Last roadtrip en Australie
- Stop dreaming Start travelling
- 11 déc. 2015
- 14 min de lecture
J’attaque mon dernier roadtrip en Australie. Un roadtrip que je qualifierai de « luxe » entre Adélaïde et Perth. Pourquoi de luxe ? Parce que j’y ai mis le prix (1645$ / 1175€) pour 10 jours et 9 nuits, mais aussi (et surtout) parce que je vais voyager les yeux fermés sans me soucier des lieux à visiter, des endroits où dormir ou encore de ce que je vais manger.
Vous l’aurez compris, pour de multiples raisons, c’est un roadtrip pas comme les autres qui commence maintenant !
Day 1 : Un peu de bush pour bien débuter
5h30… 15 minutes avant le réveil et je suis déjà au taquet. Je suis terriblement fatigué mais je n’ai qu’une hâte : me barrer de cette chambre avec ce porc de ronfleur et (nouvel invité) de cet asticot qui remue constamment sur le lit du dessus.
Rendez-vous à 7h pour le grand départ. Un bus m’y attend avec à son bord 4 voyageurs. Seulement 4 ! C’est presque un voyage sur mesure. Je voyagerai donc avec 2 allemandes, Sarah et Angelika, 1 suisse-allemande Carmen et 1 anglais Thomas. Nous serons guidés et accompagnés par un couple australo-germanique (Derreck et Ania) ainsi qu’une autre personne (Stu) qui fera 2 jours de trajet avec nous.
Du 100% non francophone donc. C’est parfait même si l’adaptation ne sera pas évidente. Il va falloir que je me fasse violence car le niveau en anglais est très élevé. D’ailleurs, je commence à avoir honte quand je dis que ça fait 10 mois que je suis arrivé en Australie… mon parlé ne s’en ressent pas.
Une longue route pour sortir d’Adélaïde et remonter par le nord. On fait un arrêt à Clare (pour ceux qui n’ont pas déjeuné), puis à Laura (pour une pause glace), avant de s’arrêter à Melrose pour le lunch.
Il fait très beau, sec mais pas extrêmement chaud. Le climat est très agréable. On traverse tout de même de nombreux endroits décimés par le feu.
Notre première vraie activité se fait après manger à Alligator Gorge. Une petite boucle de 2km au milieu de jolis rochers. Je remarque assez rapidement qu’il va falloir prendre son mal en patience pour les randonnées, nous n’avons pas tous le même rythme.
Un arrêt rapide pour admirer la vue sur le chemin puis nous arrivons à Quorn.
Nous devions visiter une ancienne gare, mais la rue principale est bloquée pour le tournage d’un film (ou d’une série). Un remake de « Wolfe Creek » est en préparation… Va falloir suivre tout ça de très près dans les prochaines sorties cinéma.
Direction le campement où nous arrivons à 18h. Un camp au milieu des kangourous et de grands rochers. On peut y observer les « Yellow Wallabies », la plus belle race que j’ai pu voir en Australie. Le confort ne sera pas de la partie puisque nous dormirons à la belle étoile dans des sacs de couchage relativement précaire. Néanmoins, il y a un bel effort sur la nourriture. Ce midi, salade avec des roulés saucisses et ce soir noodles au poulet avec petits légumes. Magnifique.
Par contre, il ne fait pas chaud et il n’est que 21h… la nuit s’annonce frisquette !
Day 2 : ça farte grave !
La nuit fût fraîche en effet. Mais l’air de rien, dans ces sacs de couchage il fait une de ces chaleur ! Disons que l’on a juste froid à la tête (suffisant pour chopper une petite crève, j’espère qu’elle passera). Par contre, j’ai encore le droit à un ronfleur… ou plutôt une. Mais comme c’est la maman de l'équipe, je me tais et je m’écarte du groupe pour me rapprocher des kangourous. Le ciel était magnifiquement étoilé, c’est ce qu’on appelle dormir à la belle étoile.
