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Du roadtrip au badtrip

Salut tout le monde !


J’avais commencé à rédiger un bel article pour vous raconter ma semaine de roadtrip mais les événements ont pris une tournure malheureuse… Du coup beaucoup plus de texte que de photos, je m’en excuse mais je m’en explique…

Débutons par quelques réjouissances et ce fameux roadtrip improvisé.



Présentation

Ayant peu de travail sur Perth, j’ai décidé avec mes amis « Jésus & Gilou » d’acheter une voiture, que dis-je, un bolide, pour partir en ferme se faire des pépettes ! Bien sûr, on part ultra bien préparé pensant trouver une ferme dès le premier jour en étant logé, nourri, blanchi. La réalité fût tout autre…



Perth – Donnybrook

Serein comme jamais, on trace la route pendant un peu plus de 2 heures ce qui nous permet de rentrer dans ce fameux « Bush ». Rien à voir avec la famille présidentielle américaine (j’ai déjà fait cette blague non ?!). On profite donc du paysage extrêmement boisé avant d’arriver sans encombre sur Donnybrook. Une ville assez triste et terne où l’on pensait trouvé des fermes, des pommes et des poires. On a plutôt trouvé des asiatiques et… c’est tout ! Comble du comble, de la place nulle part où se loger. Qu’à cela ne tienne, petit campement improvisé : deux dans la tente à même le sol, un dans la voiture. Vous avez de la chance j’ai quelques photos.



Un weekend au lac

Après une nuit particulièrement difficile entre l’inconfort du sol et le froid, on quitte notre premier campement à la recherche de fermes. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Il semble que l’on soit tombé à la fin de la saison des poires et quelques semaines avant la saison des pommes. Pile au mauvais moment en fait.

On profite alors de ce loupé international pour s’équiper comme il se doit, comme des vrais routards ! Achat d’un matelas, d’un duvet et d’un oreiller. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais ça fait toute la différence !

On retrouve un couple d’amis français (en van, la chance !) qui nous propose de les rejoindre au bord d’un lac à 45 minutes de Donnybrook. N’ayant rien à faire, pourquoi pas… Et c’est de là qu’à commencer un fabuleux week-end.

Arrivé au lac, rien à part d’autres campeurs. On installe la tente, le matelas (tout beau, tout neuf) et on peut profiter et se prélasser.


Comme la nuit arrive vite, notre petit Gilou international, bon scout qu’il est, nous prépare un petit feu de camp. Juste parfait… Quoi de mieux qu’une soirée avec des amis autour d’un feu camp (permettant une délicieuse cuisine), un Ukulélé, des chants (et un peu d’alcool aussi… mais chut c’est un secret), le tout sous un magnifique ciel étoilé ?!


Le lendemain, on récupère de notre belle soirée en faisant des jeux de cartes, en se baignant dans le lac, en pêchant, en attrapant des canards… « Quoi des canards ?! » Et oui, à la guerre comme à la guerre ! Un couple qui était avec nous a réussi à tuer un canard à coups de cailloux. Un bon repas pour le midi. Nous, nous nous sommes contenté des poissons pêchés pendant la journée. Et le soir… rebelote !



Donnybrook – Manjimup

Après un délicieux week-end, nous voilà de nouveau d’attaque pour trouver des fermes. Donnybrook n’ayant abouti à pas grand-chose, si ce n’est rien, nous descendons un peu plus bas sur Manjimup. Terre des pommes.

Effectivement, il y a de quoi avoir le vertige avec tous ces pommiers. On fait le tour de la ville et des fermes, devinez quoi ? RIEN ! Le néant une fois de plus. Toujours les mêmes réponses. Il y a même une ferme qui prétend avoir 600 contacts en attente. Nan mais on va où ?

On décide alors d’adopter une toute autre méthode : se pointer en tenu de travail dès 6 heures du matin. Au cas où certains backpackers ne viennent pas le matin.

