top of page

Colombie (part 6) - Pueblitos avant Bogota

Avant d’attaquer la capitale et plus importante ville du pays, Bogota, je m’offre une tournée de villes et villages situés à quelques dizaines de kilomètres plus au nord.


San Gil : la plaque tournante

Au départ, on n’est pas ébloui par cette ville. Puis, passées les premières heures, on se prend à apprécier l’architecture coloniale, le parc principal ainsi que l’ambiance globalement décontractée.


La région, bien que montagneuse, est sèche et aride. De nombreuses activités sont proposées depuis San Gil comme le rafting, le parapente, la descente en rappel ou encore le kayak. Volontairement, je ne ferais aucune de ces activités (même si le parapente me démangeait). J’ai favorisé la randonnée et la visite des villes alentours.


Parce qu’en plus d’avoir un centre-ville agréable, San Gil propose 2 points de vue très sympas et un jardin public assez agréable. Il offre aussi l’accès à différents sites d’où l’idée de « plaque tournante ».


Par chance, je suis arrivé au moment du Dia de las Velitas. Autrement dit un jour férié, religieux (7 décembre) où tout le monde allume des bougies en face de chez soi. Magnifique !



Palenque : Juan Curi la magnifique

Ne me posez pas de question sur la ville, je ne l’ai pas vu… je ne sais même pas si elle existe ! J’ai directement sauté du bus pour courir le kilomètre me séparant de Juan Curi. Mais qui est-il, ou plutôt plus qui est-elle ? Une cascade ! Une immense cascade de 180 mètres de haut. Sublime !




Curiti : la ville piscine

L’attraction de Curiti va au-delà de son centre-ville charmant. Depuis la place principale, on a deux possibilités : filer vers le nord pour profiter de bassins naturels ou tenter une excursion dans le sud pour voguer dans la Cueva de Vaca (une grotte).


Je me suis rapidement ravisé pour le second lieu… sans guide et équipement adéquat, impossible d’y accéder. C’est parti pour les bassins naturels !

5km de marche et j’arrive enfin sur la zone de Pozos Azules. Ce n’est autre qu’une rivière qui s’étend sur 2km et qui offre l’accès à 5 bassins différents. C’est surtout un endroit très apprécié des colombiens qui aiment venir en famille ou amis y passer une journée détente.


Je remonte les 5 bassins, me baigne dans le 5ème (le plus beau) mais franchement rien d’extraordinaire. Pour ceux qui ont vu ma dernière vidéo, l’ultime scène se passe dans cette « piscine ».


Barichara : la plus belle

La beauté de cette petite ville coloniale est incomparable. Située dans les montagnes, on peut aussi bien profiter de points de vus magnifique en hauteur de la ville, comme s’y balader tranquillement. Il y règne un calme et un apaisement absolument fantastique !

Bien évidemment, tout ne peut pas être parfait… j’ai oublié ma carte SD dans mon PC du coup c’est photo made in téléphone. Un peu dégoûter, mais c’est la vie !



Villa de Leyva : le gros coup de cœur

Parfois, il y a des choses qui ne s’expliquent pas mais là, dès les premières minutes, je suis totalement tombé sous le charme de cette ville. Et, depuis le début de ce périple, quand je me retrouve dans une petite ville charmante, j’y reste une journée mais jamais plus. Ici je reste 3 jours, j’aurai donc bien le temps d’en profiter.

A 3h30 au nord de Bogota, Villa de Leyva est une ville coloniale où le piéton est roi (suffisamment rare pour être signalé). Toutes les rues sont pavées, toutes les maisons sont blanches et il n’y a pas un afflux de touristes monstre. Le climat est idéal : pas plus d’une vingtaine de degré la journée et une quinzaine le soir. Ni trop chaud, ni trop froid. Je respire, enfin !


Depuis la ville, à seulement quelques kilomètres à pieds, on peut apprécier des points de vus depuis les montagnes et des bassins artificiels transparents bleus turquoises. Il y existe d’autres activités mais franchement rien ne vaut le simple fait de profiter de la ville.



