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Carnet de bord d'un français dans la Terre du Milieu - Chapitre final


Précédemment dans les aventures d’Adrien… Beaucoup d’animaux, de plages et de vent. Il est grand temps de retourner vers des paysages que j’affectionne un peu plus : les montagnes !



Day 26 : De retour vers les sommets

Pour les sommets, on verra demain. Pour le moment, il faut se réveiller sous la chaleur. Hein ?! Quoi ?! De la chaleur ?! Et oui, ce matin, le soleil tape la voiture et il fait très bon dehors. L’occasion de prendre notre petit-déjeuner avec les portes du van ouvertes. Une première.


On prend la route en direction de Mount Cook.


Sur le chemin, on fait un arrêt à Elephant Rocks. Un grand espace vert, peuplé de vaches et moutons, sur lequel on trouve plusieurs rochers arrondies impressionnant. L’endroit est amusant et marquant. Il aurait servi de lieu de tournage pour une scène du film Le Monde de Narnia.


A quelques kilomètres se trouve les Earthquakes Rock. Alors, si j’ai bien compris, ce n’est pas l’effet d’un tremblement de terre (comme son nom l’indique) mais le résultat final y ressemble. On y voit comme une falaise qui n’est autre qu’un affaissement de la Terre. Il y a d’autres parties au sol qui font comme si la Terre était en train de craquer. C’est assez bizarre à voir. Pour moi, c’est l’intérêt principal. Pour d’autres, la mer serait montée jusqu’à ce point et on peut y voir des fossiles d’une baleine… à part 3 os qui se battent en duel, je n’ai pas vu grand-chose.


Nous continuons notre route jusqu’au Maori Rock Drawings… des dessins soi-disant maori sur une roche taguée par les touristes. Pas terrible.


Puis on traverse la région où a vécu le petit Richie McCaw, légendaire capitaine des All Blacks. On longe le fleuve jusqu’à arriver à deux gros barrages en chemin. Impressionnant. Surtout que l’eau descend des montagnes et retrouve son bleu si marquant.


Direction le Lake Ohau désormais. On sort de la route principale pour une vingtaine de kilomètres mais ça en vaut le coup. Le lac est magnifiquement bleu et entouré de belles montagnes enneigées. Je crois voir le Mount Cook d’ici. On teste 3 spots différents au bord de ce lac avant de reprendre notre itinéraire.


Nouvel arrêt, pas prévu celui-là, auprès d’un élevage de saumon. L’eau est tellement pure qu’ils ne doivent pas être mauvais. On teste 120 grammes de Sashimi pour 10$ (5,8€) et le propriétaire nous offre généreusement 330 grammes de filet de Sashimi pour ce soir. Et le pire, c’est que le saumon est délicieux ! On repart donc avec l’assurance d’un bon repas pour ce soir.


On s’arrête quelques instants dans la ville de Twizel. Presque 2h, mais c’est le temps qu’il me faut pour publier un article (relecture, chargement des photos, mise en page…). J’en passe du temps pour vous faire suivre mon aventure. Mais c’est toujours avec grand plaisir !


Nous voilà arrivé sur le gigantesque Lake Pukaki qui doit s’étendre sur une centaine de kilomètre. Un bleu toujours aussi époustouflant. Nous nous arrêtons sur le Peter Lookout pour apprécier les derniers rayons du soleil sur les montagnes du Mount Cook National Park.


Peu avant 20h, nous gagnons notre camping pour la nuit. C’est donc au bord du lac, avec vue sur les montagnes, que nous dégustons un délicieux saumon accompagné de quelques noodles. Elle n’est pas belle la vie ?


Demain, direction le Mount Cook pour 2 jours de randonnées. La météo s’annonce mitigée, espérons qu’elle tienne le choc !



