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Si Java bien...


48h non stop

Ce n’est pas entièrement remis des dernières soirées balinaises, que nous entamons une longue journée de transport jusqu’à Java.

Un taxi de 45 minutes (3€) jusqu’à la station de bus puis un bus public (très précaire) de 4h (4€) jusqu’à Gilimanuk avant de prendre un ferry pour 1h30 (0,5€) pour arriver à Ketapang.


En route, nous faisons la connaissance d’une indonésienne, un anglais, un brésilien et un sud-coréen souhaitant faire la même ascension que nous au mont Ijen. Une ascension qui se fait de nuit et que nous ferons… ce soir.


C’est donc un peu fatigué que nous prenons notre navette à minuit. Une heure de route avant le camp de base puis 2h de marche pour arriver dans le cratère. Le mont Ijen est en effet un volcan culminant à 2800 mètres d’altitude et ayant la particularité de cracher de la lave bleue. Avec l’Island, c’est l’unique endroit où l’on peut voir ce phénomène.


Malheureusement, pas de lave bleue mais des flammes de cette couleur. Impressionnant. Ce qui est impressionnant aussi, c’est la chute des températures, il fait très froid. Le monde en masse et beaucoup de locaux, assez fou pour faire le chemin en tong. Enfin, les travailleurs, ceux qui remontent les blocs de souffre, très dur et très lourd, personne n’a su en soulevé un.


Sur les coups de 5h, levé de soleil. La fatigue se fait ressentir ce qui fait que l’on apprécie moins.


Retour en ville à 9h et c’est parti direction Surabaya, la deuxième ville de l’île de Java. 8h dans un bus bondé, avec des fuites quand il pleut et un voisin vomito… Vivement qu’on arrive. Un peu moins de 6€ pour rejoindre Ketapang à Surabaya.


Pour ce soir nous dormirons chez l’anglais qui habite la ville. Il nous accueille gratuitement et nous fait goûter quelques spécialités indonésiennes que l’on ne trouve que dans les rues. Nous testerons une boisson à base de cannelle et un plat à base de canard pour la modique somme de… 0,50€ !


La nuit fût courte mais au moins il y a eu une nuit. Nous ne nous éterniserons pas longtemps sur Surabaya, 2ème ville de Java, dépourvue de toutes activités intéressantes. Direction Yogyakarta pour une première en train ici… et c’est beaucoup mieux que le bus. Spacieux, avec l’air conditionné, des prises électriques pour chaque siège… Bref, je suis très agréablement surpris. Un peu moins de 10€ et 5h de train pour rejoindre la principale ville étudiante d’Indonésie.



I love you Yogyakarta

Dès les premières minutes, nous avons un bon pressentiment sur cette ville. Une chose est sûre, avec toutes les activités, les journées seront longues, et avec la vie nocturne qui se présente à nous, les soirées aussi. Et ça n’a pas raté !


Première auberge en plein centre-ville, dans le quartier le plus vivant. Une locale nous fait découvrir le meilleur restaurant qualité/prix que j’ai fait jusqu’à maintenant (Bedhots Restaurant), les spécialités indonésiennes y sont délicieuses. Pour le reste, à force de rencontres, de quelques verres et boîte de nuit, la soirée finie à l’aube. Welcome to Yogyakarta.


Par cette première soirée, nous avons pu constater qu’il y a très peu de touristes, principalement des étudiants et les seuls français rencontrés étaient en échange universitaire. Ça change grandement de Bali et c’est quand même plus agréable.


Première journée où l’on ne fait pas grand-chose… la météo est mauvaise. Nous ne ferons que visiter une partie de la ville et le palace du nom de la ville. Un lieu assez singulier et qui, pourtant, suscite beaucoup d’intérêt pour les locaux, notamment les étudiants. Ceux-ci nous demandent régulièrement une photo avec eux ou une interview en anglais pour leur école. A l’heure où j’écris ces quelques lignes, j’ai dû être pris en photo une bonne cinquantaine de fois et répondre à plus d’une dizaine d’interview. Vous avez dit star ? Ça va me faire bizarre d’être un Monsieur Tout le Monde en France.


Pour le deuxième jour nous louons des scooters. Un peu moins performant que les premiers mais ils avançaient bien. Si pour les premiers que nous avons loués sur Ubud on ne nous a rien demandés, ici ce fût plus compliqué. La plupart des agences veulent que vous laissiez votre passeport… Hors de question ! On a donc galéré à chercher avant de parvenir à nos fins.


Près d’une heure de route pour accéder à Borobudur, le principal temple bouddhiste d’Indonésie. On découvre rapidement que l’on paye cher le fait d’être touriste, très cher même. Pour l’accès au temple, un local va payer 15,000rpi (1€) tandis qu’un gentil touriste va payer 280,000rpi (18,5€). La pilule est dure à avaler face à un tel écart. Il faut bien se faire une raison, nous n’avons pas fini raquer en Asie.