Après une nuit paisible dans un camping où nous avons de nouveau pu nous laver, nous avons testé notre nouvelle stratégie… sans une franche réussite. Mais la vie continue et pourquoi ne pas allier l’utile à l’agréable ?



Manjimup – Busselton

Plus le plan des fermes tombe à l’eau, plus on remarque que l’on dépense 3 voir 4 fois moins d’argent qu’en étant sur Perth. Alors on se dit que chercher des fermes le matin et profiter l’après-midi, c’est pas si mal.

Nous voilà donc parti sur la côte en direction de Busselton… A part des retraités, cette ville n’a rien à nous offrir. Ah si, on a croisé un français sur un marché qui vendait des croissants. Estimez un prix ?... 4$ ! Pour un croissant ! (même pas bon en plus).

Plutôt que de s’éterniser dans un coin qui ne nous plaît pas, on remonte par la côte jusqu’à tomber sur un endroit désert. C’est décidé, cette nuit, on campe ici !

Pas un chat durant la journée, si ce n’est des 4x4 avec chiens de pêche et cannes à pêche. Une mer relativement calme (trop calme) et un magnifique soleil nous permettant de jouer à la balle et de profiter de notre premier coucher de soleil australien.

Le soir, on découvre une nouvelle technologie : le réchaud. Vraiment pratique cette connerie ! On s’apprête alors à dormir et là… Attention l’histoire. Soyez bien concentré. Et imaginez…

Il fait nuit noir, ciel étoilé, nous 3 fatigués de la journée, prêt à dormir quand tout à coup… Patatra ! Les rangers ! Ou plutôt les gardes côtes.

Deux hommes descendent du 4x4, bière à la main. « Vous n’avez pas le droit de dormir là ». Et me*de !... On discute… on discute… je comprends rien si ce n’est quelques mots « Pussy », « Drug », « Weed », « Sex », « Bitch », « Ass »… OK, ils sont ronds comme des queues de pelles, n’en ont rien à faire que l’on dorme ici ou pas, et plus tôt ils seront partis, mieux ce sera. Oui mais…

Le conducteur nous propose de faire un tour de 4x4 avec eux sur la plage. De la folie en soit. Mais comme je suis avec deux inconscients… Je ne vous explique pas plus, vous avez compris. Les voilà donc parti faire un tour de « 10 minutes, promis » et moi tout seul espérant une chose : les retrouver indemnes. Après 20 minutes qui m’ont paru extrêmement longues je les vois revenir, large sourire aux lèvres. Ils ont kiffé et tant mieux !

Voilà, c’était l’histoire en aparté de mes deux potes qui se laissent embarquer par deux inconnus bourrés.



Busselton – Capel – Bunbury

Après cette nuit agitée, nous voilà de nouveau sur la route direction Capel et les fermes d’animaux. Que ce soit des fruits ou des animaux, le problème reste le même : ils ont déjà l’effectif qu’il faut. On commence à prendre l’habitude et on apprécie tellement notre trip que finalement, on est presque satisfait des refus.

Capel n’étant qu’une ville étape, nous remontons directement sur Bunbury. Une très belle ville côtière où il parait que les dauphins sont visibles. L’après-midi nous profitons de la côte et du paysage… Les premiers coups de soleil se font sentir, et ils sont assez sévères. Je crois que là-dessus je m’en sors le mieux face aux deux blancs becs qui m’accompagnent.


Le soir, on trouve un camping perdu au milieu de nul part et où l’on reçoit de nombreuses visites. La premières (et par milliers) les moustiques, un véritable enfer que la citronnelle n’a pu repousser. La deuxième, celle d’un kangourou. Un vrai kangourou sauvage, juste à côté de notre campement. Ça c’est kiffant ! Mais les moustiques ont eu raison de notre soirée, alors vite au lit ! Demain les dauphins nous attendent…



Bunbury – Mandurah

Car oui, s’il on veut voir des dauphins, il faut se lever tôt et être les pieds dans l’eau dès 8-9h.

