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De la ville à la jungle malaysienne


L’escale artificielle, c’est fait. Ce dimanche 17 janvier, nous prenons un bus pour traverser la frontière malaysienne. Un bus très propre et spacieux, jamais je n’ai pris un bus aussi bien. Franchir une frontière par voie terrestre, hors Europe, c’est une première. Pas de souci pour la validité d’un visa de 90 jours en Malaisie. Nouveau pays, nouvelles aventures !



L’incompréhension Malacca

Première ville de Malaisie où nous nous arrêtons, Malacca est aussi la première grosse ville située à égale distance de Singapour et Kuala Lumpur. 800 000 habitants, on s’attendait à une ville moyenne, locale pour un retour progressif à la vraie vie asiatique… que nenni !


En arrivant au centre-ville, nous découvrons des rues aérées, propres, peu de locaux et énormément de touristes. Cette première impression se confirme à l’auberge. Ceux qui y travaillent sont européens, les occupants sont des 4 coins du globes mais pas d’ici, étonnant.


Bon, pour voir autant de monde, il doit y avoir pleins de choses à faire…


Nous commençons par le marché nocturne. Un marché tout à fait classique. Puis on s’essaie à la vie nocturne… inexistante.


Le lendemain, on s’occupe de 2-3 trucs administratifs : faire du change, retirer de l’argent et prendre une nouvelle carte SIM. Voilà, voilà. En fait, il n’y a rien à faire ici.


On traîne un peu dans la ville, voir le quartier historique hollandais, les quelques édifices religieux dont des ruines d’une église portugaise qui n’a rien à envier au château de Beynes et tester la nourriture de rue qui n’est pas chère.


Mis à part que la ville est très agréable, je ne comprends pas pourquoi elle attire autant les touristes. Il ne sert à rien de s’y éterniser. Demain, départ pour la capitale : Kuala Lumpur !



Kuala Lumpur à en devenir parano

A peine plus de 2h de bus pour rejoindre la capitale. Kuala Lumpur, à première vue, ressemble à Jakarta avec de grands buildings un peu partout, des quartiers plus ghetto par endroit… Mais ce n’est qu’au premier abord.


Je ne dirai pas que Malacca nous a fatigués, mais depuis quelques jours, supporter la chaleur devient de plus en plus pénible. Alors pourquoi ne pas se faire plaisir, payer un peu plus cher (11€) et se prendre hôtel avec piscine et gros petit-déj ? C’est chose faite, deux jours de relaxation avant de découvrir un peu plus la ville.


Je disais que ça se rapprochait de Jakarta… Uniquement sur certains points, car pour le reste, c’est presque l’opposé. Ici on retrouve de nombreux transport en commun, le trafic est de ce fait moins chargé et l’air plus respirable que dans la capitale indonésienne. Globalement, tout est très concentré ici, la distance entre les différents lieux emblématiques de Kuala Lumpur est faible. Seul point négatif pour le moment : le nombre (trop) impressionnant de sans-abris. Toujours la même problématique d’une ville en développement, trop de personnes restent sur la touche.


La capitale malaysienne regorge de lieux, monuments et constructions à voir.


Le quartier de Chinatown est vivant avec de nombreux commerces et quelques endroits impressionnants. On retrouve la très belle Merdeka Square avec une architecture magnifique, la non moins jolie Jamek Mosque et le cadre agréable de Central Market.


Il y aussi le fameux quartier du Golden Triangle où l’on retrouve le building le plus célèbre de Malaisie : KLCC aka Petronas towers. Ce sont les plus hautes tours jumelles au monde. A quelques centaines de mètres, une autre tour immense : KL Tower. Pour 18€, on peut apprécier une formidable vue panoramique.