Day 27 : The Genius of Mount Cook a veillé sur nous

La nuit fût très fraiche mais c’est le soleil qui domine ce matin. Pas un nuage à l’horizon si ce n’est sur les montagnes au loin. Il fait très doux et c’est agréable de bon matin.


Nous prenons la route de Mount Cook. Une cinquantaine de kilomètres à longer le magnifique Lake Pukaki, toujours aussi bleu, et nous voici rendu à destination. Le domaine est magnifique. Le soleil vient taper et faire briller la neige sur la montagne.


Nous nous dirigeons vers le Visitor Center pour prendre les informations sur les randonnées et surtout sur la météo. Nous optons pour le Glacier de Tasman le matin et la Vallée Hooker l’après-midi. Choix judicieux et stratégie payante.


Nous entamons notre première randonnée sous un magnifique soleil. On accède d’abord à la partie « Blue Lakes » qui nous déçoit un peu. Normal quand on compare au bleu des lacs d’hier, celui-ci paraît un peu fade. En finissant cette randonnée de 30 minutes, on arrive sur un autre chemin nous menant jusqu’au Tasman Glacier. Une longue route de plus d’1 heure pour arriver à une très belle vue sur le Mount Tasman qui surplombe le glacier… enfin ce qu’il en reste. En effet, il est totalement recouvert par les cailloux provoqué par la fonte des neiges et de la glace. On pourrait se croire sur une autre planète. La fin de randonnée est périlleuse mais la vue sur les montagnes toujours agréable. Plus de 3h15 en tout pour cette première marche.


Pour la Hooker Valley, le soleil reste radieux. Les quelques nuages qui titillaient le sommet du Aoraki Mount Cook ce matin ont disparus. Place à la deuxième randonnée. Beaucoup plus vivant que le premier et offrant des paysages différents à chaque difficulté franchie, ce track est vraiment top. A mi-chemin, on peut enfin voir parfaitement le Mount Cook. Chose étonnante, au-delà que ce soit l’une des plus belles montagnes que je n’ai jamais vu, il y a comme un visage affiché dessus. Et s’il on va plus loin, on pourrait y voir un turban sur la tête, les mains en signe de prière et de longues jambes qui s’évaporent dans la neige… un génie quoi ! Un génie sur la montagne. Regardez les photos, ayez un peu d’imagination et vous comprendrez cette petite anecdote.


Tout le chemin, on ne peut s’empêcher de regarder cet étrange personnage sur la montagne. On traverse 3 ponts suspendus, longe une belle rivière pour arriver au Hooker Glacier Lake, aux pieds du Hooker Glacier (inexistant), lui-même situé au pied du Mount Cook. Le paysage est fantastique et le lac est tellement froid que des morceaux de glace flottent au milieu. On s’en rempli une bouteille pour pouvoir avoir des bières fraîches ce soir. Le retour est tout aussi agréable que l’aller. 3h en tout pour cette belle randonnée.


Dans quelques minutes, je vais prendre une bonne douche qui fera du bien. Ce soir nous dormons sur place pour 10$ chacun.


La météo de demain s’annonce catastrophique mais comme tout va très vite en Nouvelle-Zélande, nous croisons les doigts et espérons que le Génie du Mount Cook soit encore de notre côté.



Day 28 : Le vent l’emportera, tout disparaîtra…

Non, non, nous sommes encore là. Le vent ne nous a pas emporté cette nuit et ce malgré des rafales dépassant les 110km/h. Ce matin, les bourrasques sont encore là. La force du vent ne s’est pas estompée et c’est nos espoirs de profiter une seconde journée du Mount Cook qui ont disparus. Nous étions prévenu et nous avons bien fait de profiter un maximum du lieu hier.


Du vent, encore et toujours, mais aussi des nuages (ça va de soi) et un peu de pluie qui ternissent le paysage magnifique qui nous était présenté la veille.


On ne va quand même pas se quitter comme ça. Passage culturel au Visitor Centre. Il y a comme un musée qui présente l’histoire de ce mont fascinant. On apprend tous les jours un peu plus de ce pays.