De retour sur Bunbury, nous nous dirigeons vers la côte où les dauphins ont l’habitude de se promener. Bien sûr, c’est payant… C’est censé être payant. Car, quand vous marchez le long de la plage et que naturellement un dauphin vient vers vous, vous en profitez gratuitement. Si seulement vous aviez pu voir ça… Les photos et surtout les images que j’ai prise sous l’eau. Mais bon, j’en verrai d’autres !

Passé ce moment convivial auprès des dauphins, nous reprenons la route vers Mandurah. Toujours à la recherche d’une ferme, mais avec beaucoup moins de convictions. Une fois sur place, rien de bien fantasmant, ce qui nous amène une fois de plus à longer la côte jusqu’à Secret Harbour…

Une plage magnifique et un coucher de soleil spectaculaire que nous avons mitraillé de photos, mais une fois encore… rien à vous montrer. Pas la place pour monter une tente (au risque de se faire chopper par un ranger) donc dodo à même le sable, à la belle étoile. Ça a l’air génial comme ça mais entre le froid et surtout le mal de dos, ce n’est pas la meilleure nuit que j’ai passé en Australie.


Au petit matin, vers 5 heures, pleins de surfeurs à l’horizon. Les vagues n’étaient pas folles, mais semblaient suffisantes pour les satisfaire. Je m’y suis tenté en caleçon, de bon matin, ça réveille pas mal quand même !



Mandurah – Perth

Fin du roadtrip, nous décidons de faire une escale sur Rockingham. Pourquoi ? On ne sait pas, mais pourquoi pas, c’est sur notre route.

Sur place, on nous conseille d’aller sur la pointe, à l’extrémité de la ville. On y découvre un paysage magnifique avec de nombreux rochers creusés par le vent, la mer et le sel. Un spot idéal pour le snorkeling et la pêche pieds. Malheureusement, le temps nous manque, je retravaille dès 14 heures. Mais nous reviendrons à coup sûr.

Nous revoilà donc sur Perth, seulement une semaine après l’avoir quitté. Déçu de ne pas avoir trouvé de fermes mais plus que satisfait par ce petit roadtrip. Avant d’attaquer le boulot, nous nous dirigeons vers la Sharehouse d’une amie qui nous accueille gentiment pour la nuit. On y dépose nos sacs et c’est reparti pour l’événementiel de mariage ! A défaut d’avoir une trouvé une ferme, ce boulot est une source de revenu assuré.


Boulot terminé, la soirée peut commencer ! Avec en prime une bonne douche et un endroit chaud et confortable où dormir… Le luxe après 1 semaine de trip !



Et le cauchemar commença…

Le proprio de la sharehouse ne nous a finalement pas laissé dormir dans la chambre qui nous était réservée. On a pu y laisser nos affaires et dormir à 5 dans une même chambre.

Vers 9h je me réveille, prends mon ordinateur dans cette chambre, et me pose dans le salon, enthousiaste à l’idée de vous raconter cette folle semaine de roadtrip. Pendant une petite heure, les portes claquent, des gens montent et descendent… normal dans une sharehouse d’une dizaine de personnes.

Un peu avant 10h, on nous demande de monter nos affaires dans la chambre où l’on a dormi. Je monte nos gros sacs de fringues en ayant la sensation que la pièce était moins remplie qu’à 9h… Où sont nos sacs à dos ?! Réveil en panique pour tout le monde. Nos sacs à dos ont disparus. Après 20 minutes à retourner la maison il faut bien se faire une raison : on a été volé !