Raquira : l’artisanat avant tout

45 minutes de bus depuis Villa de Leyva et vous voici à Raquira. Il n’est pas nécessaire d’y passer plus de 2h tellement cette ville est petite mais il faut s’y arrêter. Pourquoi ? Déjà pour le cachet de la place principale avec ses maisons très colorés, ses peintures magnifiques et pour faire une petite partie de foot avec les enfants du village.


Ensuite, Raquira est une ville artisanale où la fabrication de différents objets en céramique est proposée dans de nombreux magasins. Le textile est aussi à la fête avec divers ponchos, hamacs et chapeaux.



Santa Sofia : la ville de l’extrême

Pas grand-chose à faire sur Santa Sofia si ce n’est admirer les 2 églises magnifiques. L’une à l’architecture ancienne, enjolivée par la place, l’autre par son modernisme et sa grandeur.


Non, l’attraction principale se passe à 6km d’ici au « Paso del Angel », littéralement le passage de l’ange. Et sans un minimum d’attention, on peut vite en devenir un… ange. Car oui, l’endroit est extrêmement dangereux sur la crête d’une montagne où le chemin se réduit comme peau de chagrin. De chaque côté, 50 mètres de précipice… quand même.


Passé ce point, je me suis totalement perdu en voulant éviter un simple aller-retour. Tant mieux ! J’ai pu longer un petit cours d’eau magnifiquement entouré d’une végétation mystique. Même les vaches ont l'air surprises de me voir...



Mongui : village d’un autre temps

A une centaine de kilomètres à l’Est de Villa de Leyva, se trouve le village de Mongui. Et là, le temps semble s’être arrêté il y a plusieurs années.

Imaginez plutôt une architecture coloniale aux couleurs blanches et vertes, des chevaux « garés » à l’entrée des bars, des habitants vêtus de ponchos et sombreros… bienvenue à Mongui !


Autre caractéristique extrêmement surprenante du village : c’est le premier fabriquant et exportateur sud-américain de… ballon de foot ! Non ce n’est pas une blague et c’est une des principales attractions de Mongui. Un peu partout, on retrouve des magasins qui vendent exclusivement des ballons de foot et en cherchant un peu, on peut voir comment ils sont fabriqués. Du grand art !


Vous vous doutez bien que je n’ai pas un fait un crochet à Mongui juste pour ses ballons de foot (je n’étais même pas au courant). Ce qui m’a poussé à séjourner ici, c’est la randonnée vers le Paramo de Oceta. Un Paramo est une zone néotropicale se trouvant exclusivement sur la Cordillère des Andes, à mi-chemin entre les forêts et les sommets enneigés, en altitude donc. La végétation y est très spécifique et j’ai pu l’apprécier à sa juste valeur avec une randonnée de 15km et un départ à 5h du matin. Il fait froid… glaciale par moment, mais le paysage est somptueux !



Tota : son lac et ses villages

Depuis Mongui, j’accède en bus à la ville d’Aquitania, de l’autre côté de la montagne. La ville n’a pas grand intérêt, mais la route qui y mène si. Elle offre un point de vue sur ce qui va être le centre d’intérêt de ma journée : el Laguna de Tota. Un immense lac dont je vais faire le tour ville par ville.


Playa Blanca, pas de pot je commence par une plage. Etant donné que je suis en plein dans les montagnes, dès qu’il y a un point d’eau et du sable, ça devient un lieu convoité par tous les colombiens de la région. L'endroit est sympa mais ne nécessite pas un arrêt trop long.


Tota, le village qui a donné son nom au lac est mignon sans être immanquable. C’est lorsqu’on prend un peu de hauteur depuis le centre, que l’on peut apprécier une sublime vue panoramique sur la chaîne montagneuse qui entoure le lac.


Cuitiva ressemble un peu à Tota avec une belle place principale et c’est à peu près tout. C’est ici que je fais la rencontre d’Anna et Juan, un couple germano-colombien, aussi surpris que moi de retrouver un touriste dans un endroit aussi reculé. Comme ils ont la même idée d’itinéraire, je me joins à eux et passe donc d’un bus à une BMW. Oh yeah !


Iza, la plus belle de toutes. Je sens qu’il y a une qui lis ces quelques lignes et qui est contente… au-delà d’être le diminutif du prénom de ma mère (pour ceux qui n’auraient pas suivi), Iza est un village bourré de charmes et très fleuri. Pour l’anecdote, on y retrouve beaucoup de saules pleureurs. Un hasard ? Je ne pense pas !