Il est l’heure, ensuite, de prendre la route du retour, en repassant devant ce sublime lac Pukaki qui ne perd pas de sa couleur malgré les nuages, avant d’attaquer le chemin vers Christchurch.


Mais pas si vite, d’abord arrêtons-nous à Tekapo. Charmant petit village bordé par un grand lac bleu du même nom. Le bleu ne change pas entre Pukaki et Tekapo pour notre plus grand plaisir. Ici, nous allons vers l'observatoire Mount John qui surplombe la ville et le lac. Magnifique malgré le vent.


Puis nous tentons une randonnée vers la Péninsule de Tekapo. On brave le vent de face pendant près de 30 minutes mais celui-ci aura raison de nous. Juste le temps de prendre une petite photo de cette prouesse accomplie et retour vers le parking. Pour vous faire une idée, les vagues sont tellement intenses dans l’eau que l’on pourrait croire que c’est la mer et non un lac.


Quittons cette petite ville pour aller vers Fairlie. Nous y faisons le plein d’essence, mangeons et nous posons dans la librairie de la ville pour voguer sur internet et recharger les batteries. Petit détail qui a son importance, ce matin nous étions à deux doigts de la tempête (une voiture retournée pourra vous le confirmer) avec nos manteaux et là, à seulement quelques kilomètres, nous sommes en tee-shirt presque étouffé par la chaleur et le manque de vent. C’est ça la Nouvelle-Zélande.


La chaleur reste, le soleil aussi, mais le vent revient et nous suit toute la route. Petit arrêt à Géraldine et direction notre campement au bord d’un lac et proche du Mount Sunday.


Il est un peu tôt (17h45) et le vent nous empêche de profiter du soleil extérieur. Alors nous « chillons » dans la voiture. J’en profite pour écrire ces quelques lignes et préparer la fin du voyage néozélandais. Demain : Mount Sunday et d’autres tracks alentours, le lendemain : plusieurs arrêts dans la région de Castle Hill, puis sur les 3 jours restants : Christchurch et ses alentours. Ça va permettre à Gijs de préparer son retour en Hollande.


Mais justement, qui est Gijs ? Qui est cette personne qui m’a supporté pendant un mois de roadtrip ? Je sais, c’est un peu tard, alors que le voyage touche à sa fin. Mais bon, je me dis qu’une petite présentation du personnage s’impose. Gijs est un jeune (22 ans) Dutch (et oui, on peut dire Pays-Bas, Hollande, Neatherland et Ducth). Il voyage depuis 6 mois en Inde (où il a été professeur d’école, belle expérience), Laos, Vietnam, Cambodge, Thaïlande avant d’arriver en Nouvelle-Zélande. Il finira son Master (pour 6 mois) en rentrant sur Amsterdam. C’est le compagnon de roadtrip idéal : il n’est pas chiant, il se lève quand il faut se lever, valide le fait de manger « cheap », bon randonneur (il a des sacrés cannes le bonhomme) et toujours prêt à la déconne. Bon, il a quelques côtés négatifs aussi… monsieur est un véritable ventre sur pattes, il a tout le temps faim et pourrait manger tout le temps (je critique mais je suis pareil). Mais la nourriture n’est qu’un détail dans un roadtrip donc ça fait largement l’affaire. Non franchement, pour un mec rencontré sur Facebook l’avant-veille de partir, on peut dire que je suis bien tombé.



Day 29 : Sur les terres du Rohan

Pas de secousses ce matin. Du froid, des nuages mais pas de vent. Bon, le problème, c’est que les nuages sont très bas… difficiles de voir les montagnes.


Nous entamons notre périple jusqu’au Mount Sunday ou devrais-je dire Rohan. Pour les amateurs du Seigneur des Anneaux, Rohan est la petite citadelle surplombant une immense pleine au cœur d’Edoras. Voilà la parenthèse cinéma.