Après avoir fait le tour du pâté de maison dans l’espoir de les retrouver (je ne sais comment), c’est l'heure des comptes… et les pertes sont lourdes ! Passeport, pièce d’identité, carte bancaire pour l’un (il n’existe plus administrativement). Passeport, papiers de banques, ordinateur, appareil photo, montre, lunette et Nintendo pour l’autre. Quant à moi, j’ai la chance d’avoir toujours mes papiers dans ma sacoche (vous savez, celle que vous jugez trop moche, et bah elle m’a bien servi sur ce coup là !) mais je n’ai pu éviter le vol de ma caméra sport, appareil photo, livres sur l’Australie et l’Asie du Sud Est, chargeurs, 200$ et surtout mes cartes SD avec tous les souvenirs d’un mois d’Australie ! C’est dur et ça fait mal, très mal. Mais quand on se retrouve à 3 dans cette galère, c’est plus évident de se soutenir l’un l’autre.

Nous voilà donc parti dans un nouveau trip dont on se serait bien passé… Celui entre la police et le consulat.

Première bonne nouvelle : pour refaire un passeport français il faut aller à Sydney et pour un belge, à Canberra. Tout un roadtrip à remettre en question pour mes deux potes.

Deuxième bonne nouvelle : la police est absolument incompétente et insensible quand il s’agit d’étrangers. Rien ne sert de s’énerver, mais il y en a qui mérite des claques.

Troisième bonne nouvelle : on a beau porter plainte à la police, avoir souscrit à une assurance pour l’Australie, avoir une assurance avec sa carte bancaire française, une autre avec sa carte australienne, des appareils encore sous garantie… Bizarrement, dans ces cas-là, on vous laisse dans votre merdier et bon courage pour récupérer ne serait-ce qu’un centime !



Le moral à zéro mais la vie doit continuer…

Le soir même, retour au boulot de minuit à 2h. J’arrive à squatter dans un backpack pendant que Gilou et Max dorment dans la voiture.

Le lendemain, je parviens à réserver une nouvelle semaine au Billabong. Retour à la maison en quelque sorte. Ce n’est pas le cas pour mes deux compagnons de galère qui parviennent à trouver tant bien que mal l’hospitalité chez une famille de français vivant en Australie. Personnes adorables en passant.

Je fais un peu le taxi pour eux, mais c’est normal. Il ne faut pas oublier qu’il aurait pu m’arriver le même problème avec mes papiers s’ils avaient mis la main sur ma sacoche…


Après 3-4 jours de galères, on relève doucement la tête.

On s’occupe de repeindre la voiture pour lui donner un look plus… « artistico-sportive ». Gilou gère le côté artistique tandis que je m’occupe de la rendre plus sportive. On vous laisse apprécier le résultat (il manque un petit « Australia » sur le haut de la voiture).


J’ai la chance de continuer à travailler et de faire des grosses journées. J’ai préparé un mariage IM-MEN-SE ! Celui de riches chinois qui se sont permis de privatiser la piscine d’un casino, faire venir un orchestre, faire un feu d’artifices, payer les billets d’avion et la nuit d’hôtel pour les 350 invités. Deux jours de préparations en amont, cinq heures pour tout débarrasser, le tout pour 2h30 de mariage ! Oui 2h30 ! On pourrait croire à une blague, mais non. J’ai pu travailler 30 heures en deux jours donc quoiqu’il en soit, ça fait des sous.


Gilou et Max sont partis dans une ferme de fraise à 45 minutes de Perth… Une arnaque ! 5 heures de travail pour 36$. Vous avez dit exploité ? Malgré tout, je les rejoins pour le week-end car sur place, le logement est gratuit et l’ambiance (roots) est assez plaisante.


Et me voici en train de vous écrire ces quelques lignes. De retour, une fois encore, au Billabong. Demain, je commence un nouveau job dans une autre agence d’événementiel (plus généraliste) en espérant travailler un maximum avant mon départ la semaine prochaine sur Darwin.


D’ici là vous aurez des nouvelles, j’ai réussi à récupérer un chargeur d’ordinateur à pas trop cher (50$).


Je vous bise ! A bientôt !

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