5h30… encore un réveil matinal. Et pourtant je suis le dernier levé. On ne va quand même pas faire tâche le premier jour. Le thé est déjà près et c’est très agréable.
Départ vers 6h30 pour Venus Bay. En chemin, j’assiste aux célèbres clichés australiens concernant le bush. Un beau levé de soleil, des champs à perte de vue, sur 1 kilomètre on croise beaucoup de kangourous, des émeus, des oiseaux multicolores, des vaches, et tout ceci dans une ambiance très spéciale, propre à ce magnifique pays.
Sur la route, nous arrêtons pour le Big Galah (oiseau australien) et pour l’Australian Farmers fait en pierre de granite.
On arrive pour midi sur cette fameuse Venus Bay. De très belles couleurs sur cette plage avec ce bleu typique en Australie. Nous mangeons des wraps au milieu des pélicans avant d’entamer une belle promenade où nous voyons des dauphins. Vraiment sympa.
Quelques kilomètres plus au sud, nous entrons dans le Coodlie Park. Sur place la visite d’une grotte (Talia Caves), d’une sorte de trou dans la terre (The Big Tub) avant la session Sendboard. Très fun mais avec de belles gamelles, de très belles même. J’en ai mangé du sable, mais on a bien rigolé.
Ce soir, campement dans un endroit un peu spécial. On retrouve le groupe qui fait la même route mais dans l’autre sens (ils ne sont que 3, moniteur inclus). Barbecue avec tout le monde, parfait. Douche… comment vous dire ? Suivez les photos. 1 – on remplit son sceau d’eau (froide, of course). 2 – on verse le sceau dans le réservoir à douche. 3 – par un système de poulie, on monte le réservoir au-dessus de notre tête. 4 – on laisse couler à faible débit pour éviter de répéter cette opération. Fin de soirée, feu de camp avec chamalos… Que faire de mieux ? Si ! Le logement. Ce soir, on dort de nouveau à la belle étoile mais dans des petits cabanons. Vraiment cool !
Day 3 : Entre les lions de mer et les dauphins, j’étais là
Réveil de bonne heure et après une mauvaise nuit… J’ai compté, ça fait la douzième d’affilé. Cette fois, c’était les moustiques qui sont venus emmerder mon sommeil. Forcément quand on dort à la belle étoile, on est exposé à 100%. Bref, réveil à 6h30 pour des pancakes, de quoi redonner le sourire… Mais ce n’est rien par rapport à ce qui nous attend. Juste pour info, notre ami Stu nous a quittés et c’est Sandra, une suédoise de 21 ans qui a pris sa place. On gagne au change !
Direction Baird Bay, un petit village en bord de mer. Ici nous embarquons à bord d’un bateau qui nous amène un peu plus au large, là où se trouvent les lions de mer et autres phoques. C’est parti pour une session snorkeling à nager et jouer avec eux. Certains font les yeux doux et se laissent aller à un smac. Un moment unique… que j’ai failli gâcher. On nous a bien expliqué, mais j’ai mal compris, qu’il ne fallait pas sortir de l’eau et se mettre debout face aux animaux. Devinez quoi ? C’est ce que j’ai fait ! Du coup, tous les animaux ont fui dans l’eau et m’ont tous regardé d’un air menaçant. Je vous promets que lorsque vous avez des dizaines de phoques qui sont là à vous fixer, vous ne faites pas le fier.
Bref, je me suis excusé auprès du moniteur qui a plus eu peur pour moi qu’autre chose. Deuxième partie de la matinée : les dauphins. Après de longues minutes à les chercher, nous avons trouvé un petit groupe de 5-6 dauphins. C’est nettement moins docile qu’un lion de mer mais quand ça nage à vos côtés et que ça vous frôle à quelques centimètres, vous êtes comme dans un rêve. Pas de photos, mais une petite vidéo pour l'occasion.
Une activité de 4h environ pour une centaine d’euros. On a faim quand on sort de l’eau (qui est très fraîche par ailleurs). Ça tombe bien, le lunch est prêt avec des chicken burgers.
