La belle citadelle impériale d’Hué
A ma grande surprise, Hué est une ville hyper touristique. A l’instar des grandes villes d’Asie, il y a un quartier backpacker où se mélangent hôtels, restaurants et bars.
Nous arrivons en fin de journée, juste le temps d’aller à une boulangerie pour manger un pain au chocolat (ça fait longtemps), apprécier une bière sur le balcon de notre chambre et traîner un peu dans la ville de nuit et il faut déjà penser au lendemain.
Réveil aux aurores pour prendre la direction de la citadelle impériale située au cœur de la ville. Sur recommandation du réceptionniste de l’hôtel et du Lonely Planet (guide de voyage), nous entamons le tour de la citadelle… perte de temps d’une heure, où nous ne verrons rien, si ce n’est des groupes de touristes arriver et la chaleur grimper de quelques degrés.
L’accès à la citadelle est assez chère (6€), c’est bien plus que nos activités depuis le début du Vietnam où les prix tournent autour de 1€. A l’intérieur c’est assez grandiose. Un espace de 4 hectares où se mélangent différents temples, rappels historiques et jardin botanique. Je ne pense pas que c’est au niveau de la Cité Interdite chinoise, mais ça vaut le coup d’œil.
Des routes à vous faire regretter les motos
Nous quittons Hué en fin de matinée pour rejoindre Dong Hoi. La route la plus longue et affreuse qui soit. Je ne souhaiterai même pas à mon pire ennemi de subir ce trajet. Des lignes droites à perte de vue où il faut se créer un chemin entre les camions, des professionnels du klaxon ne vous laissant que peu d’espace pour doubler.
La chaleur est insupportable. Nous sommes contraints de faire des pauses toutes les heures pour prendre une boisson fraîche. Le soleil tape tellement fort qu’il en transperce le tee-shirt. Obligé de sortir le sweat et le pantalon sous peine de vilaine brûlure.
Heureusement, il y a ces 30 derniers kilomètres entre des dunes de sable blanc et avec une légère brise de fin journée des plus agréables.
La belle surprise Dong Ho
Cette ville côtière ne devait être qu’une étape avant d’attaquer le Phong Nha National Park, elle sera bien plus.
Coupée en deux par un fleuve se jetant dans la mer, il est très agréable de se balader le long des quais de la ville. Outre le paysage au coucher de soleil qui est merveilleux, les gens sont super agréables. Tout le monde vous sourit et vous lâche le seul mot anglais qu’ils connaissent « Hello ». Il n’y a pas tant de touristes que ça ici et c’est mieux ainsi.
L’époustouflante Paradise Cave
Au matin, nous attaquons les 75km qui nous séparent de Paradise Cave au sein du Phong Nha National Park. Encore une grotte, qui plus est pas à côté, je dois admettre que j’étais dubitatif, mais Gijs (le hollandais avec qui j’ai voyagé en NZ) m’en avait dit le plus grand bien.
La route qui mène à la grotte est magnifique, magique, grandiose. C’est le genre de paysage que l’on ne peut que voir ici. Pleins de rizières et montagnes plus ou moins visibles avec cette couche de fumée et notre route passant au milieu de tout ça.
Une fois sur place, il faut payer les 10€ d’entrée et marcher près de 3km avant de se retrouver en face de la fameuse Paradise Cave. A l’intérieur, tout est immense et époustouflant. J’en ai vu des grottes dans ma vie, mais des comme ça, jamais. On est dans la plus grande grotte du monde et il faut absolument la voir pour comprendre ce que ça représente. Un pur kiffe !
Dès l’activité terminée, on s’improvise une nouvelle étape marathon pour arriver sur Ninh Binh le lendemain. On opte pour une route en montagne plutôt que la classique autoroute. Bien nous en a pris. Les paysages sont une fois de plus sensationnels et nous permettent de traverser des petits villages où l’on arrive tel des extraterrestres. Se faire comprendre est une véritable mission, mais on a de bonnes surprises par moment comme ce midi où nous mangeons pour 10 pour moins de 2€.
Nous stoppons notre journée sur Dien Chau, une ville à 3h de Ninh Binh. Une fois encore, nous sommes très bien accueillis et les gens dans la rue sont souriants et chaleureux. Il est bien difficile de communiquer et de se faire comprendre, mais parfois de simples expressions sur les visages en disent long.
