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Colombie (part 1) - Santa Marta, Taganga & Parque Nacional Tayrona

C’est avec une légère amertume que je quitte le Canada. Une chose est sûre j’y retournerai parce que ce pays mérite vraiment que l’on s’y attarde plus d’une dizaine de jours. En attendant, prenons la direction de la Colombie !


Santa Marta

Le retour à la réalité du voyage nécessite un peu d’adaptation. La Colombie est un pays en développement, la vie en ville s’en ressent. Si le centre de Santa Marta est agréable pour se balader, le reste paraît très pauvre.

Santa Marta, l’une des plus anciennes villes d’Amérique du Sud, est réputée pour avoir accueillie jusqu’à sa mort en 1830 Simon Bolivar, l’homme qui voulait créer un seul Etat d’Amérique latine.

Au-delà de cette histoire, la ville est l’une des destinations les plus prisées par les colombiens pour les vacances. La plage et le centre festif y sont pour beaucoup. J’ai tendance à préférer davantage le passé colonial de Santa Marta et le street art vraiment sympa.



Taganga

Direction le village de pêcheur de Taganga à quelques kilomètres plus au nord de Santa Marta. Le côté apaisant de cette ville loin de la cité balnéaire de Santa Marta en fait un lieu qui est de plus en plus fréquenté. On ressent, en arrivant, que la ville n’a pas réussi à suivre le dynamisme provoqué par les touristes (rues pas adaptées, beaucoup de mendiants, logements souvent insalubres).

Je m’aventure, un peu au hasard, vers un sentier de randonnée qui longe la mer. Ce chemin me permet de prendre du recul sur Taganga et d’apprécier l’ampleur des montagnes qui se trouvent derrières. La route mène jusqu’à la Playa Grande, une plage accessible en bateau ou à 20-30 minutes à pieds. Ici, beaucoup de touristes viennent se baigner mais le cadre tellement agréable et la gentillesse des gens font oublier cet afflux de personnes.

De retour sur Taganga, je me réfugie sous une des petites cahutes face à la mer pour goûter un poisson fraîchement pêché de ce matin. Délicieux !



Parque Nacional de Tayrona

A 1h de route de Santa Marta se trouve un parc national réputé pour sa forêt dense et humide ainsi que ses bords de plage paradisiaques mais dangereux. J’ai décidé de partir 3 jours et 2 nuits dans ce parc...


Arrecifes, mon camp de base

L’entrée se fait par El Zaino, de là une jeep vous permet d’économiser 45 minutes de marche pour vous avancer jusqu’à Canaveral. C’est ici que les joies du treck commencent.

Au milieu d’une forêt et de chemins boueux, en raison de la forte saison des pluies, je gagne mon campement à Arrecifes après 1 bonne heure de marche. L’endroit est somptueux avec de nombreux arbres fruitiers et la route pour y accéder est non moins merveilleuse bien que difficile.



La piscina & Cabo San Juan, baignade autorisée

Depuis le camp, il est assez facile de rejoindre une première plage, interdite à la baignade pour cause de courant trop fort. Ce n’est que partie remise. 20 minutes de marche plus loin se trouvent « La Piscina », un lieu paisible où une barrière de corail rend la mer calme.

En rallongeant son chemin d’une petite demi-heure, on accède au camp le plus fabuleux du parc : Cabo San Juan. C’est aussi le campement le plus prisé, le plus bruyant et le plus cher… mais le jeu en vaut la chandelle. L’espace est très bien agencé et offre l’accès à 2 grandes plages où l’on peut nager. Un véritable coup de cœur ! Si j’avais su…



Pueblito, l’ascension vers la cité perdue

Depuis Cabo San Juan une longue route m’attend au cœur de la jungle vers un petit village perdu. Le chemin, entre la végétation dense et l’escalade de rochers, est époustouflant. La difficulté est aussi non négligeable. J’ai démarré l’ascension seul mais un groupe s’est vite formé avec 3 polonaises et un couple colombien. Bien plus pratique pour franchir quelques obstacles.

Le chemin est tellement étroit et sinueux qu’une fois arrivé, on se croit dans un autre monde. Pueblito est un ancien village peuplé par les Tayronas voilà 500 ans. Aujourd’hui il ne reste que les ruines des « terrasses », des endroits plats permettant la construction des maisons. Voir toutes ses plateformes au milieu de la jungle laisse sans voix.



Les sentiers autours de Canaveral

Depuis le point de départ, on accède à une randonnée d’une heure environ permettant d’avoir de très beaux points de vue sur la mer mais également dans la forêt. Une randonnée imprévue mais coupé du monde car moins prisées par les touristes.

Il faut savoir que les colombiens aiment venir nombreux le week-end profiter des lieux magnifiques du parc (surtout les plages). J’ai donc vu énormément de locaux en 3 jours.