S’en suit une longue route où l’on s’arrête à 3 reprises pour pas grand-chose. Il fait très chaud (37°C) mais on le vit bien.
Vers 19h, nous arrivons à notre campement à Fowlers Bay. Celui-ci n’est pas terrible, quoiqu’en bord de mer, mais propose des douches que j’appellerai moderne (comparé à hier). Délicieux poulet mariné au pesto pour ce soir avant d’attaquer une bonne nuit (j’espère).
Demain matin, réveil à 6h pour une journée de route sur la Nullarbord Road et sous une météo qui devrait monter jusqu’à 45°C… ça va chauffer !
Day 4 : La Nullarbor Road
Réveil aux aurores comme prévu ce qui me permet de profiter d’un joli crépuscule. Je dois dire que la nuit c’est bien passée et on le ressent. Petit déjeuner rapide sous une chaleur déjà écrasante (à 6h du mat’) et c’est parti pour une longue journée de route.
Premier arrêt sur un des mythiques panneaux australiens sur les dangers que l’on peut croiser sur la route. Parfait pour quelques photos.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons sur Head of Bight, l’endroit pour apercevoir les baleines. Mais comme ce n’est pas la saison, nous ne verrons que de l’eau.
Un nouvel arrêt à l’entrée de la Nullarbor Road où j’ai la chance de voir un Dingo. Cette mythique route australienne est connue pour être une longue ligne droite désertique et sans la moindre végétation de type arbre.
Juste avant de manger, nous nous stoppons une nouvelle fois proche de la mer où nous apprécions la vue sur de belles falaises.
15h… un tournons dans cette aventure. 7 mois après avoir quitté l’état du Western Australia, m’y voici de nouveau. Ça fait bizarre.
On fait un arrêt à Eucla pour voir la Telegraph Station, une ruine engouffrée dans le sable. Puis on roule sous un déluge. On est loin, très loin, des 45°C annoncés, et c’est tant mieux. Quitte à rouler, autant que ce ne soit pas sous une chaleur écrasante.
Le déluge passe mais les routes sont détrempées. Je crois que nous ne dormirons pas à la belle étoile ce soir.
Ce qu’il y a de marrant avec cette longue route où il ne se passe rien, c’est que chaque petit lieu ou activité vaut le détour. Nous voici à l’entrée de la plus longue ligne droite d’Australie (146,6km) la 90 Miles Straight Road. Et ils ne plaisantent pas, c’est vraiment interminable.
Chose notable, nous avons changé deux fois d’heure en l’espace de quelques kilomètres. On remonte notre montre de 1h45 puis de 45 minutes. Du coup, au lieu qu’il soit 19h30, il est 17h… ça explique pourquoi je commence à avoir faim.
Finalement nous arrivons sur un campement avec un espace couvert. Ce soir, c’est pâtes bolognaise !
Day 5 : Cap sur Esperance, cap sur la pluie
4h15… on se lève de plus en plus tôt. Mais avec le « jetlag » de 2h30, ça ne nous dérange pas plus que ça. D’autant plus que le soleil se lève beaucoup plus tôt (of course).
Petit déjeuner très matinal et on est reparti sur les routes australiennes sous un soleil et un ciel bleu qui annoncent une belle journée.
On roule, on roule, on roule… Petit arrêt à Balladonia puis à Norseman. Rien de particulier sur le premier et pause brunch sur le second. A 10h, on avait bien faim. On profite de cet instant pour faire quelque chose de mes cheveux (maintenant qu’ils sont longs). Premier test : 2 nattes, un peu trop efféminé à mon goût.
Nous avons fini la longue route qui rallie l’Est à l’Ouest, nous entamons maintenant la descente jusqu’à Esperance. Sur le chemin, une large végétation récemment ravagée par un feu de forêt.