Firvitoba n’était pas prévu au départ, mais c’est l’avantage de circuler en voiture plutôt qu’en bus. L’église y est magnifique.


En fin de journée, le couple me dépose sur Tibasosa, un village qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Mongui. Mais je ne m’y éternise pas. La nuit tombe et la journée a été longue…




Les anecdotes de la semaine


Javier, ce pot de colle d’Alaska

La première fois dans mon campement au beau milieu de la jungle de Tayrona, la deuxième fois avec des touristes sur Carthagène, et la troisième fois au cœur de Villa de Leyva… mais tu me suis partout Javier ! Heureusement c’est un mec d’Alaska très sympa qui aime passer ses étés chez lui et l’hiver au chaud. Alors, où se croisera-t-on la prochaine fois ?


De San Gil à Bogota, l’aimant à français

Si j’étais heureux de les éviter depuis le début du voyage, impossible de passer à côté depuis une semaine. Des français, des suisses (francophones), des belges (francophones), des canadiens (francophones), je ne vois que ça ! Mais que ce passe-t-il ?


Ma chance, la gentillesse des colombiens

Ce n’est pas pour jouer le feignant mais il arrive que certains lieux nécessitent une longue marche allé, et donc une longue marche retour, ou il faut attendre plusieurs dizaines de minutes un bus… et en général, je m’en sors plutôt bien. A l’instar d’Anna et Juan à Tota, j’ai eu le droit à quelques autres privilèges. Sur la cascade de Juan Curi, j’ai sympathisé avec un couple australo-colombien qui m’a gentiment ramené jusqu’à San Gil (5000 COP d’économisé – je ne vous le mets pas en € vous allez trouver ça ridicule). Au pont de Santa Fe de Antioquia, 2 touristes colombiens me proposent de se serrer à 3 à l’arrière d’un tuc-tuc (2h de monté et 5000 COP d’économisé). Enfin, au retour de Paso del Angel, une dame me propose de l’eau puis me ramène en 4x4 sur Santa Sofia (1h30 de monté d’économisé). Ça existe ça en France ?


Mes amis les animaux

Pas toujours évident de trouver des gens avec qui faire des randonnées. Par contre, c’est très facile de trouver des animaux en chemin. Contre une petite friandise ou un peu d’eau, les chiens deviennent de bons compagnons de route et me guident souvent vers le bon chemin quand je suis perdu. Ça me permet aussi de leur parler de tout et de rien en français, en anglais et en espagnol. On peut me prendre pour un fou, mais il n’y a pas de mal à ça… sauf quand je me rends compte qu’après 20 minutes de marche, je suis suivi par 2 touristes français que je n’avais pas vu. Là, je passe vraiment pour un con !


La triplette espagnole

Quand une allemande, une néo-zélandaise et une anglaise décident de faire un bout de route ensemble, forcément ça parle anglais. Et bien là non. J’ai passé une journée sur Villa de Leyva avec ces filles qui ne parlent qu’espagnol entre elles et du coup avec moi aussi. C’est suffisamment surprenant et rare pour être signalé. Et puis, dans une zone où il n’y a que des français, ça me change un peu !


Bonus Noël

Navidad (Noël) est d’une importance capitale pour les colombiens. La religion catholique a un poids considérable dans le pays et quand il s’agit de célébrer la naissance du Christ, ils ne font pas les choses à moitié avec des décorations à en rendre jaloux Disney. Certains trouveront ça kitch, moi je trouve que ça reflète l’esprit de Noël, qui plus est dans une zone où il fait plus frais (on tombe à 0°C la nuit par endroit). Et, contrairement au dernier réveillon passé loin des miens (il y a 2 ans à Bali), je pense que celui-ci va être un peu plus pénible psychologiquement.



Je vous écris ces quelques lignes depuis Bogota, la capitale colombienne que j’ai rejoint aujourd’hui. Je vais y séjourner 4-5 nuits je pense, gentiment hébergé par Maud, une ancienne camarade de l’Inseec que je n’avais plus vu depuis plusieurs années.

bottom of page