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Colombie (part 2) - Ciudad Perdida

Depuis Santa Marta j'ai réservé un tour pour la Ciudad Perdida. Pas forcément prévu au programme, je me suis laissé tenter par tous les avis positifs de ce trek de 4 jours vers une cité perdue au cœur de la Sierra Nevada.


La Ciudad Perdida en quelques mots…

Ciudad Perdida (« cité perdue » en français) est le terme commercial utilisé pour présenter Buritaca. Officiellement la cité a été découverte 1975, mais ce sont un père et son fils, pilleurs de tombes, qui sont arrivés les premiers sur les lieux 3 ans plus tôt.

Si archéologiquement parlant Machu Picchu est aujourd’hui la cité la plus célèbre du monde, elle n’est pas la plus ancienne. Buritaca ayant été fondée aux alentours de l’an 800 soit quelques 650 années avant le célèbre site péruvien.

Ciudad Perdida, accessible à une vingtaine de kilomètres à pieds au cœur de la Sierra Nevada, est un village qui compte plus de 200 terrasses permettant d’abriter plusieurs milliers de personnes (entre 2000 et 4000).

Cocorico ! Le premier touriste à avoir mis les pieds sur cette cité perdue est français. Personne ne sait comme il est parvenu jusqu'ici... mais il l'a fait. Ils sont doués ces français !


Jour 1 : Santa Marta – El Mamey – Adan : la mise en jambe

C’est parti pour un trek de 4 jours au cœur de la fameuse jungle montagneuse de la Sierra Nevada à la découverte de cette « cité perdue ». Je présenterai les détails du tour un peu plus tard.

Une Jeep vient me récupérer à l’auberge pour m’amener avec 14 autres personnes jusqu’à El Mamey, un petit village qui sert de point de départ. Le trajet de 2h se compose d’1h sur « autoroute » et d’1h sur chemin accidenté… ça secoue et surtout ça casse le dos.

Après un bon repas au village, on démarre les hostilités sous un temps agréable et un chemin assez facile… non je plaisante ! Il fait très lourd et humide, et le relief légendaire de la Sierra Nevada offre une ascension difficile pour les jambes.


Premier arrêt au sommet de la montée avec un point de vue spectaculaire sur l’ensemble du massif montagneux.

Puis on entame une longue descente jusqu’à notre premier campement à Adan. Ce charmant petit village très fleuri, est traversé par une rivière offrant aux visiteurs le plaisir de se rafraîchir dans un bassin avec une cascade. Très agréable de sauter à 3 mètres de hauteur dans l’eau après ces 4 premières heures de marche.

Jour 2 : Adan – Wiwa – Mutanyi – Paraiso Tayuna : on entre dans le vif du sujet

Toute l’équipe se réveil aux aurores (5h) pour démarrer une longue journée de randonnées. Cette équipe d’ailleurs se compose de 15 personnes de toutes origines (Espagne, Italie, Autriche, Etats-Unis, Irlande, Allemagne et… oh tiens, un autre français) et de 2 guides (Jorge et Alex).

Le matin on progresse gentiment jusqu’à Wiwa où notre déjeuner nous attend. Une route sans trop d’embûche mais toujours avec les difficultés du relief.

Après-manger, on passe à côté d’un village indigène peuplé de Kogi : Mutanyi. Là on nous présente l’exploitation de Coca. Les indigènes préfèrent exploiter la Coca et la Marijuana plutôt que les fruits puisque ça se vend mieux et surtout plus cher en ville. Il existe 4 peuples dans la Sierra Nevada dont les Kogi et les Aruhaco que je croiserai régulièrement pendant ce trek.

On commence réellement à prendre des chemins de plus en plus sinueux dans l’après-midi en longeant le fleuve, traversant des ponts où l’on ne passe que 2 par 2 ou passant directement dans l’eau. En fin d’après-midi on arrive à Paraiso Tayuna, juste avant la tombée de la pluie qui, jusqu’ici, se maintient assez bien.

Il faut bien dormir dans notre campement de fortune car demain nous attend l’ascension pour la Ciudad Perdida !



Jour 3 : Paraiso Tayuna – Ciudad Perdida – Wiwa : enfin la découverte de la cité perdue

Réveil difficile à 4h30 pour pouvoir faire partie des premiers à accéder à la Ciudad Perida. On entame une marche de 20 minutes avant de traverser une rivière et d’entamer l’ascension des 1200 marches qui mènent à l’entrée de ce site mystique.

On reste facilement 3h sur place. Jorge nous explique énormément de choses sur l’histoire de ce lieu (que j’ai essayé de vous résumer juste au-dessus). En plus des récits fascinants, la découverte de chaque parcelle donne un peu plus d’ampleur à cette expédition.

Le retour se fait sous la pluie. On a été épargné depuis le début mais là, impossible d’y échapper ! Bon après on ne va pas se plaindre, ça rajoute un peu de piment à ce trek. Comme c’est un aller-retour, on ne loupe finalement pas grand-chose puisqu’on a déjà tout vu à l’aller.

Le soir, sur le campement de Wiwa, un « leader » Kogi nous explique les us et coutumes de son peuple… on assiste davantage au discours d’un homme totalement bourré sous le regard hilare de 2 de ses enfants et de sa femme.


Jour 4 : Wiwa – Adan – El Mamey –Santa Marta : dernier jour sous un soleil radieux

Une très longue journée de marche s’offre à nous puisqu’il faut rejoindre El Mamey avant 13h. Il a plu toute la nuit rendant le chemin extrêmement boueux. Mon groupe n’étant pas le plus rapide, je m’amuse aujourd’hui à suivre un groupe de sportif et à partir dans un délire de montées rapides et descentes en courant. Epuisant mais vraiment fun !

La météo, plus que clémente, nous permet d’apprécier de nouveaux certains points de vue beaucoup plus dégagés avec l’absence des nuages. Sublime pour terminer en beauté !

De retour à El Mamey, où nous regagnons la civilisation et la Jeep qui nous ramène en fin de journée à Santa Marta. On est tous satisfait mais légèrement lessivé de ces derniers kilomètres...

Bilan du trek à la Ciudad Perdida

  • Le coût : 850 000 COP (250€). Un prix astronomique sur le papier et qui augmente constamment. Mais en y regardant de plus près, ce n’est pas si déconnant que ça. On est sur une formule All Inclusive (hors alcool) : petit déjeuner, déjeuner, dîner, encas sur le trajet, transport depuis l’hôtel, lit avec matelas et moustiquaire à chaque campement, guide, entrée à la Ciudad Perdida… bref, quand vous cumulez chaque points et la qualité qui va avec, le prix semble à peu près logique.

  • La distance : 23km pour accéder à la Ciudad Perida + 2/3km sur place. On n’est pas loin des 50km de randonnée pour ce trek de 4 jours.

  • L’agence : Magic Tour. Très professionnel comme les autres agences j’imagine. Même si le groupe et la cohésion était top, je trouve que 15 personnes ça fait trop et la différence de niveau est trop importante.

  • Bon à savoir : les agences (6 au total) ont privatisé les lieux. Elles travaillent en collaboration avec les indigènes sur place en aidant au développement des villages (infrastructures, école et hôpital), à l’entretien de la Ciudad Perdida et de son accès (sinon la végétation reprendrai le dessus). Il est, à ma connaissance, impossible d’y aller par soi-même.


Je m’accorde un petit jour de break bienvenu sur Santa Marta pour rédiger ces quelques lignes, laver mes affaires pleines de boue et profiter des nuits colombiennes agitées en cette fin de semaine avant de rejoindre Minca !

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