Et la catastrophe arriva… Un déluge sur Esperance qui ne semble pas prêt de s’arrêter. Nous trouvons refuge dans un club de tir à la carabine. Bon, vu comme ça, il n’y a pas grand-chose qui pourrait nous arriver de pire mais… Le club est très accueillant et nous laisse dormir et utiliser toutes les facilités (cuisine, toilettes, douche, salle à manger, etc.). Et qui dit club de tir, dit boules Quies pour protéger les oreilles, j’en profite pour protéger les miennes.
Du coup ce soir c’est festin de roi. Jour de saint Nicolas donc jour de Noël pour nous (on va faire genre). Dinde accompagné de ses petits légumes et de sa sauce. Et en dessert, c’est bibi aux fourneaux avec des crêpes !
Bon, c’est bien beau tout ça, mais la météo ne s’annonce pas très bonne pour demain. Je crois que la partie Esperance et Cape Le Grand, l’une des plus belles d’Australie, se fera sous la pluie ou (au mieux) sous les nuages.
Day 6 : Une météo cauchemardesque sur un lieu de rêve
Réveil à 6h ce matin sous la grisaille et un petit crachin. Gros petit déjeuner pour oublier la météo : crêpes, bacon, œufs brouillés… royal !
On prend tout de même la route pour Cap Le Grand après avoir préparé nos sandwiches pour le midi. La pluie se stop mais les nuages restent bien menaçants.
Dans ce parc national absolument magnifique, tout vaut le coup d’œil. On s’attarde donc sur différents points. Tout d’abord, nous prenons la décision de gravir le Frenchman Peak demain matin à l’aube (en espérant une meilleure météo). Ensuite, nous prenons une première fois la direction de Lucky Bay, juste pour apprécier cette plage de sable blanc et d’eau turquoise sublime. Mais nous y reviendrons plus longuement après.
Première randonnée : celle allant de Lucky Bay à Thistle Cove. Une belle balade qui nous permet de prendre un peu de hauteur sur la plage de Lucky Bay, d’apprécier les roches de granites et les grottes creusées par le vent et la mer dans la roche. A l’arrivée de cette petite heure de randonnée, une nouvelle belle plage.
Peu avant midi, nous allons sur Le Grand Beach. Une longue plage de 9 miles (je vous laisse faire la conversion). Toujours joli mais toujours sous les nuages.
Pause déjeuner et à l’attaque de Hellfire Bay. Nouvelle plage magique que nous apprécions en grimpant sur un rocher.
Et puis de retour sur Lucky Bay. Sûrement la plus célèbre du parc national. Suédoise, Allemande et Anglais bravent le froid et vont se baigner. De mon côté, encore malade (et frileux, ok), je ne fais pas le fou. Ceci dit à faire trempette, l’eau est très bonne. C’est dehors qu’il ne fait pas chaud. Sur la plage nous croisons un kangourou. La fameuse photo du kangourou sur la plage de Lucky Bay prend enfin une dimension réelle.
Ce sera tout pour aujourd’hui dans le parc national. Retour au campement de la veille pour une bonne douche chaude pour les vaillants.
Mais la journée n’est pas finie et le soleil pointe enfin le bout de son nez. Vers 16h, nous attaquons une boucle jusqu’au Pink Lake. Nous passons par la Great Ocean Drive (et non Road). Elle est beaucoup plus petite que la Great Ocean Road mais propose néanmoins des vues magnifiques. Et avec le soleil qui revient, on en prend pleins les mirettes.
Et nous voici face au Pink Lake qui est… Grey ! Je pense que pour le voir rose, il faut y être la bonne saison et avec une bonne inclinaison du soleil. Pas grave, un lac gris, ça n’arrive pas tous les jours !
Retour au club de tir pour une nouvelle nuit. Les filles s’amusent encore avec mes cheveux, c’est de pire en pire… Pignons de poulet riz avec pudding en dessert. On vit bien quand même.
Day 7 : Peak and drive
4h… oui je vais dire tous les jours l’heure à laquelle je me lève parce que ce n’est pas commun un tel rythme de vie. Donc levé matinal (mais pas plus fatigué que ça) pour retourner sur le Cap Le Grand National Park.