Mais passons, que vaut se temple ? Déjà on entre dans une toute autre catégorie comparé à ceux déjà vu sur Bali et Lombok. Borobudur est immense et assez délicat à décrire. Enregistré au patrimoine mondial de l’UNESCO, il s’élève sur 6 paliers/étages/plateformes (je ne sais quel mot est le plus adapté) un peu à la manière d’une pyramide. Au sommet on trouve d’énormes dômes. Le reste du temple est composé de fresques (2 672 au total) et de statues de Buddha (504). Je m’arrêterai là pour les détails et vous laisse apprécier les photos.


Malheureusement, ce sera tout pour aujourd’hui. La perte de temps ce matin pour les scooters et la distance du centre-ville nous empêche de faire une nouvelle activité… ce qui promet une grosse journée demain.


Troisième jour, toujours avec nos scooters. Direction Prambanan pour démarrer la journée.


Ce nouveau temple, à une trentaine de minutes du centre-ville, est également enregistré au patrimoine mondial de l’UNESCO. Contrairement à Borobudur, il n’est pas constitué d’une seule grosse structure mais de plusieurs Candi (temples) sur un même espace. Comme son homologue bouddhiste, Prambanan affiche un prix touriste élevé (17€). Historiquement, ce temple hindouiste (le plus grand d’Indonésie et l’un des plus importants d’Asie du Sud Est) est une réponse directe à la construction de Borobudur bâti au IXe siècle. Là encore, je n’ai saisi que peu d’information donc je vous laisse apprécier les photos.


Nous continuons sur Goa Pindul à 1h de route. Cet endroit abrite une grotte accessible uniquement à la nage ou sur de grosses bouées. Bon, pour les touristes, c’est les bouées et rien d’autre. C’est la première fois que je visite une grotte comme ça. Rien d’époustouflant en soi, mais pour le prix (4€) l’activité est honnête et nous permet de nous rafraîchir un peu. Si le premier jour était pluvieux, on a le droit à un grand soleil sous une chaleur écrasante depuis deux jours.


Encore 1h de route pour accéder à la plage de Kukup. Un lieu magnifique, digne des plus belles cartes postales surtout avec le soleil qui se couche. Malheureusement, nous ne pouvons pas nous baigner à cause des rochers… un mal pour un bien puisque nous ne restons pas longtemps et entamons la route du retour avant la tombée de la nuit. Avec un coucher de soleil rouge et des paysages de rizières magnifiques, la première partie du retour est simplement génial, difficile de faire mieux. Mais c’est une fois que la nuit tombe que le trajet devient moins sympa… Après deux longues heures nous arrivons enfin à l’hôtel.


Dernière soirée sur Yogyakarta avant d’attaquer une courte nuit de sommeil. Demain, le train à destination de Jakarta est à 9h.



Crazy Jakarta

Il est temps de dire au revoir à Yogyakarta. Je ne peux pas tout vous raconter, mais nous avons vécu de belles choses ici et rencontré des gens formidables. S’il y a bien une ville indonésienne où il fait bon vivre, je pense que c’est celle-ci.


Nous devions rendre les scooters à 8h et prendre notre train à 9h… personne jusqu’à 8h40 ! 20 minutes pour rejoindre la gare et évidemment, pas de taxi ! Pour une fois qu’on a besoin d’eux. On entame un sprint à la Pékin Express avec nos gros backpacks. Avec du recul c’est assez marrant. Avec 5 minutes d’avance, on choppe notre train. C’est parti pour 8h de transport jusqu’à Jakarta, capital d’Indonésie.


Et que le train fût long… Pas mal de monde et une climatisation qui n’est pas performante. On a pris notre mal en patience malgré une grosse fatigue.


On a vite compris le bordel de cette ville avec tous ces gens et les rues bondées de voitures et scooters. 30 minutes nous séparent de la gare à notre auberge. On décide d’y aller à pieds, ça ira plus vite.


Hotel Tator sur Jalan Jaksa, en plein centre-ville. Hôtel très propre pour un prix honnête (200,000rpi – 13€). Je ne parle pas souvent des hôtels, mais pour la situation, je trouve celui-ci très bien.


Pour ce soir, on restera aux alentours. Restaurants et bars sont quand même bien plus chers que dans le reste du pays. C’est la capitale !


Pour entamer cette journée pleine sur Jakarta, nous avons fait une bonne nuit de sommeil. A dormir moins de 5h par nuit depuis 1 semaine, l’organisme en avait bien besoin. Puis, direction à ce que la ville sait faire de mieux : les malls. Ces immenses centres commerciaux sont dispersés un peu partout dans la ville et sont totalement démesurés. Le Grand Indonesia Mall en est le parfait exemple. Le plus grand centre-commercial de Jakarta est construit sur 10 étages où l’on trouve de tout dans des décorations toutes plus originales les unes que les autres. Impressionnant à défaut d’être réellement passionnant. Disons que ça reste un shopping center.


La journée continue par la visite (de l’extérieur) de la plus grande mosquée d’Asie du Sud-Est. Un complexe gigantesque situé juste en face d’une… cathédrale. Assez spéciale de retrouver deux édifices religieux en face à face et simplement séparés d’une rue.