Comme par magie, et ce depuis le début du roadtrip, les nuages disparaissent petit à petit. A notre arrivée, du soleil sur le Mount Sunday et quelques nuages aux sommets des montagnes qui nous entourent. 45 minutes pour monter en haut de Rohan…


Pas de citadelle à l’arrivée mais une vue magnifique sur la pleine et les montagnes alentours. Encore une fois, je suis bluffé par la beauté du paysage. On essai tant bien que mal de reconstituer la citadelle, d’imaginer par où sont entré Aragorn, Legolas, Gimli ou encore Gandalf. Il va vraiment falloir revoir les films.


N’étant pas pressé, nous restons plus d’une heure sur le sommet. Il fait beau, presque chaud, il n’y a pas de vent et les nuages cachant les sommets s’estompent peu à peu. On est vraiment pas mal là.


Mais il faut redescendre sur Terre à un moment donné et reprendre la route. Direction l’entrée du Mount Somers (face Sud).


Ici nous déjeunons et entamons une courte randonnée de 45 minutes dans la nature. Parfait pour la digestion. Le track pour aller à la face Nord du mont dur plus de 8h… en voiture, c’est plus simple.


Sur cette face Nord, seules les Sharplin Falls valent le coup d’œil. Pas de chance, le chemin est fermé à cause d’un éboulement… trop peu pour nous arrêter. Effectivement, la zone est sinistrée et le vent violent des derniers jours n’y a pas aidé. On frôle le raisonnable pour accéder jusqu’à une cascade finalement classique. Tout ça pour ça.


A savoir que, depuis que nous avons quitté le Mount Sunday, les nuages ont refait surface. Suffisamment pour ne pas nous éterniser dans la région. C’est parti pour 2 longues heures de route pour accéder Bealey Spur Track.


La route est longue car longiligne sur une majeure partie. Puis, quand arrivent les montagnes, les nuages gâchent le paysage. Jusqu’au moment où l’on franchi ces nuages… De l’autre côté de la montagne, du ciel bleu et un paysage des plus sublimes. On traverse encore une magnifique région.


En fin d’après-midi, nous arrivons à l’entrée du track. 1h30 jusqu’au lookout. C’est long, surtout à cette heure-ci… mais on y va quand même. L’allure est très soutenue. Tellement soutenue que nous arrivons au spot après 45 minutes. Une vue splendide sur des ruisseaux et montagnes. J’adore !


Sur la route du campement, nous nous arrêtons pour apprécier le coucher de soleil sur les montagnes. Encore un instant magique.


Ce soir, nous dormons au bord du lac Pearson, entre les montagnes. Je suis réellement surpris par cette région que nous faisons un peu par hasard. Pourtant c’est l’une des plus belles parties de la Nouvelle-Zélande. J’espère que la météo sera encore clémente demain pour profiter une toute dernière fois des montagnes de ce pays.



Day 30 : Les dernières montagnes néozélandaises

Ce matin, on ne peut pas vraiment dire que la météo est avec nous... quoique. C’est très nuageux, certes, mais il y a une absence totale de vent et les nuages sont hauts, très hauts dans le ciel. Du coup, on voit parfaitement le sommet des montagnes. Aller, c’est parti pour la journée.


Après seulement quelques minutes de route, nous arrivons au Cave Stream Scenic Reserve. Cave pour la grotte, Stream pour le ruisseau. Deux grottes dans cet endroit, toutes deux traversées par un ruisseau. Sur la première c’est carrément une cascade puisqu’elle descend jusqu’à 20 mètres sous terre, impossible d’accès. Sur la seconde, l’eau est plus stable mais profonde et froide, nous resterons donc également à l’entrée. Ceci dit, le décor est quand même merveilleux.


