant voir le dernier Star Wars au cinéma, en VO sous-titré espagnol je vous rassure. Et franchement, il vaut le coup d’être vu !


4ème jour : repos

Journée sans activité et ça fait du bien. Je profite de ce blanc pour vous illustrer quelques photos des graffitis qui habillent magnifiquement les rues de Bogota.


Depuis le début de mon séjour en Colombie, j’ai l’impression de manger à chaque fois la même chose. Ces quelques jours à Bogota me permettent de rétablir la vérité. Grâce aux personnes avec lesquels je suis ici, je découvre ou redécouvre la gastronomie colombienne. Les goûts de certains légumes, fruits et autres préparations se ressemblent mais sont en réalité bien différents et forcément quand on m’explique j’y prête plus d’attention.


5ème jour : un peu de verdure

Aujourd’hui j’essaie de me détacher de ce milieu ultra pollué en prenant la direction de 2 grands parcs situés au cœur de la ville.

Je commence avec le Jardin Botanico. Il m’avait été recommandé par Jo, l’ornithologue de Minca. L’endroit est agréable, relativement calme (situé à côté de l’aéroport) et présente quasiment toute la flore colombienne. Quand on n’a pas le temps de visiter le pays, c’est très intéressant.


L’autre parc, celui de Bolivar est… pas mal pour faire des pique-niques, faire un football ou autres sports, profiter d’une plage artificielle en bordure de lac. Bref, idéal quand vie à Bogota et que l'on rêve de grands espaces vert mais pas un grand intérêt touristique.


Le soir, rendez-vous chez Jordan et Anna Maria (sa compagne) pour savourer une spécialité traditionnelle de la région : « el lomo al trapo », littéralement « le filet au torchon ». Comment ça se cuisine ? Anna a fait mariner pendant une journée un filet de bœuf à la bière, au thym et romarin. Elle a ensuite enroulée sa préparation dans un torchon (un tissu de drap classique), sous-couvert d’une couche épaisse de sel. Puis elle a ficelé le tout pour que rien ne s’échappe du torchon.


Jordan a pris la main et allumé un feu de cheminée (le 1er de la saison pour moi). Il a mis la préparation au feu et laissé cuire pendant 27 minutes (c’est précis). Le sel permet au torchon de ne pas brûler et de former une croûte autour de la viande. Une fois terminé, il n’y a plus qu’à casser la croûte et apprécier cette délicieuse préparation accompagnée d’une petite salade, d’un gratin dauphinois et d’un verre de vin rouge. Je vous le dis, l’accueil colombien est extraordinaire !



6ème jour : journée culture aux musées

Si Bogota n’a pas un grand intérêt touristique en termes de paysage, la ville est tout de même riche pour sa culture et son histoire. Les nombreux musées sont là pour l’attester. C’est parti pour une journée de visite !

Première étape avec les nombreuses églises du centre-ville. Dimanche je n’avais pu visiter qu’une seule d’entre elle, aujourd’hui celles de San Francisco, Santa Clara, Señora del Carmen, et de la Candelaria m’ouvrent leurs portes.


Deuxième étape avec le musée de l’indépendance « Casa 20 de julio » (3000 COP – 0,80€), loin d’être immanquable mais toujours intéressant historiquement.

Troisième étape avec les 2 musées de Bogota (gratuit). L’un sur l’histoire de la ville et son passé souvent violent. L’autre sur le futur de la capitale avec les différents projets pour rendre la ville plus accueillante sur les 20 prochaines années.


Enfin, quatrième étape avec les musées de Arte Miguel Urrutia (MAMU), de Botero, et de la Casa de Moneda, tous les 3 regroupés sous le même toit. L’entrée est libre, sur donation, et la visite peut facilement prendre une journée si on s’intéresse profondément à l’art. Ce n’est clairement pas mon cas, mais j’y suis resté 2h tant il y a à voir.

La Casa de Moneda présente l’évolution de la monnaie colombienne, très complet mais je n’y ai pas porté un grand intérêt.

Le MAMU affiche des tableaux d’artistes colombiens et quelques étrangers (Picasso, Monet notamment). Comme toutes peintures il y en a qui tapent à l’œil et d’autres non. Jusqu’à fin janvier 2018 il y a une exposition artistique qui m’a beaucoup plu.


Le musée de Botero, le grand artiste du pays est intéressant avec son univers si particulier. Il y a un jeu sur les rondeurs, tant dans ses peintures que ses sculptures, qui ne sont pas sans rappeler la luxure, la paresse, la gourmandise voir l’avarice, des différents péchés capitaux.


Je complète ma journée en flânant dans les rues de Bogota jusqu'à la tombée de la nuit...


7ème jour : départ pour Salento

Je quitte Bogota sans trop de regrets. J’ai vécu une immersion et une superbe expérience grâce à Maud et ses amis. Mais la ville en elle-même ne m’a vraiment pas fait rêver. Je suis donc content à l’idée de retrouver un petit village comme Salento pour passer Noël au calme, entouré de plantations de café !


J’en profite une dernière fois pour remercier chaleureusement Maud pour son hospitalité et sa gentillesse, ainsi qu’Anna Maria, Jordan (et sa grand-mère) et Juan Sébastian pour l’accueil chaleureux qu’ils m’ont réservés pendant mon séjour à Bogota. Muchas gracias amigos !


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