Sur le retour à l’hôtel, nous nous sommes arrêtés au monument national, une sorte d’obélisque de 132 mètres de hauteur avec une flamme en or en sommet.


Pour ce soir, nous testons un quartier du sud de la ville. Je confirme, Jakarta c’est vraiment plus cher que le reste de l’Indonésie.


Les grosses villes, très peu pour nous. Jakarta paraît finalement bien plus propre et espacé par rapport à ce qu’on pourrait penser, et ce malgré la pollution qui se ressent à chaque instant. Du coup on ne va pas rester plus longtemps. Avec l’aide de Lisa, une locale rencontrée sur Bali, nous réservons 3 jours et 2 nuits sur Thousand Islands. Un archipel de 1000 îles (comme son nom l’indique) situé au nord de Jakarta. Séjour tout inclus : 800,000rpi (53€).



Une coupure paradisiaque

Un samedi soir à Jakarta c’est comme un samedi soir partout ailleurs. Les gens sortent et se couchent tard… ou comme nous, ne se couchent pas. Rendez-vous à 6h30 pour prendre le bateau. La journée va être longue.


Trois heures de bateau pour arriver sur Tidung. L’île est facilement comparable à Gili T. Quelques habitations, pas mal de homestay, les gens circulent en vélos ou scooters. Par contre, il n’y a aucun touriste. Les vacanciers sont essentiellement locaux, et ce n’est pas plus mal.


On fait la connaissance de Rambo, un homme (ou femme on ne sait pas encore), totalement timbré(e) et bien lourd(e) surtout avec la fatigue. Il est accompagné de « Jean-Jacques » (on ne sait plus son prénom), un mec légèrement oppressant.


Visite de l’île avec le second avant de chiller un peu sur la pointe et apprécier le sunset. On en profite pour réserver une journée bateau à 300,000rpi (20€) chacun pour demain.


« Vous verrez des requins et des tortues » sur le papier, cette journée devait nous envoyer du rêve. Ça s’est passé différemment.


On embarque dans un petit bateau de pêche pour accéder au premier spot, au large de l’île Tidung. Pas mal de poissons, des coraux assez bien préservés et quelques méduses menaçantes. On n’y restera pas longtemps.


Sur le deuxième, rebelote. Et sur le troisième idem. Les endroits sont mieux que sur Gili même si on est loin du standing australien. Mais il y a trop de Jelly Fish pour s’éterniser sur les lieux.


Pour l’heure du déjeuner, nous allons sur l’île de Pari. Yes, nous sommes partout ! Direction la plus belle plage jamais vue en Indonésie et peut-être l’une de plus paradisiaque découverte depuis… je remonterai presque jusqu’au Bahamas, c’est dire. Des petites huttes sur une mer d’un bleu clair avec du sable blanc partout, quelques buissons et des cocotiers. Là on est vraiment bien.


Sur le retour, on se stop à une seconde île. Nettement moins sympa même si un groupe de chiens est venu taper la promenade avec nous.


Dernier spot de snorkeling… Là c’est un champ de méduses qui se dresse face à nous. On va rester dans le bateau. Pas de requins, ni de tortues donc, le programme n’a pas vraiment été respecté.


Pour finir la journée, nous faisons un court tour de bouée tractée. La notion de sport aquatique est totalement différente qu’en France. 4 minutes d’activité pour une seule chute à la fin. Pas terrible. Enfin, Geoffrey s’essaie à quelques jump du haut du pont.


Un beau couché de soleil avec de belles couleurs avant de manger et d’entamer la soirée. Au moment où j’écris, on entend de la musique à l’extérieur. Que se passe-t-il ? Allons voir…



Deux jours dans les transports avant Singapore

Et la soirée fût sympathique. Il y avait une sorte de comité d’entreprise pour fêter le départ en retraite du patron. Du coup, soirée karaoké avec une vingtaine de personnes… et non, nous n’avons pas chanté, encore heureux !


Réveil matinal pour prendre le bateau en direction de Jakarta. Du riz bien épicé au petit déjeuner en guise de cadeau d’adieu et retour sur terre. Ces deux jours ont été géniaux même s’ils mettent en avant un fléau qui touche le pays et qui concerne ses habitants : la pollution. Tout est jeté par terre ou dans la mer. Mégot, sac en plastique, emballage, papiers, bouteilles… tout y passe et c’est déplorable. Il y a vraiment une éducation à refaire !


3h de bateau puis 1h pour rejoindre l’hôtel. Une nouvelle heure pour retrouver des amis, puis encore 1h pour changer d’endroit… Bref, avec le trafic de Jakarta, on passe énormément de temps dans les taxis, ça va que ce n’est pas cher.



Après 28 jours de folie en Indonésie, il est temps de changer de pays et de découvrir de nouveaux horizons. Prochaine étape : Singapore ! En attendant, je vous laisse avec une vue aérienne de Tidung.


A très vite !

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