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Quand ça ronfle, ça me gonfle


Je vous avais promis un article avant d’entamer mon dernier roadtrip Australien, c’est chose faite. Bon, il sera un peu décousu comme je vais parler de tout et de rien.



La malédiction des ronfleurs

Après 5 nuits à dormir dans le froid, sans matelas donc dans l’inconfort total, j’étais heureux de retrouver une auberge avec un bon lit douillet pour passer une bonne nuit. Si l’auberge de Halls Gap (Grampians) respire le calme, la zenitude et le silence, la chambre, elle, est un peu plus bruyante. Pourtant, en prenant une chambre de 3, le risque était très faible… mais que voulez-vous ! Un ronfleur bruyant par moment d’un côté, et un ronfleur plus doux mais constant de l’autre. Et moi qui prends mon mal en patience.


Parce que oui, je n’arrive pas à faire abstraction, un peu comme tous ces petits bruits qui ont tendance à énerver (ronflement, mastication, reniflement, respiration forte…). Et après une petite recherche, j’ai trouvé mon problème : je suis misophone. A une petite échelle évidemment. La misophonie c’est littéralement la haine du son. Certains ne peuvent pas dormir ou manger en compagnie de ces gens, moi je les étouffe… euh j’essaie de faire avec. Et si c’est trop horrible, un petit somnifère (car oui, j’oublie tout le temps d’acheter des boules quies). Mais bon, il paraît que les personnes atteintes de cette « maladie » ont un esprit créatif.


Revenons-en à mes ronfleurs. La deuxième nuit, je perds le bruyant mais garde le constant… un somnifère et le tour est joué !


Changement de ville et donc de backpack pour les 3 nuits suivantes. Une chambre de 4 et dans le lot… un ronfleur, BINGO ! Mais là, j’ai à faire un cas. C’est le gros porc, crade, qui reste sur son lit à bouffer devant son PC. De base, il respire très fort, alors imaginez la nuit… L’avantage c’est que ça me force à rester le moins longtemps possible dans ma chambre.


Mais la vie ne se résume pas qu’aux ronfleurs…



Mon seul « ami » suisse

L’auberge à Grampians était assez particulière. Personne la journée (tout le monde part en randonnée) et des résidents de tout âge le matin et le soir (de 7 à 77 ans). Chacun en groupe et pas vraiment enclin à la discussion. Tous, sauf un ! Un suisse de 61 ans (le ronfleur constant en plus). Un véritable moulin à parole… mais quand il y a beaucoup de vent, le moulin ne s’arrête jamais et peu importe le moment. Tu peux essayer de dormir, lire, être devant ton petit déjeuner, en train de te brosser les dents, cet homme aura un mot pour chaque situation, chaque instant. Mais qu’a-t-il de beau à raconter ? Pas grand-chose si ce n’est sa vie et sa science infuse.


Même pas fichu de me déposer dans la ville d’à côté en plus. Ah les amis ! J’ai essayé dans le bus jusqu’à Adélaïde mais chacun était préoccupé par sa petite personne. Et que dire de mon auberge actuelle ? Pas un sourire, pas un bonjour, les gens se croisent comme des fantômes. Alors pour du friendly, on attendra le roadtrip.



Halls Gap – Adélaïde, bonjour la journée galère

Pas de bus entre Halls Gap et Stawell (la ville où je prends mon train). Je me suis donc préparé à faire du stop pour les 25km de distances. Je prends large, je commence à tendre le bras (si on lève le pouce ils ne comprennent pas) à 9h30 alors que mon train est à 12h45. Après 10 minutes, le cliché du pêcheur australien, clope au bec, s’arrête pour me prendre. S’en suit un interminable moment de solitude. Je ne comprenais pas un mot de ce qu’il disait… heureusement que la distance était courte.


Arrivé avec plus de 2 heures d’avances, je fais un tour en ville et, plutôt que me poser dans un parc, j’attends sagement à la gare… qu’elle bonne idée ! On m’avait filé un billet avec les horaires de semaine, et comme on est dimanche… Un homme vient me voir et me demande mon itinéraire, c’était le chauffeur de bus. Finalement le départ était à 11h15, j’ai bien fait de prendre de l’avance.


Changement de bus à Horshman… donc il n’y aura aucun trajet en train, super. Il fait super chaud, mais on ne va pas s’en plaindre, dans le bus il fait super froid. Le long trajet d’Horshman à Adélaïde se fait à côté d’une famille avec un enfant de 2 ans. Mignon au départ avant de faire pleins de conneries et de pleurer, hurler jusqu’à l’arrivée. Et la maman ne dit rien… Grrrr !


19h30, arrivée à Adélaïde ! Alléluia ! 15 minutes de marches pour rejoindre mon auberge. Un départ à 9h30 pour une arrivée à 19h30… 10 longues heures, mais je suis bien arrivé.



Et Adélaïde dans tout ça ?

C’est bien beau de déballer sa vie et dire que tout va mal, que tout le monde est méchant, de râler. Mais il y a du bon par moment. Et Adélaïde en fait partie.


Déjà, dès mon arrivée, j’ai pu apprécier les illuminations de Noël. Contrairement à Melbourne, il y en a et c’est très joli. En plus il faisait doux alors la promenade nocturne était extrêmement agréable.


Ensuite, il y a la découverte de la ville, de jour. Adélaïde est une grande ville, certes, mais à taille humaine. Je dirai même, à taille très humaine. C’est plus petit qu’un Brisbane, plus piéton qu’un Melbourne et avec autant de Buildings qu’un Hobart (c’est-à-dire quasiment pas). Forcément, ça implique que l’on y fait vite le tour (une journée est amplement suffisante), mais de toutes les principales villes australiennes (Perth, Darwin, Cairns, Brisbane, Sydney, Melbourne, Hobart), je crois que c’est la ville où je me sentirai le mieux vivre. Ça tombe, je n’y reste que 3 jours !


Si le Botanic Garden n’est pas extraordinaire, la rue piétonne et surtout l’université sont des endroits incontournables. La première est l’axe central de la ville, on y retrouve tous les magasins et les restaurants. De nombreuses galeries marchandes, joliment décorées pour Noël, s’ouvrent sur cette rue. La seconde est totalement démesurée. Aux portes du centre-ville, les édifices historiques et religieux de l’université ont de quoi donner le tournis. Château, église, monastère… rien ne laisse croire à une université et pourtant, se sont bien des salles de cours que l’on trouve à l’intérieur. La plus belle université vue à ce jour.


Nouvelle anecdote avant de finir... mes chaussures de randonnées, pour lesquelles j’ai mis le prix (140$), n’ont que moyennement apprécié les quelques 400km de marche entre les parcs nationaux de l’Est australiens, la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie. Je suis donc repassé au magasin Katmandu (celui d’Adélaïde) en montrant les différents impacts qu’ont subis mes chaussures et mon mécontentement quant à leurs résistances. J’ai été entendu et même compris puisque j’ai reçu un remboursement intégral de ma paire. Elle n’est pas belle la vie ?... Bon, le fait est que maintenant je me retrouve pieds nus !




Et voilà, bref mais intense. Au moment où je vous écris, je suis à deux doigts d’écorcher vif mon gros coloc… Promis, en rentrant en France, je vais consulter et demain, je vais acheter des boules quies.


Sur ce, prenez soin de vos tulipes et appréciez chaque moment de dormir dans le confort absolu.


La bise !

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