Au sein du Golden Triangle, on retrouve Bukit Bintang. La vie nocturne se passe intégralement ici. Beaucoup de bars, restaurants, boîte de nuit et… de touristes ! On pourrait se croire à Kuta Bali, à la seule différence que les ladyboys ont remplacé les escortes girls. C’est simple. Il y en a tellement qu’on en devient totalement parano. Peut-être trop même. Mais dans ce cas, il vaut mieux être trop parano que pas assez…


Enfin, le plus beau lieu de Kuala Lumpur est aussi le plus excentré : Batu Caves. Un temple hindou gigantesque construit dans des grottes. C’est vertigineux et les centaines de marches pour y accéder sont horribles sous le soleil et la chaleur écrasante.


Entre l’envie de se reposer, de visiter, et de profiter du week-end, nous serons restés pas moins de 6 jours ici. C’est beaucoup trop, mais nous avons l’avantage de ne pas avoir de contraintes sur le Visa malaysien. Ça a du bon de prendre son temps aussi.



La petite déception Taman Negara

Longue journée de transport mais pas des plus désagréables. Après une première navette faisant la liaison entre Kuala Lumpur et Jerantut, nous prenons un bateau (sorte de pirogue) pour rejoindre le principal village du Taman Negara : Kuala Tahan. Trois heures à remonter le fleuve de la plus vieille Rainforest du monde, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.


On découvre notre guest house et faisons un tour dans ce charmant petit village où les touristes se mélangent aux locaux et où les restaurants sont… flottants sur le fleuve. On en profite également pour planifier nos activités qui commenceront le lendemain.


Premier jour où nous commençons par une randonnée dans la forêt de près de 4h. La forêt est dense et fait réellement penser à la jungle par moment mais pour le reste, nous ne verrons ni serpent, ni sangsue (hormis une petite ridicule). Le chemin est tout tracé et balisé, ça ne fait pas très aventurier. Moi qui me voyais déjà comme Indiana Jones.


Le célèbre pont suspendu, l’un des plus longs au monde, n’a qu’un intérêt touristique et purement financier. Il ne permet pas d’accéder d’un point A à un point B, mais juste de faire une loupe. C’est sympa mais ça ne respire pas le naturel.


Enfin, nous accédons au Teresek Hill. Une longue et difficile montée pour un point de vue magnifique sur une partie du parc national. Pas besoin de guide pour cette première randonnée et on a bien fait de ne pas en prendre un.


La seconde activité nous a coûtés 10€ chacun. Après avoir découvert la culture et les traditions des peuples maoris (Nouvelle-Zélande), aborigènes (Australie), place à un peuple indigène malaysien : Asli Orang. Un petit village de 6 familles et d’une vingtaine d’habitants. Notre guide nous explique l’histoire du village, les coutumes, la religion, la scolarité, etc. On nous montre comment ils font du feu, et comment ils chassent. On s’essaie à la façon de chasser et puis voilà, terminé. Un bel attrape-touristes dont on a des doutes sur la réalité du village… On va leur accorder le bénéfice du doute.


La dernière activité est nocturne. Un safari de 2h pour un peu plus de 7€ par tête. Ce n’est pas un safari dans la jungle, comme on aurait pu l’espérer, mais sur la route puis dans une plantation de palmiers. Qu’à cela ne tienne. Mon premier délire façon safari à être assis à l’arrière d’un pick-up et à chercher des animaux… on ne sera pas déçu. Un paresseux, trois chouettes, deux bébés léopards et deux jungle foxes. Pas si mal que ça.


Nous rejoindrons les îles de Perenthian demain, jeudi. La journée du mercredi à patienter au village de Kuala Tahan. Parce que oui, il n’y a pas d’autres activités à faire ici. Avec du recul, peut-être aurions-nous dû prendre des treks dans la jungle de deux ou trois journées. Peut-être… Mais bon, en attendant, pour une forêt aussi célèbre, avec les nombreux échos que j’ai eus, je suis globalement un peu déçu.




Je m’attendais à autre chose de la Malaisie. J’imaginais ça plus proche de l’Indonésie. Il me reste encore Perhentian et Penang pour tenter de découvrir autre chose de ce pays.

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