top of page

Colombie (part 4) - Carthagène des Indes

Après un excellent moment dans la magnifique région de Santa Marta qui a parfaitement lancé mon voyage, je prends la direction de Carthagène des Indes, une des villes si ce n’est la ville la plus connue de Colombie.

3 bus (depuis Minca) et quelques 9h de transport plus tard, me voici enfin dans mon auberge.


Il est assez facile de circuler dans le centre de Carthagène qui se compose en trois parties :

  • Getsemani : lieux où se trouve l’ensemble des auberges, bars et restaurants propices aux voyageurs car à un prix attractif.

  • El centro : le centre historique de Carthagène est délimité par ses remparts qui l’entourent. Toutes les activités et la plupart des boîtes de nuits s’y trouvent. Un réel nid touristique.

  • Bocagrande : c’est la partie un peu jetset de la ville où l’on retrouve plage et grand bâtiment. Une cité balnéaire en quelque sorte.


Getsemani, lieu de toutes les rencontres

Si le quartier est un poil moins joli que le centre historique, il demeure charmant et attractif. Le charme opère par le calme qui règne dans les rues. On apprécie davantage les maisons typiques coloniales et le street art. S’y balader est vraiment agréable.


Quand la nuit tombe l’effervescence gagne les rues. Il fait plus frais et chacun aime s’installer dehors sur le trottoir devant sa maison, bière à la main, musique à fond dans le salon, pour discuter avec son voisin ou jouer aux dés avec ses amis.

Voyageurs et locaux aiment se retrouver au centre de Getsemani sur la Plaza de la Trinidad. Une petite place face à l’église qui ne paye pas de mine mais c’est bien ici que tout se passe le soir. Les gens y viennent se poser, discuter, boire un verre, manger grâce aux différents stands de street-food (entre 4 000 et 8 000 COP – 1,2€ à 2,5€). On peut très vite y passer la soirée avec les artistes qui défilent au milieu de la place : cirque, chant, danse, imitation… Définitivement l’endroit à ne pas manquer.

J’ai passé 5 nuits au One Day Travel Hostel pour 29 000 COP (8,2€) la nuit dans une chambre de 4 avec petit déjeuner. C’est clairement le lieu le plus propre dans lequel j’ai séjourné jusqu’ici. Pour les restaurants, il y en a tellement qu’il est difficile d’en mettre un en avant même si niveau qualité/prix El Vive Restaurant me semble le mieux (9 000 COP – 2,5€ pour plat et boisson).



El centro, entre merveille et désolation

C’est clairement la partie la plus attractive de Carthagène, la plus belle, mais aussi la plus irritante.

On y trouve tout ce que l’on cherche et ce que l’on espère voir en arrivant ici. Dans les rues piétonnes et pavés se succèdent maisons colorées, charmant balcons entourés de bougainvilliers fleuris et autres églises à l’état brut se mélangeant parfaitement au reste. Inutile de vous dire que c’est magnifique, presque irréel, fictif. J’ai l’impression de marcher dans Disneyland… comme-ci c’était trop beau pour être vrai. Et pourtant…


Le soir, c’est un tout autre visage de la ville que l’on découvre. C’est tout aussi beau, mais l’illumination des rues et de certains édifices offre un spectacle que je trouverai presque plus joli.

C’est aussi le soir que commence à rugir les sonorités de salsa. Après avoir profité des joies de Plaza de la Trinidad, la plupart des gens viennent s’essayer à quelques pas de salsa dans un des nombreux bars dansant de la ville ou en boîte de nuit dans le centre historique. Mais attention, les colombiens ne fatiguent jamais. Quand vous commencez à danser, c’est pour toute la nuit !