Vers 5h30 nous entamons la montée en direction du Frenchman Peak. L’ascension est courte et relativement périlleuse. La météo n’est malheureusement pas avec nous. Les nuages plombent le paysage qui est censé être inoubliable. Bon, si la vue est belle, elle ne restera pas gravée dans ma mémoire. Après, en tant que français, gravir le Frenchman Peak, ça tombe sous le sens.
Après avoir récupéré nos affaires au campement et fait quelques courses, nous attaquons une longue route de 5h en direction de Stirling Range National Park.
Du coup pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il y a bien eu ce délicieux lunch asiatique à Ravensthorpe sous un soleil radieux, mais ce sera tout pour aujourd’hui.
Vers 17h nous arrivons au campement à l’entrée du National Park. Celui-ci à l’air somptueux avec de nombreuses montagnes couvertes de végétation. Nous faisons la connaissance d’un autre groupe de 8 personnes. Des Suisses, des Allemands, des Belges, des Anglais mais toujours pas de Français et ça me va très bien comme ça ! Il y a une petite balade inutile proche du caravan park mais qui permet d’apprécier de beaux oiseaux verts et quelques monts à l’horizon.
Ce soir, c’est big burger maison. Miam !
Demain, nous visiterons une partie du parc national avant de poursuivre en direction d’Albany. En espérant une belle météo.
Day 8 : A mon Titou…
La nuit a été parfaite. J’ai très bien dormi. Le réveil à 4h est un peu difficile mais bon, une belle journée nous attend.
Après le petit déj, direction le Bluff Knoll. Le plus haut mont du parc national et même du Western Australia (1306 mètres).
L’ascension est longue (3,1km) et pas vraiment évidente. Au bout d’une heure d’effort nous arrivons au sommet avec un panorama sublime. Juste quelques nuages un peu bas viennent ternir l’ensemble.
Vers 10h nous reprenons la route pour Albany, une belle ville côtière, avant de prendre la direction de Gap dans la région de Frenchman Bay. Ils sont partout ces français. La vue sur la plage et le Natural Bridge sont très agréable.
Pour le déjeuner, nous prenons la direction d’une nouvelle plage. Toujours aussi bleu, toujours aussi beau.
Puis vient la ville de Denmark… C’est dans cette charmante petite ville que j’apprends que mon pauvre chien va être piqué aujourd’hui. Sur le coup c’est dur à entendre… mais mon chien a eu une belle et longue vie. Repose en paix mon Titou. Je me souviens de la première fois que l’on t’a vu avec Alexis, on te voulait et on t’a eu.
C’est donc un peu chamboulé que nous continuons notre itinéraire jusqu’aux Green Pools. Une plage (pas du tout verte) très sympathique.
Après cette triste et pourtant belle journée, nous arrivons au campement. Pleins de kangourous et deux émeus nous attendent. C’est probablement la dernière fois que je verrais des kangourous en Australie, donc je savoure… Et ils me le rendent bien ! En effet, après un bon repas (pâtes poulet citronné), 2 kangourous viennent se faire la cour autour du bus… jusqu’à ce que le mâle gagne et engage un ébat sexuel devant nos yeux d’une bonne trentaine de minutes. Ça nous a bien fait rigoler !
Day 9 : La fin est proche, ça donne le vertige !
5h45, c’est un peu notre grasse mat’ à nous. C’est sous le froid et une rosée matinale que je me lève péniblement. Ce matin nous prenons notre temps. Nous savourons le petit déjeuner en compagnies des émeus et kangourous. J’en profite pour leur faire mes adieux à la façon « French Kiss ». Que c’est mignon !
Direction le Diamond Trees Lookout pour commencer la journée. Sur place, des milliers d’arbres dont l’un d’eux peut être grimpé… 52 mètres d’ascension par une échelle artisanale. Je ne fais pas le fier (loin, très loin de là) mais j’ai envie de faire un nouveau bras d’honneur à mon vertige. Au sommet, les jambes tremblotantes, on surplombe la forêt. La descente se fait non sans mal et je suis content de mettre de nouveau pieds à terre. Après mes 2 jumps en Nouvelle-Zélande, c’est une des activités qui m’aura fait le plus flipper. Ah ! Satané vertige !