Allons au Castle Hill Conservation Area. Un espace immense où l’on retrouve, un peu comme Elephant Rocks, de grosses pierres arrondies disposées çà et là dans la colline. Un paysage vraiment sympa et la possibilité d’un cache-cache géant pouvant être assez fun. Une petite heure le temps de faire le tour et d’apprécier quelques rayons de soleil surpassant les nuages.


En chemin, nous faisons un nouvel sur un lookout avec vue sur les montagnes. J’ai connu mieux mais ça reste toujours impressionnant. Si vous en avez l’occasion, c’est l’endroit idéal pour faire un golf (sans prétention de récupérer les balles bien sûr).


Le prochain stop est très connu pour les amateurs des Simpsons. Tout du moins, le nom de la ville vous parlera : Springfield. Il n’y a rien qui rappel la série mise à part le nom et un Donut géant sur la place publique. Toujours l’occasion de faire des photos.


A midi, on mange à Darfield. Rien à signaler. Quoique, c’est la dernière ville avant la région de Christchurch… la fin est proche.


Elle est d’autant plus proche que nous prenons des douches gratuitement à… l’aéroport ! Et oui, on utilise tous les bons plans possibles. On prend connaissance des lieux que nous reverrons dans 3 jours pour Gijs et 5 pour moi. Le wifi est bon et comme nous avons le temps, nous restons un peu plus longtemps.


Christchurch attendra dimanche. Nous traversons rapidement la ville pour aller vers l’Est aux alentours d’Akaroa. Une belle région en bord de mer et avec de nombreuses collines. Nous nous arrêtons au bord d’un lac sur Catons Bay pour passer la nuit.


Le coucher de soleil offre de belles couleurs et les quelques Black Swans présents sur le lac donnent encore plus de relief aux photos.


Comme nous avons le temps, on s’essai aux popcorns, c’est une réussite. On tente de jouer au frisbee avec… une assiette. Bon elle a fini par casser évidemment. Et puis on s’amuse aux ricochets. Des vrais enfants mais ça fait du bien !


La nuit promet d’être fraîche avec risques de moustiques…



Day 31 : Bienvenue en France

La nuit fût finalement douce et sans moustiques. Ce matin, les nuages dominent mais restent haut dans le ciel. Ça va se découvrir dans la matinée, on en a pris l’habitude.


Une petite heure de route pour rejoindre la ville d’Akaroa et là, stupeur. Des drapeaux « bleu, blanc, rouge » dominent la ville. Les noms des allées passent de « Street » à « Rue », les magasins s’affichent fièrement « Boucherie du village », « Ma chérie », « L’escargot rouge » et j’en passe. Je suis de retour en France ! Mais pourquoi tout cet engouement autour de la France ? Akaroa est la plus ancienne ville coloniale du pays et devinez qui a colonisé cette ville ? Les français, évidemment. C’est donc pour des raisons historiques que la ville affiche ces 3 magnifiques couleurs.


Autrement, Akaroa est idéalement situé en bord de mer, entourée par de belles vallées vertes et fleuries. L’endroit me fait penser à Abel Tasman. C’est vraiment magnifique.


Après avoir découvert le centre-ville, nous démarrons une randonnée sur Hinewai Reserve. Un espace très fleuri et offrant un beau point de vue sur la mer.


La seconde randonnée est périlleuse mais non moins sublime. Nous traversons la mer en passant par le haut des rochers pour accéder difficilement à la péninsule Onawe Pa. On se trouve entouré par la mer sur cette presqu’île qui devient facilement accessible lorsque la marée devient basse.