Tout n’est pas si rose pour autant à Carthagène. L’attractivité de la ville attire énormément de touristes de tout horizon. J’ai d’ailleurs un peu de mal à trouver des voyageurs qui me corresponde ici. Beaucoup sont là en vacances et/ou venu apprendre l’espagnol dans une des nombreuses classes de la ville. Mais qui dit touristes, dit aussi et surtout aguicheurs. « Holà amigo ! Taxi ? Tour ? Agua ? Cerveza ? Cocaïna ? Marijuana ? » Les propositions ne manquent pas et ce toutes les minutes… irritant.

La meilleure technique que j’ai trouvé, c’est de sortir au moment le plus chaud de la journée. Pendant le déjeuner ou la sieste, les gens aiment bien resté chez eux au frais. Un calme relatif épouse la ville et c’est très appréciable.


Les monuments du centre historique

En discutant avec les locaux, j’ai appris que chaque dimanche de fin de mois la plupart des musées et autres monuments sont gratuits. Ça tombe bien, aujourd’hui c’est le 26 novembre !


Iglesia de San Pedro Claver (12 000 COP – 3,4€)

Première tentative ratée, il faut payer l’accès à cette arrière-cour d’Eglise. Je visite cette paroisse au charme colonial et à l’histoire intéressante. C’est ici que vécut San Pedro Claver, l’apôtre des esclaves noirs pendant l’empire colonial espagnol. Un passé riche et histoire forte entours ces murs.


Museo historico de Cartagena – Palacio de la Inquisition (Gratis)

L’inquisition se présente en un tribunal religieux ayant pour but de juger les personnes allant à l’encontre de la foi. Des choses atroces furent exercées ici, de la torture à la mort. Le musée présente ces faits historique ainsi que le développement de la ville d’avant la colonisation espagnole jusqu’à nos jours. Intéressant, mais heureusement que l’entrée était gratuite, ça ne m'a pas captivé plus que ça.


Museo del Oro Zenu (Gratis)

Je vais être honnête, mis à part le fait de rentrer dans une chambre forte et la belle cour intérieure, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à ce petit musée qui présente plusieurs bijoux en or créés par le peuple Zenu.


El Castillo de San Felipe de Barajas (25 000 COP – 7€)

C’est ce qu’on va appeler un louper monumental. D’une part j’ai payé (et pas qu’un peu), d’autre part l’entrée est gratuite pour les locaux aujourd’hui. De ce fait, je me retrouve avec une foule immense qui m’empêche d’apprécier la visite de ce château. J’ai juste compris que c’est la plus grande forteresse construite par les espagnols durant leur période coloniale. Les passages souterrains et les points de vue sur la ville m’ont un peu plus marqué que le reste.


Un mal pour un bien, plusieurs groupes de danse se sont succédés offrant représentations gratuites à l’ensemble des visiteurs. On dirait un spectacle de danse de fin d’année. Et pour le coup ça, c’est vraiment sympa !



Bocagrande, richesse artificielle

Cette partie de la ville n’a pas grand intérêt si ce n’est retourner à un mode de vie beaucoup plus occidental et profiter de la plage.

A Bocagrande, on retrouve des hautes tours modernes, un centre commercial luxueux ou encore des grands noms d’hôtels (Hilton, Hyatt…).


Je profite surtout de l’endroit pour me poser au bord de l’eau et profiter des quelques rayons du soleil. Je me laisse tenter par un massage. Les prix sont dérisoires comparés à la ville (25 000 COP contre 100 000 COP pour 45mn – 7€ vs 28,5€), mais on n’est pas en Asie !

Je croise une équipe de pêcheurs finissant leur journée. A peine le temps de mettre un pied sur la plage qu’une vingtaine de personne entour le bateau pour acheter les poissons fraîchement pêchés. Une scène assez insolite.



Depuis Carthagène, il est aussi possible de prendre un bateau pour se rendre sur les îles alentours ou encore la Playa Blanca. Pour des raisons qui me sont propres, j’ai décidé de zapper cette partie.