On continue notre route en direction d’Augusta, la ville située à l’extrême Sud-Ouest. On s’y arrête manger sur un endroit paradisiaque avant de voir le phare (payant et sans intérêt particulier).
Tandis que certains vont à la Jewel Cave (22,5$), d’autres, comme moi, reste en ville pour profiter du calme, des différents magasins artisanaux et de ses habitants... atypiques.
Pour le reste de l’après-midi, nous visitons 2 vignobles où nous testons quelques vins rouges de la région. A défaut d’être délicieux, ça nous a permis de découvrir une autre facette du coin.
En fin de journée, nous arrivons au campement. Une ferme de moutons à l’ancienne mais super sympa. Pile pour l’heure pour les nourrir.
Dernier dîner avec l’équipe avant d’arriver à Perth demain. Meat Pie au menu avec des mélanges de légumes un peu spécial.
Day 10 : La boucle est bouclée
5h30, 5h30, 6h30, 5h45, 4h15, 6h, 4h, 4h, 5h45 et… 5h ! Voilà ce qu’on appelle une dizaine matinale. Pas un réveil après 6h30, c’est beau les vacances.
Dernier petit déjeuner avant de replier une dernière fois nos Swagbag. Au revoir la ferme, bonjour la dernière journée de roadtrip en Australie.
Elle commence par un coin que j’ai trouvé sur internet et qui n’était pas prévu dans le tour. C’est aussi ça la chance d’avoir un petit groupe, on peut apporter notre touche personnelle au voyage. Direction donc le Canal Rocks. Un pont en bois au milieu des rochers traversé par la mer. Encore une belle photo carte postale.
Si ce matin nous n’avons fait que traverser Margaret River (à 7h les commerces sont encore fermés), nous prenons le temps de nous arrêter à Yallingup. C’est une petite ville charmante dans laquelle se trouve un boulanger français faisant de très très bonnes brioches. Que c’est bon !
En route pour la NGligi Cave maintenant. La région du Sud-Ouest australien est très réputée pour son vin, son surf et ses grottes. On en trouve tout le long de la… Caves Road (évidemment). C’est Josh, propriétaire des lieux par descendance, qui nous fait la visite. Cet australien aux racines aborigènes nous raconte l’histoire de la région, de la grotte, de la végétation comestible et médicinale, des outils utilisés pour faire du feu, chasser, s’abriter, se protéger et de toutes les pratiques aborigènes de l’époque. J’admets ne pas avoir tout compris puisque les croyances aborigènes sont beaucoup basées sur des mythes mettant en scène les animaux australiens dans des situations bizarres. Bref, ce que je sais, c’est que la grotte est très sympa, que Josh est très doué au didgeridoo et qu’il nous a fait un feu à la façon d’un réfugié de Koh Lanta, à savoir avec 2 bouts de bois.
Après cette belle visite, nous prenons la direction de Busselton pour le déjeuner. Busselton… Busselton… et oui, ce nom-là m’est familier. Il y a 9 mois, j’étais dans cette ville avec Max et Gilou. On peut officiellement dire que j’ai fini mon tour d’Australie ! Déjeuner en face de la mer avant de prendre la route pour Perth.
Aucun autre arrêt sur la route. C’est sous un soleil radieux et chaleur digne de ce nom que je retrouve la ville de mes débuts australiens, non sans une pointe de nostalgie.
Ce soir, nous nous retrouverons une dernière fois au restaurant tous ensemble, puis il sera temps pour moi de me pencher très sérieusement sur la suite des événements… en dehors du territoire australien.
Noël approche à grand pas... Je redoute de plus en plus cette période, mais en attendant, vaut mieux en rigoler.
Sur cette belle photo, je vous embrasse !
Comentarios