Du petit Ha Long au vrai Ha Long
Nous quittons tôt le matin cette sympathique ville pour prendre la direction de Ninh Binh. Pas grand-chose de bien croustillant sur la route jusqu’à arriver dans la très belle région de Tam Coc (9km au Sud de Ninh Binh).
Ici, nous montons sur une petite barque (8€ chacun) pour 1h30 de trajet à la rame entre de magnifiques falaises et rizières. Nous sommes partis à l’heure du midi donc pas un chat. C’est beau, c’est calme et diablement agréable.
Cet endroit est considéré comme le Ha Long Bay terrestre avec les montagnes rappelant celles du grand frère. D’ailleurs, il est temps d’attaquer les 3h30 de route jusqu’à ce fameux Ha Long.
C'est audacieux. Faire Dien Chau – Ha Long en s’arrêtant sur Ninh Binh… sur le papier, impossible. Mais impossible n’est pas « nous » du coup on s’est motivé pour arriver avant la tombée de la nuit sur Ha Long. Et ce, malgré un trafic dense et des routes en travaux.
Demain, nous naviguerons sur l’une des baies les plus célèbres du monde.
Ha Long Bay… au secours !
Que dire… que dire ? Déjà, Ha Long Bay est un endroit magnifique où il est obligatoire de se balader en bateau pour en apprécier pleinement sa beauté. Mais, il y a ce « mais ».
Prendre un tour depuis une agence vous engage sur une arnaque au niveau des prix. N’ayant pas suffisamment de temps, nous avons préféré passer par une prestation de l’hôtel. 13€ alors qu’en allant directement sur place, les prix tournent plus autours de 8€. Ça c’est un premier point.
La deuxième chose est le circuit touristique qui est proposé. Il doit y avoir entre 40 et 60 bateaux partant sur un intervalle de quelques minutes. A bord de chaque bateau, comptez une trentaine de personnes au moins. Le circuit comprend la visite d’une grotte et deux points à voir en bateau. La grotte était affreuse ! Pas totalement naturelle, pour commencer, et aussi (mais surtout) blindée de touristes entassés les uns sur les autres. Il valait mieux ne pas être claustrophobe. Sur les deux autres points, on regrettera juste le surplus de bateaux au même endroit.
Le troisième, et dernier, reproche que je peux faire, c’est l’organisation du tour. Sur un créneau allant de 7h10 à 13h30, je pense que nous avons attendu (sans informations) prêt de 2h et que sur les 4h de tour en bateau, seule 1h aurait été suffisante (en supprimant la grotte et le deuxième point).
Bref, Ha Long Bay est aussi bien un bonheur visuel qu’un enfer touristique. Et on regrettera vite ce choix...
Cat Ba la magnifique
Dès notre retour à l’hôtel, nous reprenons nos motos pour aller de nouveau au port. Cette fois-ci c’est un ferry qui nous attend pour rejoindre l’île de Cat Ba. Un peu moins de 4€ le trajet d’1h avec nos motos. Mais ce qui est fou, et qui fait regretter le choix du matin, c’est que nous traversons de nouveau Ha Long Bay. Et, sans vouloir en rajouter, la partie vue en ferry est peut-être plus belle que celle vue lors de la croisière. Comme quoi, faire des économies de temps et d’argent c’est possible en se penchant un peu plus sur le sujet. A bon entendeur si vous prévoyez un séjour au Vietnam.
L’île est en partie inhabitée, il faut la traverser du nord au sud pour trouver trace d’un endroit où dormir. Mais quelle traversée ! Ai-je déjà roulé dans un endroit aussi beau ? J’ai ma petite idée sur la question. Imaginez Ha Long Bay avec une route passant entre les rochers. C’est tout simplement fabuleux. On se croit autant en montagne, que dans la jungle et en s’aventurant plus loin, on tombe sur la mer. Magnifique.
16 avril oblige, nous fêtons les 25 ans du vieil homme qui me sert de compagnon de route. Bon j’y passe dans un peu plus d’un mois, ça va venir vite… surtout que je ne serai pas seul pour le célébrer ! Bref, la vie nocturne sur l’île n’est pas à la hauteur de l’événement. Mais Ha Long Bay et Cat Ba, c’est déjà pas mal pour un anniversaire.
Demain, nous allons commencer la longue route qui nous amènera dans le nord du Vietnam à la frontière de la Chine dans la région de Sa Pa.