Les anecdotes de la semaine


Le coup de la panne

A peine plus de 200km sépare Santa Marta de Carthagène pour une durée estimée à 4h30. Quand tu arrives au Terminal et que l’on te propose de faire le trajet direct, sans arrêt, pour 30 000 COP (8,5€), tu ne réfléchis pas trop et tu fonces… Erreur ! Menteur ! Foutaise ! Le bus s’arrêtera autant de fois possible jusqu’à ce qu’il soit plein à craquer. Et lorsqu’on roule enfin tranquillement, il tombe en panne. 1h30 à attendre sous la fournaise au milieu de nulle part. Après toutes ces péripéties, j’arrive à Carthagène… 7h après avoir quitté Santa Marta.


Tiens, un ronfleur ça faisait longtemps !

Niveau dortoir, je n’ai eu aucun problème depuis le début du voyage. Toujours beaucoup de respect et un silence absolu à chaque nuit. En arrivant à l’auberge j’ai la chance d’être « surclassé » dans une chambre de 4. Tout se passe parfaitement sauf que… ça ronfle, ça fait du bruit tard le soir en rentrant de boîte et tôt le matin avant de partir. Un enfer chaque nuit qui me rappelle que le dortoir ce n’est pas cher, mais ça a ses limites.


Et mon estomac dit stop...

Je me sentais relativement épargné jusqu’ici et me permettais de goûter à tout ce qui me passait sous la main, même si la gastronomie colombienne n’est pas très riche. Et puis ces derniers jours, j’ai un retour sur terre assez violent. Bon ça passera mais attendant, banane, riz, cola sont mes meilleurs amis.


Les animaux préfèrent la ville

On peut aller dans la jungle, dans les montagnes, dans des parcs nationaux et ne voir aucun animal. Et puis on peut rester en ville, se promener dans un parc à peine plus grand qu’un terrain de foot et voir paresseux, iguanes, écureuils, singes et différentes espèces d’oiseaux être en totale liberté. Bizarre comme pays.


Francisco, le sud-coréen sans filtre

Ça je me le note comme une anecdote vraiment personnelle. J’ai rencontré sur Plaza de la Trinidad un Sud-Coréen. Sans faire de racisme ou autre clivage, j’ai remarqué que j’avais beaucoup de mal en général à voyager et échanger avec les personnes d’Asie du Nord (Chine, Japon, Corée) puisqu’ils sont souvent introvertis et communautaires. Francis n’est pas de ceux-là. Il se mélange parfaitement à la population locale, a fait l’effort d’apprendre l’espagnol, n’a pas peur du ridicule en invitant une colombienne à danser la salsa (sans en connaître les pas de base), prend la place d’un musicien pour jouer des maracas. Bref, ce mec a fait tomber tous les aprioris que je pouvais avoir. Sacré Francisco !

Rien ne vaut celle de Bretagne

Conseillé par le Lonely Planet, le Routard, Tripadvisor et la majorité des gens ici, je prends le risque de goûter une « Crêpe bretonne » au Creps & Waffles du centre-ville. J’espère être agréablement par ce remix de la Galette Complète. Le résultat est sans appel : un échec total ! J’ai même du mal à la finir. Tu me manques ma douce Bretagne…


Inondation, épisode 2 et 3

Après avoir subi de plein fouet une pluie torrentielle à Santa Marta amenant la rue à devenir rivière, je me reprends 2 belles saucées dans la tronche à Carthagène. La première fût un soir au restaurant. 1h de pluie qui a causé l'inondation dans les locaux. Pour l'évacuation, rien de plus simple : la patron a cassé un carreau au sol, enlevé la partie bétonnée ensuite puis balayé l'eau dans le trou qu'il venait de créer... Hallucinant !

La deuxième était beaucoup plus courte (à peine 15 minutes) sur Bocagrande. Mais même en un intervalle de temps aussi court on arrive avec de l'eau jusqu'aux tibias !


Nouvelle destination et changement de région total puisque je vais rejoindre la ville de Medellin à 13h (au moins) de bus de Carthagène. On va le tenter de nuit, en espérant que ce choix soit judicieux.

A bientôt !

bottom of page