C’est l’heure de quitter cette magnifique région pour rallier Christchurch. Fini les beaux paysages…


En effet, en arrivant dans le centre-ville de Christchurch, c’est l’effroi. La ville est totalement dévastée et vie en transition. En février 2011, un terrible tremblement de terre a frappé le centre de Christchurch provoquant d’énorme dégâts et tuant 185 personnes. Du coup, la ville se reconstruit petit à petit mais tout est en travaux. Ainsi, on peut accéder au « Re:Start Mall », un centre commercial en préfabriqué ou encore aller à la « Transitionnal Cathedral ». Il y a un espace commémoratif pour les victimes du séisme : 185 chaises blanches disposées dans un petit espace extérieur. Franchement, au-delà d’être glauque, c’est vraiment triste et finir le roadtrip par cette ville, remet les pieds sur Terre.


Ce soir, nous dormons face à la mer. Pas de match des All Blacks pour nous, il est planifié à 4 heures du matin, il ne faut pas déconner.



Day 32 : On sent la fin arriver

Petit déjeuner en bord de mer sous un magnifique soleil. Il fallait attendre les derniers moments pour apprécier un petit déjeuner dehors.


Direction la librairie pour ce matin où nous échangeons nos photos. L’occasion également de retrouver Goulven de passage à Christchurch. Il s’est acheté un van et l’a équipé lui-même. Du bon boulot en espérant qu’il puisse rouler sereinement et finir son trip avec.


L’après-midi, nouvelle visite du centre-ville (enfin, de ce qui est reconstruit). Il y a quelques beaux espaces neufs et des graffitis sur les murs très réussis. Ça redonne un peu de vie à la ville.


Sur plusieurs carrefours, une sorte de tour colorée. Toutes les heures, un chant sort des haut-parleurs de ces tours. C’est une prière maorie qui invite tout le monde à se recueillir en mémoire des victimes du séisme et qui appel à l’union pour reconstruire ensemble cette ville.


Malgré les visages souriants de la population, on sent que le traumatisme est encore là et que les maux sont profonds.


Ultime soirée avec mon compère Gijs. Un très bon burger pour finir en beauté. Demain, derniers rangements et il faudra rendre le van…



Day 33 : La fin d’une aventure… le début d’une autre

Dernier petit déjeuner sous un soleil éclatant. Parfait pour le nettoyage final. Vers 13h, nous nous rendons au magasin Escape pour remettre les clés. Ce lundi est jour férié en Nouvelle-Zélande, le patron n’est donc pas disponible pour discuter d’un possible remboursement à propos du problème mécanique qui nous a pénalisé pendant tout le roadtrip. Il faudra que je repasse demain en faisant preuve d’une efficacité sans faille et d’un anglais parfait pour obtenir gain de cause… ce n’est pas gagné !


14h, gare de Christchurch, c’est ici que je quitte mon compagnon de route Gijs. Retour au pays pour lui, c’est la fin d’une belle aventure de 6 mois. Ça a été un réel plaisir et ça me fera l’occasion d’aller à Amsterdam.


Comme à chaque fois, dès que je vois une personne retourner dans son pays natal, je ressens presque de la jalousie. Cette envie de rentrer moi aussi… mais non. Bientôt 9 mois que je suis loin de chez moi et j’en ai encore quelques autres avant le grand retour.


Une page se tourne, une autre va s’écrire. Pas de temps à perdre, il faut préparer mon retour dans mon pays d’adoption : l’Australie. Le billet pour Melbourne est acheté, l’auberge pour 5 nuits est réservées, il me faut trouver une nouvelle équipe avec qui voyager en Tasmanie. Ma mission sur les 2 jours restant en Nouvelle-Zélande.



C’est ainsi que je clos l’une des plus belles aventures de ma vie. Une parenthèse enchantée d’un mois qui m’a fait redécouvrir la nature à travers un pays extraordinaire. Jamais je n’oublierai ces 4 semaines d’Auckland à Christchurch, ces 6555km parcourus en van, ces quelques 200km de randonnée, ces centaines de montagnes et ces milliers de paysages.


Kia Ora New-Zealand, je te supporterai (un petit peu) pour la finale face à mon Australie ce week-end.



A bientôt pour de nouveaux articles australiens !

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