Ma seule est unique déception est de ne pas avoir vu beaucoup d'animaux et c'est dommage. Mise à part un paresseux le premiers jours, plusieurs insectes aux formes et couleurs diverses, je n'ai pas eu l'opportunité de voir singes, serpents, léopards et autres caïmans.


Bon à savoir pour le Parque Nacional de Tayrona

L’entrée au parc est de 48 000 COP (14€). Il faut savoir que les prix flambent depuis quelques années donc tout peut évoluer.

J’ai dormi au camping de San Pedro (300 mètres du village d’Arrecifes), la nuit en tente est de 20 000 COP (6€) et le repas au même prix.

Les distances entre les villages et les camps vont du simple au double en fonction de la météo. En saison des pluies, il est très difficile de circuler. Les chemins de terres sont des marres de boues et les rochers sont glissants. Il n’y a pas de solution à ça… peut être attendre 2h après la dernière goutte en espérant que ça sèche un peu.

Il faut prévoir de 3 à 4 litres d’eau par jour et par personne. C’est une denrée très demandée du fait de la chaleur et de l’effort physique. Les locaux ne se font pas prier pour la vendre à prix d’or (5 000 COP – 1,5€ pour 1L d’eau).

Crème solaire et anti-moustique seront vos meilleurs amis sur toute la durée.





Les anecdotes de la semaine

Pour synthétiser au maximum mes articles, je vous propose à la fin quelques anecdotes sans importances... ou pas !


Bonjour la galère du 1er jour

Montréal – Toronto - Bogota – Barranquilla, pas de souci avec l’avion. Mais dès la sortie de l’aéroport : au secours ! Avec la fatigue, l’incompréhension de la langue et le monde, j’ai assez vite suffoqué. J’ai passé plus d’1h à me balader dans 2 bus différents dans une ville pas du tout attrayante alors que 10 minutes suffisaient. Heureusement, cette expérience m'a permis de mieux comprendre le fonctionnement des transports en commun ici.


Sur les terres de Shakira

Je l’ai su 4 jours après l’avoir traversé. Barranquilla est la ville qui a vu naître la chanteuse colombienne la plus connue au monde : Shakira. Je comprends qu’elle ni soit pas resté.


Moi borné ?! Non pas du tout...

A 5km au sud de Santa Marta on retrouve la ville de Rodadero. Une station balnéaire sans trop d’intérêts mis à part une plage propre. C’est aussi le point de départ vers un petit bout de paradis nommé « Playa Blanca ». Plutôt que d’y accéder en bateau, comme plusieurs personnes me l’ont recommandé, j’ai voulu y aller à pieds. Résultat : après 1h de marche je me suis retrouvé sur une autre plage. Vexé, j’ai coupé à travers champs au milieu des araignées et (probablement) de quelques serpents, je ne voyais plus mes genoux, la pluie a commencé à tomber… j’étais totalement perdu ! J’ai fini par retrouver mon chemin, mais pas « Playa Blanca ».




Les colombiens sont petits, tant pis pour les grands

Je me suis cogné la tête dans le bus allant de Santa Marta à Rodadero. Bien qu’un peu sonné, ce n’est qu’une broutille comparé à ce qui m’est arrivé le lendemain. Juste avant le départ au Parque Nacional de Tayrona, je me suis mangé un coin de douche assez violemment. Jusqu’à saigner. J’ai hésité à partir, mais après avoir désinfecté ça avait l’air d’aller. Puis, dans le bus, naïvement j’ai lu des articles quelques peu alarmants, au camp ça continuait à saigner, je ne me sentais pas très bien… bref j’ai regretté le fait de ne pas être resté au calme 1 jour de plus, voire d’être allé à l’hôpital ! Mais bon, le lendemain ça allait mieux et aujourd’hui je ne me pose plus la question.


Que de rencontres...

Colombie, Canada (partie anglophone), Brésil, Pologne, Australie, Suède, Allemagne, Autriche, Espagne, Etats-Unis, Argentine, Pays-Bas... pour le moment j'ai rencontré des gens venant d'un peu partout mais, ce qui est étonnant et me plaît, je n'ai pas croisé un seul français. Un bon rythme à maintenir !


Et la rue devint rivière

J'ai vécu une scène insolite depuis mon auberge de Santa Marta. Lors d'une fin de journée pluvieuse, j'ai vu l'eau monter dans la rue jusqu'à ce que celle-ci devienne une véritable rivière avec un courant impressionnant. Tout le rez-de-chaussé était inondé mais la montée s'est arrêtée à nos chevilles. Dire que c'était mon 2ème jour en Colombie...




A suivre...

Dès demain je pars pour une randonnée de 4 jours pour accéder à la célèbre Ciudad Perdida (Pueblito mais en plus grand). Ensuite j'irai probablement me poser quelques jours dans un village reculé : Minca. Un programme sur une semaine avant de quitter la région de Santa Marta pour regagner Carthagène.


Hasta luego !

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